samedi 29 août 2015

Des mots à vous dire !

Par Louise

En manque d'inspiration depuis quelques semaines alors que l'envie d'écrire me tenaillait, j'ai cherché dans l'actualité ce qui m'intéresserait et ce qui pourrait vous intéresser. J'ai bien dit que je n'avais pas d'inspiration, alors que faire? Mis à part quelques sujets sans trop d'importance, enfin, il y a bien les migrants qui tentent de quitter leur monde pour un meilleur au péril de leurs vies, il y a des images sur les réseaux sociaux de la violence faite aux jeunes filles, des annonces disparitions alors que j'ai envie de répondre ''Venez au centre-ville, vous pourrez les observer, bien installés dans un parc, ils\elles font connaissance avec un monde d'accueil trop gentil qui leur apprendra la vie dure et ce n'est pas un euphémisme!'', je n'arrivais pas vraiment à trouver le bon ton littéraire. J'aurais pu écrire sur la campagne électorale, bien que ça ne soit pas intéressant, d'autres le font avec plus de discernement que je pourrais le faire, alors j'ai plutôt eu l'idée d'écrire sur notre langue, notre belle langue française.

Depuis plusieurs décennies, le Ministère d'éducation du Québec, et après plusieurs ''tables de concertations'' (expression qui signifie que des gens, grassement payés, prennent place à une longue table et qui discutent longuement … sur un sujet et parfois sur des problèmes communs, voire sur des problèmes de notre société, s'cusez là!), a mis en application une toute nouvelle méthode d'apprentissage de la lecture. Sous prétexte que l'on pourrait apprendre la lecture plus rapidement, on utilise maintenant la méthode globale (méthode qui vise à faire acquérir à l'élève une stratégie de déchiffrage des mots en tant qu'image visuelle indivisible) plutôt que la méthode syllabique (méthode d'apprentissage de la lecture qui se base sur l'assemblage de syllabes) utilisée pendant trop longtemps, ont-ils dit ! Les résultats de ces changements sont significatifs pour elle ou pour lui, mais diffèrent pour d'autres. On a vu apparaître les homophones (ces-ses-c'est, sa-ça, plutôt-plus tôt, mon-m'ont-mont, etc). Ces homophones sont utilisés à tort (très souvent) et à raison (rarement) dans l'écriture.

Bien que je sois fervente de la ''belle'' écriture, sans faute d'orthographe, avec des phrases bien construites, j'adore vous lire, vous tous, chers amis facebookiens, lorsque vous échanger entre vous, quand vous faites l'annonce de vos produits, de votre entreprise. C'est le but, je pense, que je vous lise, mais voilà, je n'y arrive pas toujours. En fait, je ne vous comprends pas ! Je dois souvent relire et relire pour saisir le sens de vos propos. Dommage ! Est-ce que c'est toujours clair pour vous ? Est-ce que je suis seule avec ce problème de décodage ? Ah oui, c'est vrai, je ne connais pas l'ensemble des codes de votre génération, mais j'en ai d'autres de mon époque et il semble que vous les connaissez ! …

La langue, le mot, la phrase a pour but d'échanger dans un même sens, dans la même direction afin de communiquer entre nous, de nous dire, de nous lire, d'annoncer nos peines, nos joies, notre bonheur. Je sais, je viens d'un autre monde, la vieille époque, mais j'ai appris à lire et je sais reconnaître le mot, celui qui décrit la souffrance, l'amour, la science, la vie de ma société, en somme. Le mot devient un symbole universel, peu importe que vous soyez pauvre ou riche, vous pouvez savoir ce que signifie ''je t'aime''. Et si c'est comme ça c'est que vous avez pu faire le lien entre les lettres ''j'' ''e'' ''t'' ''a'' ''i'' ''m'' ''e''. Alors, pourquoi ne pas poursuivre dans cette lancée ??!!


Or, maintenant je devine le mot plutôt que de le décoder. Et je ne comprends plus rien ! Vais-je avoir besoin de centaine de codes pour lire, pour vous lire ? Pauvre de moi et pauvre cerveau ! T'as pas finir mon vieux, t'as rien vu encore, une avalanche de mots, en dessus dessous se pointe à l'horizon !


mardi 25 août 2015

450 ou 514 seulement des chiffres?

