dimanche 27 décembre 2015

Club de lecture - Le chuchoteur

Par Josée

Bonjour à tous et bienvenue sur cette première chronique de notre club de lecture!

Comme vous avez peut-être remarqué lors de la présentation de ma pile à lire de l'hiver, j'ai choisi deux polars, celui-ci un polar italien de Donato Carrisi et un deuxième de la vedette montante de la littérature policière québécoise Martin Michaud. Plusieurs littéraires considèrent le roman policier comme de la littérature populaire au même titre que les romans rose et les romans de gare. Pourtant, les histoires de meurtres et mystère figurent régulièrement en haut des palmarès des livres les plus lus. 

Si je vous dis: Edgar Allen Poe, Agatha Christie, Chrystine Brouillette, Michael Connelly, Henning Mankell, Dan Brown, pour n'en nommer que quelques-uns, je suis convaincue qu'un sourire s'accroche à vos lèvres, parce que tout le monde a aimé au moins un roman policier. Il y a rien de mieux avec un cocktail sur le bord de la plage. J'ai tellement aimé Hercule Poirot et Miss Marple, au début du secondaire j'en lisais facilement 2 ou 3 par semaine. La reine du suspense réussissait toujours à me déjouer. Comme beaucoup d'entre vous j'ai pris plaisir à suivre les enquêtes de notre Maude Graham québécoise mais c'est surtout les polars des auteurs des pays nordiques qui m'ont fait craquer. Comment résister au ténébreux inspecteur Wallander et au très séduisant rédacteur en chef de la revue Millénium, nul autre que Michael Blomkvis.  La Suède sombre et froide est devenue synonyme de roman policier.

Le roman que je vous présente aujourd'hui est italien: "Il suggeritore", le chuchoteur. Le premier roman policier de l'auteur Donato Carrisi qui dès sa sortie remporte un succès monstre auprès des lecteurs qui lui offrent le Prix des lecteurs du livre de poche 2011, catégorie "policiers-thrillers" et le Prix SNCF du polar européen 2011. L'histoire est celle de cinq disparitions, des fillettes âgées de 7 à 13 ans. L'équipe du criminologue Goran Gavilla découvre cinq petites tombes et dans chacune d'elles un bras gauche...et puis une sixième tombe avec un sixième bras.  Les examens du médecin légiste laissent supposer que le sixième bras a été amputé différemment, sur une jeune fille encore vivante. Le problème est qu'il n'y a pas de sixième disparition de signaler. On ajoute donc à l'équipe une spécialiste des personnes disparues: l'inspecteur Mila Vasquez. 

Ce  roman est parsemé de fausses pistes et à chaque fois que vous aurez l'impression d'avoir enfin touché la vérité, vous vous serrez fait duper par Carrisi. L'auteur ne fait pas ici appel à la traditionnelle recette des enquêtes policières et c'est peut-être ce qui explique son grand succès.
"Quelqu'un m'a dit que le mal peut toujours être prouvé. Le bien, jamais.  Parce que le mal laisse des traces sur son passage.  Tandis que le bien, on ne peut qu'en témoigner."
En cette période des fêtes, je vous le recommande pour passer un moment accroché à ce livre qui est sans contre dit du genre à vous faire tourner les pages toute la nuit. Je ne serais pas surprise que ce livre soit adapté pour le grand écran, l'écriture de Carrisi est cinématographique. Vous pourrez livre la suite des enquêtes de l'inspecteur Vasquez dans l'Écorchée.

Le Chuchoteur de Donato Carrisi
titre original: Il suggeritore
traduit de l'italien par Anais Bokobza
éditions Calmann Lévy, collection Le livre de poche
Roman policier
*** 1/2

N'oubliez pas de laisser vos commentaires si vous avez lu le livre.














Le 10 janvier, nous parlerons de L'école des films de David Gilmor.

lundi 14 décembre 2015

Du nouveau! Le club de lecture de Sur le coin de la table

Par Josée

Si vous suivez ce blogue depuis le début de l'année, vous connaissez mon amour pour la littérature. À la fin du printemps dernier, j'ai mis fin à mes études en littérature. Après des années de lectures imposées je me suis lancée dans des écrits plus contemporains.

Je vous propose ma pile à lire pour la saison hivernale. Je vous invite à lire ces livres en ma compagnie. Les livres que j'ai choisis pour cette première saison sont variés en genre et les auteurs sont de différentes nationalités même si  j'ai tout de même sélectionné la moitié des livres d'auteurs québécois. 

Bonne lecture!



