mardi 20 juin 2017

4 facteurs pour la préparation d'un voyage réussi

Par Josée Boudreau
Dès que la neige fond, je n'ai qu'une envie: partir en voyage. J'entre en mode préparation. J'adore cette période qui étire le plaisir des vacances. Il m'arrive de préparer des itinéraires pour des périples qui n'auront pas lieu. Par exemple, le détail de quatre semaines en Inde que j'espérais pour mes quarante ans est resté coincé dans un vieux Lonely Planet périmé. Il me fait de l'œil à l'occasion et je pourrais bien le ressortir pour mes cinquante ans.
Au-delà de la rêverie, il y a les voyages que l'on fait et avec un peu d'organisation, il est toujours possible de sortir de "balconville". La première étape est de vous interroger sur les éléments suivants : la durée, les dates, le niveau de confort et le budget. Ces quatre facteurs vous aideront à créer un équilibre dans vos recherches.
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La durée
On n'aborde pas la préparation d'un circuit de trois jours ou de trois semaines de la même manière. L'avantage des longs séjours, c'est que tout est possible. Ne baissez cependant pas les bras si vous avez peu de vacances, il est possible d'avoir une escapade mémorable de courte durée. Vous pourriez profiter de jours fériés pour allonger une fin de semaine. Soyez imaginatif : Une tournée des vignobles dans la région de Niagara Falls, un spectacle sur Broadway, un court séjour dans un tout inclus à La Havane ou pourquoi pas à Paris.
Les dates
La flexibilité vaut de l'or. Si vous pouvez éviter les congés scolaires, vous gagnerez en argent et en tranquillité. Privilégiez les vacances au printemps et à l'automne, en évitant les hautes saisons vous profiterez d'une température plus tempérée et d'un moins grand achalandage des sites touristiques. Bien qu'il semble plus pratique de partir un vendredi soir, le dimanche est souvent avantageux au niveau tarifaire.
Le niveau de confort
Êtes-vous une princesse? Cela pourrait vous coûter cher et vous faire passer à côté d'expériences humaines inestimables. La différence de prix entre un hôtel 2 et 4 étoiles peut être significative pour une période de deux ou trois semaines. N'oubliez pas que dans la majorité des voyages vous passerez très peu de temps dans votre chambre. Si vous voyagez en famille, la location de l'appartement ou de la maison d'un particulier est envisageable. Et à l'autre extrême, les dortoirs dans des auberges peuvent permettre un contact plus intime avec d'autres voyageurs. Finalement, durant la saison estivale, le camping sous toutes ses formes peut vous sauver la mise et le portefeuille.
Budget
Un voyage n'est pas une utopie soyez réaliste, s'il le faut, repoussez de quelques années un projet de voyage trop dispendieux et imaginez-en un à la hauteur de vos moyens financiers. N'oubliez pas qu'un voyage implique : le transport, le logement, les repas et les activités. Ne vous laissez pas berner par les offres extraordinaires d'un vol à Reykjavik si vous n'êtes pas conscient que les autres dépenses seront très élevées. Vaut mieux parfois payer plus cher pour le transport et gagner sur les frais de séjour.
J'ai hâte à septembre, pour moi cela sera l'Italie. Et vous, quand partez-vous?

Également publié sur le Huffington Post Québec4 facteurs pour un voyage réussi

jeudi 15 juin 2017

La Fitbit, le nouveau Tamagotchis pour adulte

Par Josée Boudreau

Je viens de débuter ma dernière année de quarantenaire, il est clair que la ménopause me guette. Depuis 2 ans, j'ai pris, perdu et repris 30 lb. Maudites hormones! Toutes les parties de mon corps se plient à la Loi de la gravité. En plus, il faut bien le dire, je n'ai plus la forme que j'avais à vingt ans.

Au début du printemps, j'ai eu la chance d'accompagner mon chéri en Pologne où il se rendait pour le travail.  Durant la journée, je visitais et le soir nous mangions ensemble en buvant de la bonne bière polonaise. C'était fantastique! Mais je dois cependant avouer que les longues marches de plusieurs kilomètres m'étaient un peu pénibles. Pourtant il n'y a rien de plus agréable que de découvrir une nouvelle ville en marchant et puisque nous avions le projet de trois semaines en Italie pour l'automne, il fallait prendre les grands moyens.

Au retour de Pologne, nous avons tous les deux pris le chemin de Weight Watchers et depuis, nous comptons nos points. Mais ce n'est pas assez de se restreindre au niveau alimentaire, il faut aussi faire de l'exercice. Alors je compte aussi mes pas!

À mon anniversaire, mon amoureux m'a offert un traceur d'activités : une Fitbit.  Il s'agit d'un bracelet intelligent que l'on porte telle une montre le jour et la nuit. C'est beaucoup moins sexy qu'une bague de fiançailles ou qu'un bracelet « Love and kisses » de Tiffany, mais c'est meilleur pour la santé.

Elle compte mes pas, les battements de mon cœur, le nombre d'étages que je monte, les calories que je brûle, les kilomètres faits en vélo. Jumelée avec mon téléphone intelligent, elle produit des tableaux de mes parcours sur des cartes.  Elle épie mon sommeil et détermine le pourcentage de mes nuits en sommeil léger, profond ou éveillé.  C'est comme avoir un petit ange sur mon épaule qui me surveille constamment.