Par Josée

Depuis 15 ans, je suis locataire et je pensais bien que célibataire et locataire cela rimaient ensemble, d'autant plus, que je voyais difficilement ma vie à l'extérieur du 514. Plus le temps passait, plus j'avais l'impression que l'écart entre mon budget et le coût d'une hypothèque montréalaise s'élargissait.

Moi qui faisais sans arrêt de grands discours sur l'autonomie, la confiance en soi et les autres beaux principes féministes:  j'étais morte de trouille à l'idée d'investir seule dans l'immobilier. J'avais l'impression que je n'avais pas suffisamment de revenu, que je n'étais pas assez disciplinée, que je ne pourrais plus voyager, que si je n'aimais pas cela je ne pourrais plus vendre et je vous passe une raison et une autre. Pourquoi les hommes de mon entourage avec des revenus équivalents n'hésitaient pas et moi oui?

Pourquoi serait-il nécessaire d'être en couple pour investir dans l'immobilier?

J'avais aussi  réussi à me convaincre qu'il m'était impossible d'envisager de vivre à l'extérieur de l'île. Que cela ferait de moi quelqu'un de moins cool. Que dans le 450, il n'y avait que des bungalows des années 70, du gazon à tondre, des Tim Hortons, de longues files de gens seuls dans leur voiture arrêtés pendant des heures sur les ponts. Que je ne magasinerais plus qu'au Cosco ou dans d'immenses centres d'achats.  Que je ne mangerais plus que dans les Paccinis du boulevard Taschereau et que sur le dit boulevard je croiserais mes collègues venus se cacher pour avoir des relations extra-conjugales.

Réveille Josée! Nous sommes en 2015. Si tu veux vraiment tu peux! 

Est-ce un accès de folie? J'ai acheté un beau grand appartement avec vue sur les Montérégiennes. Le banquier a été très gentil, ne m'a pas pris pour une pauvre femme, je suis même ressortie de la banque le cœur léger et fière de moi. J'ai sincèrement très hâte d'être à côté de ma famille et de découvrir les petits bistros et cafés près de mon nouveau chez moi (Eh oui! il y en a!).

J'ai de nouveaux pleins de projets en tête et cela fait du bien!



dimanche 23 août 2015

32 Millions de nouveaux célibataires?

Par Josée

Vous souhaitez faire des rencontres extra conjugales sans conséquence? Pourquoi chercher les problèmes? Le site Ashley Madison se spécialise dans le domaine avec comme slogan: "La vie est courte. Prenez un amant."

Le principe semblait gagant-gagnant jusqu'à ce qu'un pirate informatique décide de mettre à jour toute cette luxure. 32 millions d'utilisateurs sur une période de 7 ans, avec des photos compromettantes, la description de fantasmes, des noms, des adresses, des courriels, dont certains provenant d'employés des gouvernements américains et canadiens.

Une vraie mine d'or pour les journaux à potins, les agents immobiliers et surtout les avocats en droit familial!

Toujours tenté par l'aventure?


lundi 17 août 2015

Retour au Golfe

Par Josée

Cette fin de semaine, j'ai ressorti mon sac de golf. Je n'avais pas joué depuis si longtemps que je n'arrivais plus à me rappeler quand. Deux ou trois cartes de pointage du terrain de golf du stade olympique datées de 2004 m'ont donné quelques indices. Il y avait aussi un vieux gilet en laine polaire que je pensais avoir jeté depuis plusieurs années. La poussière qui s'était accumulée sur le sac et les bâtons les avait blanchi. Alors j'ai tout sorti, tout frotté et en regarnissant mon sac, je me suis souvenue du plaisir que j'avais à jouer au golf.