27 décembre 2015
Le Chuchoteur de Donato Carrisi
titre original: Il suggeritore
Le Chuchoteurtraduit de l'italien par Anais Bokobza
éditions Calmann Lévy, collection Le livre de poche
Roman policier

Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.  Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Lorsqu'il découvre un sixième bras, appartenant à une victime inconnue, ils appellent en renfort Mila Vasquez, experte en affaire d'enlèvement. Depuis le début de l'enquête, le criminologue Goran Gavila et son équipe ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre et oriente vers un assassin différent. Dans le huis clos d'un appartement, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire...


10 janvier 2016
L'école des films de David Gilmor
tire original: Film Club
traduit de l'anglais (Canada) par Sophie Cardinal-Corriveau
Bibliothèque québécoise
Récit


L'École des films
Ébranlé par ses échecs scolaires, le jeune Jesse accepte la proposition de son père: abandonner momentanément l'école à condition d'écouter avec lui trois films par semaine. Pendant trois ans, à travers plus de 350 films, l'aventure devient une école de l'amour et de la vie en compagnie des grands du septième art: Truffault, Scorsese, Fellini, Kurosawas, Bertolucci, Allen, Polanski, Cronenberg... À travers cette touchante "biographie d'une relation" entre un père "cool" et son fils décrocheur, qui vit en même temps un éveil amoureux difficile, ce récit affectueux sur l'éducation et la transmission devient une généreuse leçon de cinéma et d'école buissonnière pour tous les âges.





24 janvier 2016
Le cahier rouge de Michel Tremblay
Leméac - Actes sud
Roman

Le Cahier rougeÀ l'été 1967, Montréal brille de tous ses feux pour accueillir l'Exposition universelle. Le général de Gaule, se voulant le sauveur des cousins du Nouveau monde, vient soudain mettre le feu aux poudres en prononçant son historique "Vive le Québec libre!" Voilà sur quel fond de scène Michel Tremblay, dans ce second volet des cahiers de Céline, brosse à traits vifs et pétillants, un air de carnaval. une chronique du red-light de Montréal, la Main devenue le boulevard des Mille et une nuit et des Mile et un plaisirs, des plus interdits aux plus inavouables. La galerie de personnages qui vivent dans les coulisses sulfureuses du Boudoir, maison close pour homes avertis, nous montre l'envers du décor: derrière la métropole grimée pour la fête, des destins ébréchés, des lignes de vie brisées et rapiécées parmi quelques instants de paradis volés à l'enfer des désirs.


7 février 2016
La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy
titre original: The Pursuit of Hapiness
traduit de l'américain par Bernard Cohen
Édition du Club France Loisirs
Roman

Kate Malone, la quarantaine amère, divorcée, mère d'un petit garçon, croise une inconnue à l'enterrement de sa mère: une vieille dame très belle. Celle-ci, Sara Smythe, lui raconte avoir étéabrait les destins. une amie de ses parents, puis lui confie un manuscrit... l'histoire de sa vie. Kate apprend ainsi que son père mort quand elle avait 3 ans, a connu une grande histoire d'amour avec Sara, elle découvre "l'arrangement" entre ses parents, les années sombres du maccarthysme et la chasse aux sorcières, qui sabrait les destins. Sentiments violents, passions cachées, complexité des personnages... La vie de Sara échappe complètement à la banalité...






21 février 2016
L'art presque perdu de ne rien faire de Dany Laferrière
Boréal Compact
Chroniques

Couverture du livreEn mettant en scène ses idées, Dany Laferrière nous invite à regarder le monde comme lui, c’est-à-dire avec la naïveté de l’enfant et la roublardise de l’écrivain. Mais cet art de penser est aussi, et surtout, un art de vivre : l’art de rester immobile, l’art de ne pas oublier, l’art de capturer l’instant, l’art de manger une mangue…





6 mars 2016
Il ne faut pas parler dans l'ascenseur de Martin Michaud
Éditions coup d'oeil
Roman policier

Après vingt-quatre heures dans le coma, une jeune femme se lance à la recherche d'un homme qui, contre toute attente, ne semble pas exister. Alors que la police de Montréal se concentre sur une étonnante affaire de meurtres dont les victimes sont retrouvées dans des conditions similaires et déroutantes, un chasseur sans merci a choisi d'appliquer sa propre justice, celle où chacun doit payer chèrement pour ses fautes.Une recherche de la vérité qui révélera trois vies aux destins inattendus et entremêlés.  Suivez Victor Lessard, un enquêteur de police de Montréal tourmenté et rebelle, dans une affaire aux rebondissements troublants.





