Aucun message portant le libellé USA. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé USA. Afficher tous les messages

mercredi 6 mai 2015

Souvenirs de Blackwood

Par Josée

Été 2006, déjà une semaine que nous sommes ma fille et moi à Blackwood au coeur d'Acadia National Park dans le Maine.  J'ai encore de la difficulté à relaxer, il y a toujours au fond de moi la vie trépidante de la ville qui me hante. Il est difficile d'accepter de ne rien faire, de se mettre sur pause et de ne pas trop planifier d'activités.

En ville je me réveille tous les jours vers 5h30-6h00, parfois 7h00 la fin de semaine. Ici, bien que je me couche à 22h00, je ne me réveille pas avant 8h00 et là, je dois me retenir pour ne pas réveiller ma fille avant 10h00. Nous dormons si bien, la nuit est fraîche et seuls nos nez dépassent de nos sacs de couchage. Moi qui utilise des dizaines de papiers mouchoirs au lever pour combattre mes allergies, je me réveille tout en douceur. La pollution se résume au feu de camp que chaque famille fait avant d'aller dormir. Même les voitures sont inutiles, à l'entrée du site, un autobus vient vous chercher vous et votre vélo et vous dépose partout dans le parc gratuitement.

Pas de téléviseur, ni d'ordinateur, ni de cellulaire intelligent, juste le plaisir de parler en lavant notre vaisselle en famille. Nous avons avec nous un immense sac rempli de livres et ma fille a pris l'habitude d'aller lire assise sur la branche d'un gros arbre près de notre tente. Les jours de pluie, nous partons pour Bar Harbour dans un petit café où l'on nous donne accès à de nombreux jeux de société. Nous accumulons des dizaines d'heures de Monopoly. Sinon, nous partons à la découverte du nombre impressionnant de recettes à base de homards dans les menus des restaurants de la place: pâtes, crêpes et même de la crème glacée.

Et puis, sans même nous en rendre compte les vacances prennent le dessus et la paix nous submerge.




samedi 4 avril 2015

Gruau grillé made in USA

Par Josée

Ce matin, je vois dans le menu de l'hôtel: Gruau grillé.

J'imagine un gros bol de gruau fumant, surmonté de granola fraîchement grillé, de petits fruits variés, d'une cuillerée de yogourt nature mousseux comme un nuage et d'un filet de miel. Je salive. Je déguste mon café en disant à ma fille:

-C'est vraiment chouette cette petite fin de semaine de filles à Burlington!
La serveuse arrive avec son grand sourire et dépose devant moi deux galettes fait d'un mélange de gruau, de raisins secs, de noix et de miel, le tout surmonté d'un filet de yogourt rose et d'une minuscule fraise coupé en éventail.

Rien avoir avec la finesse des déjeuners montréalais


lundi 9 mars 2015

Sittin' On the Dock of the Bay

Par Josée

J'ai 23 ans et pour la première fois de ma vie, j'ai des vacances payées.  Mais je n'ai pas d'amoureux et il n'est pas question que je reste à Balconville. Je réussis à convaincre mes parents de me laisser partir avec ma jeune sœur de 14 ans, je me dis que cela va être une bonne façon de faire connaissance parce qu'avec notre grande différence d'âge on se connait si peu.

Puisque je viens de finir Chesapeake de James A. Michener, j'ai envie de partir pour la Virginie, en plus cela sera une bonne occasion pour essayer ma nouvelle voiture, une Dodge Omni. Nous mettons donc tout l'équipement de camping que j'arrive à trouver et je m'embarque avec une adolescente pour dix jours sur la Côte est. C'est la belle époque, pas besoin de passeport ou de papiers notariés pour sortir une mineure du pays, je ne suis même pas certaine que nous avions des assurances santé.

Deux jours après notre départ de Montréal nous nous installons dans un très beau camping KOA avec une grande piscine et des spectacles à chaque soir. Je ne peux plus entendre Sittin' On the Dock of the Bay sans repenser à ce voyage. Toute la journée nous faisons la planche au soleil entre deux plongées dans la mer, le paradis. C'est somme toute un très beau voyage, à l'exception de la dernière journée où mon ado de sœur décide d'échanger son une pièce pour un deux pièces, elle a le ventre blanc comme la neige et pour profiter au maximum de cette dernière journée de soleil elle refuse systématiquement de mettre de la lotion solaire.

Ce qui devait arriver arriva, elle attrape un coup de soleil mémorable. Je roule jusqu'à Montréal presque sans arrêt à l'exception d'une heure ou deux dans une halte routière, pour fermer les yeux. 18 heures de route où elle grelotte, fait de la fièvre et chiale que cela fait mal. Arrivée à Saint-Hubert, la pauvre en aura pour plusieurs jours à pleurer sur sa brûlure au troisième degré.