Je suis embarquée dans l'auto j'ai conduit jusqu'à Granby et une fois sur place, j'ai réalisé que je ne jouerais pas seulement au golf mais que je remonterais aussi le fleuve jusqu'au Golfe,  celui du Saint-Laurent, celui de mon enfance. Le Golfe tout près du petit village de Clarke-City, de l'école Saint-Antoine-de-Padoue, des petites Franciscaines de Marie, du terrain de balle molle, du restaurant à patates frites derrière la maison des Dionne. Le Golfe Saint-Laurent qui longeait la plage Sainte-Marguerite avec son côté salé et son côté d'eau douce. Et là, plus je tirais, plus le chapelet des souvenirs s'étiraient...

En fin de semaine, il y avait le golf, le Golfe et le 45ième anniversaire de mariage de mon parrain et de ma marraine avec sur la table l'album mémorable de cette grande journée. Comme le dernier chapitre de la recherche du temps perdu de Proust: le temps retrouvé avec les personnages qui se dédoublent entre le présent et le passé.

Le camping de Granby a un quartier nord-côtier avec presque autant d'expatriés qu'il a encore de natifs vivant dans le village d'antan. La table bleue s'étirait pour permette à une quarantaine de convives de savourer la pizza et d'échanger sur le temps qui passe. Je suis une grande nostalgique, un héritage paternel, cette journée de golf a fait ressortir mes racines de la côte-nord du St-Laurent, là où la bouche ouverte, là où l'eau devient salé avant d'être avalé par la mer.


samedi 15 août 2015

Prendre un p'tit coup c'est agréable …!

Par Louise

Dans le temps de mes parents, conduire une voiture avec une bière entre les jambes était envisageable, voire acceptable. Tout le monde le faisait. Un ''vrai'' homme avait le courage, la capacité de ramener sa famille à bon port même si ses facultés étaient amoindries par l'alcool. ''J'suis capable voyons!''

Dans mon jeune temps, on commençait tout juste à penser que le port de la ceinture de sécurité pourrait nous mettre à l'abri contre toute forme d'obstacles. Les filles et les gars de cette époque découvraient le plaisir de l'alcool comme leurs parents, mais au moins ils avaient la présence d'esprit de se protéger … un peu. ''J'vais conduire, j'suis capable, mais je vais m'attacher... au cas où!''

Aujourd'hui, il y a des campagnes de sensibilisation contre la conduite avec les facultés affaiblies et pourtant...! On a le port de la ceinture obligatoire, on a un appareil installé dans la majorité d'endroits offrant des consommations alcoolisées pour détecter le taux d’alcoolémie, on connaît le danger de conduire sous l'effet de l'alcool, les médiaux sont fervents pour nous proposer des images percutantes, saisissantes et persuasives, il y a des règlements, des lois qui changent la vie … ouais on peut dire que la vie en prison change quelque chose. En fait, aujourd'hui, conduire avec les facultés affaiblies est devenu un acte criminel. Et pourtant …

En début d'août, quelqu'un a cru, à tort, qu'il était ''capable'' de conduire sa voiture malgré le brouillard de l'alcool. Sûrement il a pensé être seul sur le chemin le ramenant à la maison, mais malheur, une voiture lui a brusquement masqué la vue. Déjà que c'était difficile de bien tout observer, il fallait qu'il rencontre cet obstacle inattendu ! Patrick, Vanessa et leur fils ne se doutaient pas non plus qu'ils feraient une rencontre avec la tragédie, leurs familles aussi d'ailleurs! Fatal !

Pourtant … je me demande comment on se sent après avoir été l'acteur de cet acte … disons criminel! Est-ce que la culpabilité, autant celle attribuée après un procès que celle faisant partie de nos expériences de vie, sera suffisante pour que le moment venu, on puisse faire le bon choix? Apparemment que non...! Certains se permettent, sans aucun regard sur leur passé, de récidiver … ''J'suis capable voyons!''.

Serait-il possible qu'aujourd'hui, les ceux-ci et les celles-là aient le bon jugement de se dire ...
''Et s'il fallait que je tue … je vais prendre un taxi, je pense que serait mieux! 
Dans le doute je m’abstiens …!''