20 mars 2016
Folle de Nelly Arcan
Éditions du Seuil, collection Points

Une jeune femme québécoise écrit à celui qui l'a quittée.  De leur fulgurante rencontre à la brutale séparation, elle évoque les prémices de leur passions, les fantasmes et le humiliations, la drogue et le sexe, l'usure et l'abandon.  Et surtout cette jalousie qui la ronge, cette terreur permanente de la séparation, cet amour qui l'asservit.  Jusqu'à la folie.





3 avril 2016
Monsieur Malussène de Daniel Pennac
Édition Gallimard

-La suite! réclamaient les enfants Ma suite à moi c'est l'autre petit moi-même qui prépare ma relève dans lit l’honneur giron de Julie. ;Comme une femme est belle en ces premiers ;mois où elle vous fait l'honneur d'être deux! Mais, Julie, crois-tu que ce soit raisonnable? Julie, le crois-tu? Franchement... hein? Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque Ils y tenaient tellement à leur suite que moi, Benjamin Malaussène, frère de famille hautement responsable, bouc ressuscité, père potentiel, j'ai fini par me retrouver en prison, accusé de vingt et un meurtres.

lundi 16 novembre 2015

Le plus noir des vendredis 13

Par Josée

Comme la plupart d'entre vous, je suis triste. Ma mémoire vient encore d'enregistrer une date funeste: vendredi 13 novembre 2015, tuerie à Paris.  Elle vient s'ajouter aux  8 mai 1984: Assemblée nationale du Québec, 6 décembre 1989: Polytechnique, 11 septembre 2001: Wold Trade Center, 13 septembre 2006: Collège Dawson et 7 janvier 2015: Charlie Hebdo.  J'ai tenté de restreinte ma contamination à la dépression collective en limitant ma consommation médiatique, comme si mon cœur ne pouvait plus absorber une autre si horrible nouvelle. Mais cela sert à rien j'y ai pensé sans arrêt.  

J'ai essayé de me consoler par la solidarité mondiale, par la manifestation de tapisserie bleu, blanc et rouge sur les réseaux sociaux, j'ai été un peu apaisée par le mot clique #PorteOuverte, des gens qui ouvraient leur porte à des étrangers dans le but de les protéger contre d'éventuelles fusillades. J'ai eu les larmes aux yeux en revoyant Patrick Pelloux, celui-là même qui a perdu ses amis de Charlie Hebdo et qui cette fois coordonnait les soins hospitaliers d'urgence.

J'ai mal et j'ai peur. Mon esprit est tourmenté par l'image de ces corps enveloppés de draps blancs sur les pierres froides de Paris, sur les images de ces hommes et ces femmes qui pleurent leurs proches. Et là, vient se superposer une autre image, celle du petit Alan Kudi, étendu sans vie sur cette plage et l'image de ce père qui pleure. Et mon esprit s'emballe sur d'autres chiffres encore plus terrifiants, plus de 300 000 morts depuis le début du conflit syrien. Plus de 2000 migrants morts entre janvier et août 2015 dans des bateaux de fortune. 

Et j'ai encore plus peur, parce qu'à la suite des attentats de Paris j'entends des voix qui s'élèvent contre la promesse du gouvernement fédéral d’accueillir 25 000 réfugiés syriens comme si une vie n'en valait pas une autre. D'un côté la porte ouverte, de l'autre le cœur qui se ferme. J'ai peur à la courte logique qui dépeint tous les musulmans comme des radicaux. J'ai peur que la vengeance soit encore plus atroce.  




dimanche 15 novembre 2015

C'est ta fête !

Par Louise

Au Québec, dans la ville de Drummondville, en l'année 1935, le 15 novembre, Rosalia Boutin, femme d'Adélard Savoie, mit au monde un tout petit mignon garçon (bien que ma mère n'était pas encore née à ce moment-là, elle affirme qu'il était le plus beau bébé de la famille ... on va la croire pour le plaisir de l'histoire !). Quatrième enfant de la fratrie, deuxième fils, il va s'appeler Laurier, dira Adélard. En ce jour, 15 novembre 2015, le petit Laurier a maintenant 80 ans ... !

Qu'est-il devenu depuis ce jour mémorable ?

Dès ses 15 ans, il rejoint le monde du travail et quitte ses études pour apporter de l'eau au moulin. La fratrie est maintenant composée de 7 frères et 3 soeurs. L'aide financier est donc nécessaire. Comme toutes les familles québécoises de l'époque, les plus vieux avaient la responsabilité d'ajouter quelques pièces de monnaie dans le budget familial pour subvenir aux besoins de plus en plus pressants.