Pour pousser à fond l'expérience, j'ai déterminé des objectifs et le petit ange pendu à mon bras vibre dix minutes avant l'heure si je n'ai pas marché mes 250 pas.

Pour pousser à fond l'expérience, j'ai déterminé des objectifs et le petit ange pendu à mon bras vibre dix minutes avant l'heure si je n'ai pas marché mes 250 pas. Alors je quitte mon bureau et pour faire augmenter le nombre d'étages montés, j'en profite pour visiter les toilettes des autres étages de mon immeuble. Comme mon cœur bat plus vite, ma Fitbit m'annonce que j'entre en élimination de graisse.

Mon bracelet se transforme en une montre dont l'unité de mesure n'est plus le temps, mais le pas. Il me récompense avec des mots d'encouragements : « c'est un succès », « réussis les doigts dans le nez ». Lorsque j'accumule 10 000 pas dans ma journée, j'ai droit à mon propre feu d'artifice.

Il me propose des défis, par exemple en ce moment je suis sur un parcours du Vernal Falls dans le parc national Yosemite en Californie où je dois faire 15 000 pas. C'est emballant! Je me moule tranquillement selon les humeurs de ma Fitbit de plus en plus forte.

Le soir à 22h il me rappelle à l'ordre : « Vous avez rendez-vous avec votre oreiller ».  Fini les soirées prolongées devant le téléviseur.

Cette fin de semaine, j'ai lu ceci sur Facebook d'un auteur obscur : «  Fitbits are just like Tamagotchis, except the stupid little creature you have to keep alive is yourself » (traduction libre : « Les Fitbits sont comme des Tamagotchis, sauf que la petite créature stupide vous devez garder vivante, c'est vous.»).

Cela fait réfléchir.




Également publié sur le Huffington Post Québec
"La Fitbit le nouveau Tamagotchis pour adulte"

jeudi 8 juin 2017

Trop moche pour l'amour, mais pas pour la télé

Par Josée Boudreau


Au début du printemps, j'ai fait le rattrapage de mes séries télévisées. Et puis, il est tombé beaucoup de pluie et  je me suis tournée vers des séries documentaires de types « réalité-choc » dont certaines chaînes font leur spécialité, comme si la morosité du temps s'accordait avec ce type de curiosité. Vous savez le genre d'émissions que vous écoutez en vous disant qu'un bon livre ferait surement mieux l'affaire, mais que vous ne pouvez vous empêcher de regarder.

J'ai commencé par « La vie à 600 lbs » (Moi et Cie), où l'on suit pendant une année, les efforts d'un obèse morbide qui lutte pour perdre du poids et pour sauver sa vie. Ayant moi-même quelques kilos à perdre, je me motivais en me disant qu'il fallait que je mette les freins avant d'en arriver là.

C'est facile de juger parce que vos kilos en trop sont minimes en comparaison. Vous vous dites: pour en arriver là, il a dû s'empiffrer de malbouffe. Il a juste à changer son alimentation. Ces télé-réalités mettent l'accent sur le sensationnalisme et le côté psychologique n'est jamais longuement traité. Pourtant il doit bien y avoir des raisons pour que quelqu'un en arrive à un quasi-suicide alimentaire.

Je suis également tombée sur un documentaire dont même le titre m'a rendu mal à l'aise, «Trop moche pour l'amour?» (Moi et Cie).  Il s'agit de 10 célibataires souhaitant rencontrer le vrai amour, mais dont une condition médicale particulière rend la chose plus difficile. Par exemple dans le premier épisode, une des célibataires, très séduisante par ailleurs, est atteinte d'alopécie ce qui la rend complètement chauve, elle porte donc une perruque. Doit-elle avouer sa condition lors de la première rencontre? La pauvre fille focalise tellement sur le problème que cela la rend tellement  froide et distante qu'aucun prétendant ne propose une deuxième rencontre.

Je me questionne sur les raisons qui apportent les gens à accepter de vivre cela à l'écran. Est-ce que cela va vraiment les aider ou bien les plonger dans un désespoir plus grand?

Il me semble que dans les affaires de cœur chacun devrait avoir droit à sa chacune. C'est déjà difficile d'être sur le marché des rencontres amoureuses, de se faire rejeter pour des pacotilles... imaginez la situation lorsque vous partez avec une différence. Je me questionne sur les raisons qui apportent les gens à accepter de vivre cela à l'écran. Est-ce que cela va vraiment les aider ou bien les plonger dans un désespoir plus grand?

Quelle est cette nouvelle manie de voyeurisme ? Sommes-nous devenus si superficiels? Est-ce que de voir pire que soi fait du bien? Notre société est-elle devenue si peu compatissante? J'ai parfois l'impression de me retrouver dans un des romans de Suzanne Collins (The Hunger Games) où une civilisation du futur regarde ses enfants s'entretuer sans intervenir par pur divertissement.

Les réseaux sociaux ont banalisé le dévoilement de la vie privée. Récemment, Facebook a ajouté la fonctionnalité « en direct » qui permet aux utilisateurs de projeter leur vie privée devant l'écran. Déjà que l'on mettait en scène sa vie en photos, devrons-nous maintenant la scénariser sur vidéo? Et qu'arrivera-t-il si notre vie n'était qu'ordinaire?




Ce texte est également publié sur le HuffingtonPost Trop moche pour l'amour mais pas pour la télé