In memoriam 



jeudi 13 août 2015

Un trou dans les nuages

Par Josée

Me revoilà attablé au restaurant japonais. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment la chaleur du bouillon épicé au miso où baignent les nouilles Ramen et les lanières de porc me réconforte.

J'en étais à la relecture d'un projet d'écriture, dans ma bulle, dos à la fenêtre lorsque j'ai remarqué un groupe de personnes qui entrait dans le restaurant, tout à fait détrempé.  J'ai tourné la tête et j'ai aperçu cette pluie tout à fait diluvienne. 

C'était un peu embêtant, j'étais là sans parapluie et je devais aussi prévoir une petite marche de 10 minutes pour déplacer ma voiture, le stationnement sur le Plateau n'est pas facile. J'ai sincèrement considéré l'achat d'un grand sac de vidange transparent que j'aurais enfilé en le trouant à quelques endroits pour continuer à respirer. J'ai accéléré la dégustation de la soupe un peu ennuyée par ma désorganisation et mon manque d'informations météorologiques.

Et puis, miracle, il y a eu un trou dans les nuages...

Quelle chance!


mercredi 12 août 2015

Le 12 août, j'achète un livre québecois!

Par Josée

Encouragez la littérature québécoise, aujourd'hui et toute l'année.

Moi je l'ai fait!


Sur invitation seulement

Par Josée

Depuis mon entrée dans la vie adulte, j'ai participé en tant que militante à des dizaines de campagnes électorales. J'aime cette période où j'ai l'impression que mon opinion de citoyen compte.

J'adore rencontrer les candidats. J'aime croire assez naïvement que les gens qui souhaitent me représenter veulent me satisfaire, en parlant en mon nom.

Comme organisatrice électorale j'ai accompagné mes candidats dans la rue à la rencontre des citoyens, je les ai vus faire du porte-à-porte, parler au téléphone, participer à des débats, dialoguer avec des indécis, écouter... Mais ne jamais se cacher.

Alors vous devez comprendre ma surprise en apprenant que pour serrer la main de Stephen Harper il faut y être invité! J'étais déjà choqué par le contrôle médiatique mais là je suis sans mot. Est-ce encore une question de contrôle ou de sécurité?



À lire sur le même sujet: 

mardi 11 août 2015

Voulez-vous chanter sous la pluie?

Par Josée

Que vous inspire la pluie ? La joie, la peine, l’envie de retourner au lit ? La pluie a permis la création de très belles chansons. Si vous le souhaitez nous pourrions mettre celle-ci en ordre. Pour agrémenter votre réflexion j'ai ajouté un hyperlien vers une vidéo pour chacun des titres.

Quelle est votre chanson pluvieuse préférée ? 
  1. I’m signing in the rain, Gene Kelly
  2. It’s Raining Men, Geri Halliwell
  3. Here comes the rain again,Eurythmics
  4. Rains drops keep falling on my head,B J Thomas
  5.  I Can’t stand the rain, Eruption
  6.  Purple Rain, Prince
  7.  November Rain, Guns N’ Roses
  8.  Pleurs dans la pluie, Mario Pelchat
  9. Set fire to the rain, Adele
  10. Come rain or come shine, Billie Holiday
  11. Have you ever seen the rain, RodStewart
  12. Blue eyes crying in the rain, WillieNelson 

Vous pouvez également regarder l'ensemble des chansons en continue en utilisant ma Playlist sur Youtube :
À écouter sous la pluie

lundi 10 août 2015

Justin, Tom et Stephen

Par Josée

L'identification des chefs par leur prénom n'est-il pas l'expression de la dévalorisation des institutions politiques?

Lors des premiers jours de la campagne électorale fédérale, les journalistes ont reproché à Stephen Harper de parler du chef libéral en l'appelant Justin. J'avoue avoir moi-même ressenti un certain malaise. Je trouvais cette grande familiarité mesquine. Quelle était la stratégie Conservatrice? Faire oublier le nom de Trudeau ou insister sur sa jeunesse? Pourtant, lors des élections de 2004, Stephen Harper avait sensiblement le même âge que l'actuel chef libéral.