D'un emploi à l'autre, d'une année à l'autre, Laurier a rencontré une belle grande brune, bien enrobée comme il aime. Leurs échanges ont débutés tout près de l'abreuvoir au travail, à l'usine Dennison à Drummondville. Trop romantique ... ! Il lui disait des balivernes, juste comme ça, simplement pour être gentil, charmant, drôle et très très attirant pour sa belle Lise. Tout est maintenant en place pour le début d'une aventure ... parfois romanesque et très souvent passionnée. Faut les connaître pour savoir qu'à eux deux, ils font la paire et que la passion, dans tous les sens du mot, dans les travers comme dans les bons moments, était semée tout au long du parcours de leur vie commune. 

Bien sûr, qui dit passion dit aussi heureuse continuité, ils leurs faut un moment exemplaire, inoubliable et marquant. L'union de leur amour aboutira à une et puis à une autre naissance, celles de leurs deux filles. Laurier sera à partir de ce moment, l'homme de Lise, mais aussi l'homme de ses filles.

Eh oui, vous avez bien deviné, chères lectrices et chers lecteurs, ce ''tout petit mignon garçon'' est mon père, l'homme de ma vie. Celui-là même qui a aujourd'hui 80 ans et crois-moi c'est pas rien !

Je voudrais donc profiter de cette tribune, ce média, ce blogue pour signifier en toute sincérité que j'aime de tout coeur mon père, cet homme unique que la vie m'a si gentiment donnée. C'est avec un bonheur grandissant que je peux affirmer qu'il est l'homme le plus important de ma vie.

Je voudrais te remercier profondément pour toutes ces années passées près de toi, papa. Comment pourrais-je oublier ces moments uniques vécus avec toi, papa ? Te rappelles-tu le jour où, dans le noir de la salle de bain, atteinte à ce moment-là du versus de la rougeole qui m'obligeait à rester dans l'ombre, tu m'as écouté te dire que quand il pleut, Jésus est triste et quand il neige, Jésus est en colère ? Moi je me rappelle ! Te souviens-tu le jour où nous avons visité l'Université de Montréal, spécialement la faculté de médecine ? On a rencontré le Dr, Hans Seley, pionnier des études sur le stress. Tu voulais que je sois médecin, mais moi j'ai aimé la vie plutôt ! Il y a deux ans, j'ai monté à nouveau ces escaliers menant à la porte de la faculté de médecine de l'Université de Montréal et cette fois, j'allais chercher cette maîtrise qui aurait pu, peut-être, nous amener à cet aboutissement tant attendu pour toi. Tout en haut des escaliers, portant un regard sur cette ville, Montréal, que j'adore, j'ai eu quelques larmes me disant tout bas que je pourrais enfin t'offrir ce moment, cet espoir que tu attendais depuis tant d'années, mais la vie, ma vie en a décidé autrement ! ...
 
Tu as su être un très bon père pour moi, le meilleur et un formidable grand-père pour mes enfants, tes petits-enfants, Roxanne et Gabriel. Il faut que tu saches que ce que je suis aujourd'hui, c'est grâce à toi. Ce que tu es, tes conseils, ton écoute, ton amour ont créé cette personne que je suis intégralement devenu, au fil de toutes ces années passées à tes côtés. Et j'en suis fière car, être ta fille est simplement un bonheur, infiniment ... 

Je t'aime papa ! Tendrement ...

Bon anniversaire, mon petit papa !
Surtout, amuse-toi papa, auprès de tes amis Snow Birds, en Floride, cette Floride que tu aimes tant !



mardi 10 novembre 2015

Montréal, comme un ancien amant

Par Josée

À chaque matin de la semaine, je quitte mon lit chaud et douillet des Montérégiennes pour me diriger vers toi. Tu sais te faire attendre, je t’aperçois au loin et je t'espère. Et soudain, du haut du pont Jacques-Cartier, tu m'apparais dans toute ta splendeur. Le soleil levant de l'automne te rend irrésistible. Dieu que tu es beau!

Ce matin encore j'étais bouche bée. Lorsque j'ai croisé la sortie pour l'île Sainte-Hélène mon cœur battait la chamade et j'ai eu envie de reprendre notre histoire. J'adore ton mélange de verdure et de béton, tes allures de mauvais garçon. J'aime ta prestance, ta longue chevelure bleue, ton monticule orné de sa croix, tes édifices telles des médailles accrochées à ton portail. Voilà! Je suis à nouveau amoureuse.

Et nous nous retrouvons, je suis remplie de tes promesses. Et puis soudain, je me rappelle. Tu n'as pas changé. À peine descendue du pont, je m'enfarge dans tes cônes orange, dans tes lumières désynchronisées, dans tes pauvres que tu maltraites.

