vendredi 29 avril 2016

Dépression saisonnière de la chaussée

Par Josée Boudreau

Nid-de-poule: cavité, dépression, ornière, vide dans la chaussée défoncée. Vous connaissez? À cette période de l'année cela pousse à Montréal pour devenir une épidémie. Parfois le nid est tellement gros qu'il pourrait abriter toute une basse-cour.

Comme beaucoup d'automobilistes j'y ai goûté: mon pneu a explosé sur le coté abîmant du même coup la jante, une facture salée de plus de 300$. Depuis 1993, une loi spéciale protège la Ville de Montréal pour des dommages causés par l'état de la chaussée aux pneus ou à la suspension d'un véhicule. Si vous êtes tenace vous pouvez vous acharner et démontrer qu'il y a eu négligence de la part de la ville mais la tâche est si grande que très peu de gens s'y attaqueront.

Comment expliquer la prolifération de trous d'année en année à des endroits spécifiques de la ville, j'ai en tête particulièrement les rues Pie-IX et Rachel pour les avoir beaucoup fréquentées. Est-ce que la réparation annuelle de ces chaussées profitent tellement à certains que d'envisager des solutions durables devient illusoire? Selon le journal La Presse, dans un article du 10 mars de Pierre-André Normandin, la ville de Montréal exigerait dorénavant une garantie de 30 jours de ses entrepreneurs dans le colmatage des trous. C'est quand même incroyable de devoir émettre une telle exigence! 

Pourtant l'investissement dans du bitume de meilleur qualité, plus résistant à l'eau permettrait aux automobilistes d'éviter des visites coûteuses au garage et aux fonctionnaires municipaux d'utiliser leur temps pour planter quelques fleurs dans nos parcs...

On peut toujours rêver.




jeudi 28 avril 2016

Le vélo bleu

Par Josée

Depuis que j’habite le 450, je regarde avec envie la piste cyclable qui passe juste devant ma porte. Puisque j’ai aménagé à la fin septembre j’ai cultivé ma patience à travers la neige qui s’est accumulée, est fondue, est revenue et a refondue, dans cette valse indécente.  

Puis j’ai fait le saut en avril un petit vélo bleu vintage qui s’accorde avec ma voiture.  Un petit panier sur le devant, un porte-bagages derrière, des pare-boue, une petite sonnette, et un siège bien rembourré.  

Il me rappelle un autre vélo bleu acheté aussi chez Canadian Tire, je devais avoir 7 ou 8 ans.  Je commençais la saison en  roulant en rond dans le sous-sol chez mes parents. Puis je partais avec mon chat dans le capuchon de mon manteau, et quelques poupées dans mon petit panier. On tournait autour de l’église du Canton-Arnaud déambulant avec plaisir dans les quelques flaques d’eau qui attestaient de l’arrivée du printemps, partant à la recherche des petites grenouilles et autres animaux sauvages qui eux aussi respirait l'air frais et salé. La sortie de mon vélo annonçait les vacances estivales et la fréquentation quotidienne du terrain de jeu.

Je me rappelle aussi d’un autre petit vélo rouge celui-ci, avec deux petites roues supplémentaires sur le côté que mon père apportait à Clarke-City lors de nos visites chez mon grand-père. Le terrain de jeu s’allongeait alors jusqu’au bout de la rue au petit dépanneur qui en échange d’un 25 sous m’offrait un sac de bonbons mélangés. Pour une petite fille unique un vélo c’était des heures de plaisir pour narguer la solitude.  

L’autre jour, lorsque mon chéri a vu mon nouveau vélo, il s’est moqué de son côté « girly » m’assurant que je n’avais pas à m’inquiéter pour le vol car aucun « Yo » ne souhaiterait se promener avec. Il a bien rigolé mais il a tout de même pris une heure de son temps pour installer un porte-vélo sur sa voiture malgré la rouille qui lui a fait la vie dure, il a sorti son vélo du cabanon et l’a apporté tout près du mien à Saint-Hubert, même si le vélo n’est pas sa tasse de thé, juste pour me faire plaisir. 


mercredi 27 avril 2016

Comme la vie peut être bonne...

Par Josée

Cher lecteur,

Il y a si longtemps! Moi qui chérissais tant nos rencontres, je t'ai presque abandonné. Mais crois-moi je t'ai toujours conservé une place dans mon cœur, comme une pensée que l'on garde pour un vieil ami. Après une année de fréquentation assidue, j'ai pris un peu de recul, pourtant mes doigts laissés sur le clavier se précipitent à nouveau de peur d'être censurés.

Cher ami, j'ai pris quelques mois de repos de nos rencontres pour me lancer à fond dans la vie. Cette vie simple sans écho où j'ai protégé jalousement la naissance d'un nouvel amour, je l'ai gardé à l'ombre juste pour moi de peur de le voir s'enfuir. Je suis superstitieuse. J'ai profité de l’allégresse de ne rien faire et de je l'ai accepté sans honte. Je me suis gardée au chaud malgré la froidure de l'hiver dans des bras accueillants.

Comme le printemps est bon cette année et comme l'été semble prometteur. Je me vois déjà une coupe à la main à la découverte d'un nouveau pays: l'Espagne, le Maroc, l'Argentine?

Cher ami comme la vie peut être bonne...