Aujourd'hui en me rendant au bureau, j'ai remarqué que sur les affiches Néodémocrates, on avait choisi  d'écrire: Tom Mulcair et non Thomas Mulcair. Essaie-t-on de faire de Tom un bon "Jack"?

Allons-nous choisir le Premier Ministre du Canada ou la prochaine vedette de "Canadian's got talent"? Un peu de décorum! Comment voulez-vous que l'on vous prenne au sérieux! 


Photo tirée de http://www.tvqc.com/2015/05/elections-federales-2015-le-debat-des-chefs-a-tva/


samedi 8 août 2015

Court, court ... petit robot !

Par Louise

Y'a eu Terry Fox, y'a eu Forrest Gump et là, y'a eu HitchBOT!!!

Asimov, Isacc de son prénom, l'a prévu, les humains seront toujours en guerre avec les robots. Asimov a, à sa manière, mis en scène des situations fictives où les humains et les robots partagent le même quotidien. Si vous avez eu le plaisir de parcourir l’œuvre d'Asimov, vous savez que la relation entre les protagonistes de ses histoires n'a pas toujours été facile. Des conflits, le pouvoir recherché par les parties, à chacun leur tour, ont créé des dissensions, des querelles interminables. Force est d'admettre que la relation est, en toute fin, pratiquement impossible. C'est ce que nos voisins (chercheurs de l'université Ryerson de Toronto et créateurs de HitchBOT) ont tenté de démontrer.

HitchBOT avait la taille d'un enfant de six ans et il était muni d'une main pour faire de l'autostop, de bottes de caoutchouc et d'une caméra pour récolter les images de son périple. Son système de reconnaissance vocale et son intelligence artificielle permettaient aux automobilistes qui daignaient le faire monter à bord de converser avec lui. Le projet de ses fondateurs avait pour but de susciter une réflexion et une discussion autour des avancées technologiques et de notre perception des robots !

Avant de terminer sa fin tragique aux États-Unis, HitchBOT a pu parcourir le territoire canadien de l'est à l'ouest, spécifiquement à partir d'Halifax, ville côtière et capitale de la Nouvelle-Écosse jusqu'à Victoria, capitale de la Colombie-Britannique. Faisant le ''pouce'', HitchBOT a fait de belles rencontres, que nous pouvons suivre sur son compte Twitter, Facebook et de nombreuses photos publiées sur Instagram.

Les responsables du projet songent à redonner la vie à HitchBOT.

Espérons que cette fois, cette expérience sera encore plus profitable et que nous pourrons prouver que bien au contraire, nous sommes maintenant assez respectueux et charitables vers nos ''semblables'' …!

Achetez mon "X"

Par Josée

J'ai reçu quelques commentaires sur le billet d'hier et je vous en remercie, j'adore nos échanges, ils sont toujours enrichissants et je ne peux qu'espérer qu'ils soient de plus en plus nombreux.

J'ai envie de préciser ma pensée parce qu'en me relisant je constate que le ton était un peu plaintif. Mais avouez qu'en ce moment rien ne semble faire l'unanimité. Tout le monde se plaint, j'ai bien mes opinions sur ces sujets mais je me sens de moins en moins concernée, j'ai parfois l'impression de devenir invisible dans ma société. Je crois à l'égalité et j'aimerais bien sentir que je ne suis pas toujours du mauvais côté du balancier. 

Mon vote est à vendre, voici ce que je veux en échange: sortir du grand pessimiste. Je n'en peux plus d'entendre parler de coupures et d'austérité, je ne vois en retour que les effets pervers. 

Les régimes de pension de mes aînés sont généreux. Oui c'est vrai, je suis jalouse. Mais ces régimes ont été négociés et signés. On ne peut pas changer les règles en cours de route,  
sinon les effets sont dévastateurs. Des milliers de fonctionnaires beaucoup trop jeunes partiront hâtivement à la retraite, plusieurs d'entre eux seront mal préparés financièrement et psychologiquement. Certains devront réintégrer d'autres milieux de travail et pas toujours dans des emplois qui les valoriseront. Et que dire des trous béants qu'ils laisseront dans la fonction publique, des départs non planifiés souvent sans relève. Comment on répare ces trous? En réengageant comme consultant le lundi, les employés qui ont pris leur retraite le vendredi avec une rémunération beaucoup plus avantageuse?