Comment peux-tu te laisser aller de cette manière? Bouge toi! Réveille! N'attends pas que toutes les jolies filles te quittent où tu te retrouveras vieux garçon, parce que les vieux bums c'est moins séduisant.

  

lundi 2 novembre 2015

40-68

Par Josée

Vendredi dernier, souhaitant briser la solitude je me présente dans un souper rencontre de mon nouveau quartier. On annonçait que cela s'adressait au 40-68 ans, alors puisque j'ai la mi-quarantaine, je pensais trouver mon compte. À mon arrivée, je constate que la moyenne d'âge dépasse largement les 60 ans. Puisqu'il était tôt je me dis que la patience payera. 

La soirée débute par une activité brise-glace: danse en ligne. Je reste un peu à l'écart me disant qu'avec un peu de chance d'autres invités plus jeunes arriveraient plus tard. Un homme avec la tête complètement blanche vient me voir avec une carte à jouer.  En effet, à l'entrée les organisateurs distribuaient des cartes à jouer, un paquet pour les hommes et un paquet pour les dames, une fois ton semblable trouvé, tu devais te présenter à la table d'accueil où on te remettait un billet pour le tirage d'une bouteille de vin. Je me suis mise à chercher timidement l'autre détenteur du valet de cœur, heureusement j'ai rapidement terminé cette tâche et le papi propriétaire de la carte n'a pas trop insisté pour que l'on discute.

Enfin, j'aperçois au loin un homme avec des cheveux fournis et foncés, alors je tente ma chance, lui tend la main pour me présenter. La couleur semble un peu surfaite et j'ai la désagréable impression que c'est de la teinture. Deux autres personnes se joignent à nous et nous commençons à parler de l'élection de Justin Trudeau.  Tout le monde sait qu'il ne faut pas parler politique à moins d'être sûr, sans l'ombre d'un doute, que tous sont du même opinion. Naturellement, un  des homme nous annonce qu'il est chasseur et qu'il a voté pour Harper parce qu'il est contre le registre des armes à feu. J'oublie de me tourner la langue sept fois avant de parler et lui dis que je fréquentais l'Université de Montréal lors de la tuerie à la Polytechnique et que je ne suis pas du tout de son avis. Vous imaginez le froid dans la conversation.

Vint le moment de passer à table. L'animatrice demande à toutes les femmes d'aller s’asseoir. Je tente sans succès de trouver une seule femme de moins de 55 ans, me disant que je pourrais peut-être avoir une amie à table... rien à faire. À la suite, les hommes devaient s'asseoir avec nous.  Je me retrouve à ma gauche et à ma droite, avec deux hommes qui auraient pu être mon père. Comble de malheur, la plus jeune des femmes, mise à part moi, à notre table (elle devait avoir un peu moins de 60 ans) décide de changer de table. Les deux autres femmes qui frôlaient les 70 ans se mettent à dialoguer avec leur cavalier respectif...aucune discussion de table! 

Les deux Sugar Daddy voyant dans ma face qu'ils n'avaient aucune chance avec moi, s'emmurent dans le silence: super malaise. J'en pouvais plus, après avoir rapidement avalé le potage, je m'excuse, me lève discrètement et m'enfuie par la première porte.

Quelle soirée! Heureusement que le ridicule ne tue pas.



vendredi 30 octobre 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 16: L'histoire d'Eugénie

Par Josée

Cela m'a fait un choc lorsque j'ai vu les ambulanciers chez Eugénie. Ils ont tenté de la réanimer pendant au moins 15 minutes mais c'était peine perdue, son triste corps inanimé s'était déjà vidé d'elle-même. Une vie de tristesse qui s'envolait dans l’indifférence. Bien que celle-ci ait passé des années de solitude sur sa vieille banquette en cuir rouge, les badauds s'étaient rassemblés pour défier la mort, comme si après tant d'années on remarquait enfin sa présence.

Ils étaient tous là, la belle Alicia, plus mince et un peu moins fière qu'avant, Paule et Paula qui étaient sorties pour l'occasion de leur piaule avec quelques-unes de leurs filles et même ma belle Esther qui tenait le bras de sa loyale nounou. Il y avait aussi le gérant du dépanneur qui pleurait la perte d'une si lucrative cliente et le propriétaire de l'immeuble qui lui ne semblait pas si malheureux à l'idée du départ d'Eugénie. Ce dernier se disait qu'après une petite cure de rajeunissement de l'appartement, il pourrait assurément signer un nouveau bail avec quelques centaines de dollars d'augmentation par année.

Ils ont dû faire venir une équipe supplémentaire pour la monter sur le lit roulant et une fois là, ce n'était pas gagné, les pneus se déformaient sous son poids, les pauvres ont travaillé fort avant de refermer les portes jaunes. L'ambulance est repartie avec son chant sinistre et ses lumières clignotantes, l'inverse de ce qu'avait été la vie sans éclat de ma petite chose rose.

Alicia s'est approché d'Esther et je les ai vues discuter. Alicia semblait désemparée et Esther l'a pris dans ses bras. Elle caressait sa longue chevelure brune et je voyais les épaules de la plus jeune tressauter. Après un moment elles sont parties vers la rue Ontario ensemble. Paule et Paula n'aimaient pas trop la formation de ce nouveau couple puisqu'elles voyaient en Alicia une nouvelle recrue pour la piaule.

Le spectacle étant terminé, chacun a regagné son petit train-train quotidien.



mercredi 21 octobre 2015

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau

Par Josée

J'y ai pensé jusqu'à mon entrée dans le bureau de scrutin. C'était la première fois que j'étais aussi indécise. J'étais assez séduite par sa façon keynésienne d'entrevoir l'économie. À mon avis, le gouvernement doit faire contrepoids lorsque l'économie stagne, l'offre et la demande ne suffisent pas toujours à équilibrer. Je déteste cette aura négative qui flotte autour de l'économie canadienne. C'est pas vrai qu'un bon père de famille doit toujours serrer les cordons de la bourse, parfois quand dans la famille tout le monde est triste, il faut piger dans la réserve et aller fêter. Lorsque l'on est plus joyeux cela donne le goût de se retrousser les manches et de travailler plus fort.

Justin Trudeau est arrivé avec son halo de positivisme, il n'a pas fait une campagne de dénigrement ou de division comme d'autres. On lui a reproché sa jeunesse et son manque d'expérience, c'est peut-être grâce à cela que sa campagne était différente. C'est vrai, qu'il est le fils de l'autre et cela ne fait pas l'unanimité au Québec. Il est né un jour de Noël au 24 promenade Sussex, difficile de tremper plus dans la politique quand l'Histoire se passe dans ton salon. Il y a aussi pire pour s'ouvrir sur le monde que d'accompagner son père dans des voyages diplomatiques et d'y rencontrer les grands de ce monde.

Il est là depuis un jour et il me semble que les choses ont déjà changé. Trudeau débute son mandat au métro Jarry à serrer des mains et à remercier les gens: belle image médiatique, presque candide. Mais c'est mieux sa main tendue que la main fermée de Stephen Harper. L'époque de la terreur journalistique est terminée, Trudeau s'est adressé aux médias au Théâtre national de la presse à Ottawa, une tradition perdue depuis une décennie. Souhaitons qu'il continue à honorer sa promesse d'être à l'écoute des citoyens du Canada. "C'est le Kennedy canadien" disent déjà les médias étrangers, fils de Pierre et de Margaret.  Et alors! Si cela permet de regagner l'estime perdue depuis 10 ans et de me rendre plus sympathique  quand je présente mon passeport.

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau par hasard. J'étais indécise jusqu'à la dernière minute, puis lorsque je suis entrée dans le bureau de scrutin, j'ai croisé la candidate du NPD qui venait elle aussi voter. C'était la première fois que je la rencontrais et je me suis rappelée que cet été, lorsque j'ai eu des problèmes à Prague avec mon passeport, son équipe m'a permis d'accélérer le processus. 

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau mais j'aurais pu...


vendredi 16 octobre 2015

Dernière fin de semaine de réflexion

Par Josée

Si vous n'avez pas voté par anticipation, il vous reste la fin de semaine pour décider à qui vous accorderez votre confiance pour vous représenter au sein du gouvernement canadien. 

Cette élection a quelque chose de particulier pour moi, puisque que c'est la première fois que ma fille a le droit de vote. Je vous l'avoue j'étais émue lorsque nous sommes allées voter par anticipation vendredi dernier. Je suis quelqu'un de politisée et je souhaitais lui transmettre cette valeur. Durant cette longue période électorale j'ai tenté de l'intéresser à la chose l'obligeant à écouter les nouvelles à la radio lors de nos trajets en auto vers le Cégep.  Nous avons également écouté ensemble un des débats francophones et j'ai répondu à ses questions le plus objectivement possible. 

Lorsqu'elle est entrée dans le bureau de vote je lui ai expliqué comment les choses se dérouleraient. À ma grande joie, j'ai vu dans ses yeux l'importance qu'elle accordait à ce petit geste. J'ai en tête de nombreux souvenirs électoraux certains plus joyeux que d'autres mais je n'ai jamais manqué ce rendez-vous.  Ce geste n'est pas anodin, il légitime votre droit d'émettre votre opinion sur la façon qu'auront les élus de s’acquitter de leurs fonctions après le 19 octobre. 