Quelle économie on fait dans tout cela?

Dans mon billet d'hier, je parlais aussi de la générosité des congés parentaux et des frais de garderie. Oui c'est vrai, je suis jalouse. Mais je suis aussi contente de ce progrès pour ma petite sœur qui pourra profiter plus longuement des tête à tête avec son enfant et qui pourra le faire avec son amoureux. Je suis heureuse à la pensée qu'un jour ma fille poursuivra sa carrière après avoir donné naissance à mes petits-enfants et ce, sans risquer de s'appauvrir.  Je suis ravie parce que ces politiques familiales ont contribué à l'égalité des hommes et des femmes.  Je crois sincèrement que de mettre la hache dans ces programmes serait un recule social et économique et que cela pousserait plusieurs femmes à quitter le marché du travail.

Les politiques familiales ne sont pas que des dépenses se sont aussi des investissements


Pourquoi faut-il uniquement couper les dépenses pour équilibrer un budget? 
Cela ne fonctionne pas, parlez-en aux Grecs. 
Pourquoi ne pas augmenter les investissements dans le but d'augmenter les revenus? 
Pourquoi ne pas devenir innovateur? 
Pourquoi ne pas agir comme des gagnants? 

Achetez mon "X" en me proposant un avenir meilleur!


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vendredi 7 août 2015

Ne m'en voulez pas mais...

De Josée

Je suis née à la fin des années soixante, Un pur et joyeux produit de l'après Expo, de la naissance du Parti Québécois et du plus gros show de la St-Jean sur le Mont-Royal. 

Ma génération se nomme "X": la génération perdue.

Nos parents ont été des bâtisseurs de la modernité, du Québec qui s'est pris en main.  Ils n'ont pas accepté les retraites de misère de nos grands-parents et se sont regroupés en syndicat pour se négocier la Liberté 55.  Cette retraite à 55 ans ne leur aura pas survécu parce que la part du gâteau était si grande qu'il nous est resté que des miettes.

Dans toute ma vie de travailleuse, j'ai retiré 3 jours d'assurance chômage mais à quel prix! J'ai jamais eu de réponse aux centaines de cv envoyés chez Hydro-Québec, à la fonction publique du Québec, ni du Canada ni même à la ville de Montréal. Pourtant, je suis très scolarisée et ma foi, plutôt brillante. On appelle cela un mauvais "Timing". J'ai eu droit à un régime de retraite autogéré payé en partie par mon employeur, pour la première fois à l'âge de 39 ans. Celui-ci souffrira des multiples crises financières occasionnées par les trop lourdes dépenses gouvernementales. Je n'envisage pas la retraite avant 67 ans, puisque récemment le gouvernement Harper m'a volé 2 années supplémentaires.

À la naissance de ma fille unique, j'ai eu droit à 6 mois d'assurance chômage représentant 55% de mon maigre salaire de l'époque et le père de ma fille a pris deux semaines de ses vacances annuelles pour m'aider et pour apprécier les premiers jours de son enfant.  Je n'ai pas eu droit à la garderie à 7 dollars, à mon souvenir c'était plutôt 30 dollars par jour soit plus de 30% de mon salaire net de l'époque.

Alors ne m'en voulez pas de ne pas être toujours compatissante lorsque je vous entends vous plaindre des coupures dans vos pensions dorées ou des augmentations de vos frais de garderie

Je suis peut-être un peu envieuse.


jeudi 6 août 2015

Soupe Ramen et autres histoires...

Par Josée

Restaurant japonais, boulevard Saint-Laurent, j'espère trouver dans la soupe Ramen l'inspiration pour un nouveau billet.  Comme toutes bonnes Québécoises, mon humeur et mon niveau d'énergie sont influencés par la température et avec l'été que nous avons, je vous laisse deviner le désastre sur la plume...

La plume qui ne raconte plus d'histoire mais qui dessine des corps nus.  