Peut importe à qui vous choisirez d'accorder votre confiance: allez voter.  Ce n'est pas qu'un droit mais aussi un devoir. Malgré les imperfections de notre système politique, il est démocratique et prend toute sa justesse quand les citoyens expriment leur opinion par le vote.


mercredi 14 octobre 2015

Chronique futile

Par Josée

Vous rappelez-vous lorsque pour boire un café on faisait bouillir de l'eau auquel on ajoutait une cuillère de café instantané, une grande lampée de lait et une grosse cuillère de sucre? Le dit café se buvait en ce temps dans une tasse de la collection Texaco assis dans la cuisine en déjeunant. J'avais cette réflexion ce matin en constatant le dernier ajout de Starbucks: le bouche-trou. J'imagine que par souci publicitaire le truc en plastique a un nom moins imagé. À une époque où nous sommes si préoccupés par les questions environnementales ne trouvez-vous pas que la marchandisation du café a quelque chose de contradictoire?

Après avoir abdiqué le verre en styromousse, nous somme passés au verre en carton. Celui-ci étant de plus en plus mince, les consommateurs se sont plaints de se brûler les doigts.  Alors un type ultra-brillant est devenu riche en inventant le cercle anti-brulure! Et puisque le café était tellement bon, que le consommateur l'a voulu de plus en plus gros: tall (35 cl), grande (50 cl), venti (60 cl), trenta (70cl). Naturellement comme le client aimait le café chaud, le petit trou percé dans le couvercle représentant une perte de chaleur évidente est devenu un problème. Alors un autre type, tout aussi brillant, a réfléchi à la question et a créé un petit bâton qui recouvre le trou empêchant la fuite de chaleur. Et puisque l'on parle de marchandisation, nous ne pouvons passer sous silence la cinquantaine de combinaisons café-lait-sirop. Il est devenu tellement complexe de commander un café que l'on a dû ajouter une série de cases à cocher sur le verre: décaféiné ou non; lait 2%, lait écrémé, soya ou crème; sirop à saveur de citrouille... 

L'autre jour, j'étais dans mon nouveau salon de banlieue, celui-ci est presque quatre fois plus grand que celui que j'avais à Montréal, j'ai commencé à trouver ma télévision de 42 pouces beaucoup trop petite. Et si je la remplaçais par un téléviseur 60 pouces et que j'ajoutais un cinéma maison...

Et puis en y réfléchissant, vive la simplicité!





vendredi 9 octobre 2015

L'Action de grâce

Par Josée

Vendredi, à la veille d'une longue fin de semaine, pour la plupart d'entre nous c'est tel que tel: un congé de trois jours. Pourtant l'Action de grâce devrait avoir quelque chose de particulier, cela devrait être un moment dans l'année pour dire merci, un temps de réflexion pour prendre conscience que notre gazon est vert et parfois beaucoup plus vert que celui du voisin. 

Je sais qu'à écouter les médias nous avons l'impression que tout va mal, mais si nous regardons sérieusement nos conditions de vie et les comparons à d'autres, nous trouvons rapidement des raisons de nous réjouir. Il suffit de penser à la crise de la Syrie pour se rassurer sur notre situation. C'est souvent une question de point de vue: notre verre peut-être à moitié vide ou à moitié plein.

Faisons un petit retour dans le passé. Au Canada, à partir de la colonisation, l'Action de grâce était l'occasion de remercier Dieu, c'était une fête qui avait lieu à différent moment de l'année aussi bien pour célébrer les récoltes abondantes que le rétablissement de la paix en période de guerre ou la guérison d'un souverain. La date n'était pas fixe et le moment pouvait varier d'une localité à l'autre. 

Après la Confédération,  la date est précisée par proclamation.  La première fois en 1872, à l'occasion de la guérison du Prince de Galle, nos ancêtres firent la fête le lundi 15 avril. Depuis 1931, l'Action de grâce est célébrée le deuxième lundi d'octobre, à l'exception de 1935 où la journée correspondant à une journée d'élection avait été reportée au jeudi 24 octobre.

De nos jours, le côté religieux et festif est moins évident mais elle demeure une fête traditionnelle très populaire chez nos voisins américains qui la célèbrent  le quatrième jeudi de novembre. On dit même que les Américains se déplacent plus pour fêter la Thanksgiving en famille que pour les fêtes de fin d'année.

Quels sont vos projets pour la longue fin de semaine? Souper en famille, randonnée en forêt, cueillette de la pomme ou de la citrouille? Avez-vous beaucoup à remercier cette année?