Comme si mes histoires étaient passées aux Rayons X
 aussi dénudées de soleil que ce triste été.  
Des histoires dépouillées de personnage 
comme le boulevard Saint-Laurent déserté par les touristes.
Des personnages stériles qui manquent d'intérêt 
comme les cônes oranges des rues de Montréal.
Des personnages dont l'âme est
oubliée comme les trous de la rue Rachel.

Les histoires passent à côté de mon carnet
comme les feux d'artifices que
j'entends les samedis soirs sans les voir
trop occupée à perdre ma vie en écoutant Netflix


mardi 4 août 2015

Le corps humain, cette enveloppe qui nous rend tous différents

Par Josée

Rolland, victime de la Thalidomide, le médicament prescrit aux femmes enceintes dans les années 50-60 pour réduire les nausées occasionnées par la grossesse. Un médicament dont les effets secondaires étaient définitifs sur le développement des membres du fœtus.

Chacun de nous avons une enveloppe corporelle différente, c'est ce qui fait que nous ne sommes pas tous de petits robots parfaits. Combien de fois, devant votre miroir avez-vous fait la grimace devant un nez trop long, un surplus de gras aux hanches, des jambes pas assez longues? Derrière les plus beaux corps hollywoodiens, il y a souvent des retouches faites au scalpel!

Mais au-delà de cette enveloppe corporelle, il y a l'être humain et là aussi nous sommes tous différents, une différence qui nécessite plus qu'un miroir pour être observé. Hier soir, à l'atelier de modèle vivant, j'ai tenté de capturer le corps mais aussi l'âme d'un homme différent.  



lundi 3 août 2015

Campagne électorale zzzzzzzzz....

Par Josée,

J'aime beaucoup l'actualité politique, principalement en période électorale.  Ne vous trompez pas je ne suis pas naïve et je sais bien que les promesses sont des promesses électorales.  Mais malgré tout, j'aime bien avoir un condensé des opinions des différents Partis sur les enjeux importants de la société.  

Il est vrai que j'ai habituellement une préférence pour les élections provinciales pour des raisons idéologiques et je l'avoue, comme beaucoup de Canadiens, je ne suis pas très excitée par la nouvelle campagne canadienne, j'aurais envie de me mettre la tête dans le sable pour les 78 prochains jours. 

Mais je ne le ferai pas, je vais faire mon devoir de citoyenne et lorsque j'irai voter ce sera de façon éclairée. Peu importe le résultat, j'aurai mis dans l'urne mon choix et je pourrai critiquer. Non, je ne dormirai pas pendant les 78 prochains jours parce que je n'ai pas suffisamment confiance au système politique pour le laissé courir sans surveillance.


dimanche 2 août 2015

Oh my god ! They killed Cecil ! (For real...) You bastards !

Par Geneviève

Ça m'a toujours un peu insultée que le gentilé «Américains» soit principalement et universellement utilisé pour désigner nos voisins du sud. En tant que Québécoise ayant des racines américaines pas si lointaines (mon arrière-grand-mère), j'ai toujours revendiqué mon droit d'être «Américaine» moi aussi. Mais là, j'ai mal à mon Amérique et j'ai honte. Honte de penser qu'un autre Américain ait mis sur sa to do list: go to Africa killed a lion. Je t'en veux dentiste minable, tu incarnes tout le mépris du gros colonialiste blanc qui se croit tout permis parce que tu as eu une certaine chance à la loterie géographique citoyenne.

Ça te tentait pas de mettre sur ta liste: go to Africa to build a school ? Me semble que ça combiné à la suggestion de prendre la petite pilule bleue de l'animateur Jimmy Kimmel, ça devrait te donner un peu de sensation forte, non ? Soyons honnête, personne n'aurais probablement voulu d'un tête à tête avec Cecil, ou n'importe laquelle autre grosse bebitte africaine, mais ça ne lui enlève pas le droit de se promener en paix dans SON parc national zimbabwéen.

RIP Cecil et si ça peut te (me ?) consoler, et bien dit toi que, dans cette triste histoire, c'est de ton nom que les gens vont se rappeler.