   


mardi 6 octobre 2015

Nous venons de dépasser le cap des 15 000 pages vues


Sans vos encouragements tout ceci n'aurait pas été possible!

Comment réduire votre stress dans les bouchons de circulation

Par Josée

En déménageant dans la Montérégie, j'acceptais d'augmenter de façon significative le temps que je passerais dans ma jolie voiture. J'ai décidé d'utiliser de façon positive tout ce temps mis à ma disposition, et de réduire le stress nocif occasionné par la conduite automobile. Je vous propose quelques-unes de mes stratégies, elles sont facilement applicables si vous possédez un téléphone intelligent qui peut être branché dans la prise audio de votre voiture. Ces propositions peuvent également être utilisées dans le transport en commun ou même à la maison.

Bien entendu, pour des raisons de sécurité vous devez mettre en fonction votre application avant de partir si vous n'avez pas la fonction main libre. 

Livres audio

Il existe une panoplie de livres audio classiques que vous pouvez télécharger gratuitement sur votre cellulaire.  Pourquoi pas vous lancez dans l'une ou l'autre des œuvres suivantes:

Vous ne devez pas vous restreindre au grand classique. Certaines bibliothèques, dont la Bibliothèque et archives nationale du Québec (Banq), vous permettent d'emprunter gratuitement une sélection de livres plus récents. Des sites comme Audible vous permettent contre un abonnement de 10 Euros mensuellement (environ 15 $ canadien) d'avoir accès à une très grande sélection de livres audio en français. Vous avez droit au départ à une période d'essai gratuite de 30 jours. Voici quelques exemples de livres disponibles:
  • Walter Isaacson, Steve Jobs, 2011
  • Bernard Werber, Les fourmis, 1991
  • Katarina Bivald, La bibliothèque des coeurs cabossés, 2013
  • Henning Mankell, La cinquième femme, 2000
  • Matthieu Ricard, l'Art de la méditation, 2008
Baladodiffusion

La baladodiffusion (podcasting) est un mode de diffusion d'émissions de radios ou de télévision qui permet de télécharger automatiquement sur votre téléphone ou tablette ou ordinateur des émissions présélectionnées que vous écoutez plus tard. Un peu comme vous faites avec Illico de Videotron.

Vous devez d'abord télécharger sur votre téléphone intelligent, une application qui gérera vos abonnements aux différentes baladodiffusions j'utilise Podcast Addict pour Android

Radio-Canada a plusieurs émissions que vous pouvez télécharger et écouter en baladodiffusion


Vous pouvez également écouter des conférences publiées sur le site de la Banq Quelques émissions télé peuvent aussi être téléchargées dans leur version audio dont celle de Bazzo.tv Je vous suggère également la chaîne Franceculture qui offre des thèmes diversifiés.

Applications musicales
Gratuitement si vous avez suffisamment de données sur votre téléphone intelligent sinon il est possible à coût raisonnable d'obtenir un abonnement incluant des fonctions hors ligne.
Voici quelques applications:


Et vous, que faites vous pour réduire le stress dans la circulation?

lundi 5 octobre 2015

Qu'attend Jean?

Par Josée

Mon immeuble a été construit en 1992. C'était parmi la première vague de condominiums de la Montérégie. C'était également la période où une génération de retraités vendait leurs grandes maisons pour acheter des condos. Il y avait l'espoir d'une longue vie après des années de durs labeurs et il n'était pas question de les passer à entretenir une grande maison, bien trop grande après le départ des enfants. C'était probablement la première génération de retraités qui ne passait pas directement de la fin du travail à la maison de retraite.

Alors dans mon grand immeuble en "L" beaucoup de mes copropriétaires sont retraités depuis le début des années 90.  C'est un peu curieux, cela change de mon ancien immeuble de Montréal habité principalement par des étudiants qui trouvant le Plateau trop cher avaient tranquillement migré vers Hochelaga.

Toujours est-il qu'il y a ce vieux monsieur, Jean, qui est toujours en attente dans sa voiture lorsque je sors de l'immeuble. Qu'attend Jean? Peut-être est-ce sa femme qui prend trop de temps à se préparer? Peut-être qu'il rêve de l'époque où il avait le loisir de s'enfermer dans son garage, son domaine à lui pour écouter la radio?  Peut-être ses enfants qui trop occupés par leur quotidien ont oublié grand-papa?

Je ne peux m'empêcher de me poser la question. Mais j'ai tout simplement peur que Jean soit assis dans sa voiture pour tromper l'ennuie parce qu'il est seul comme des milliers d'autres personnes âgées.


jeudi 1 octobre 2015

La ronde des saisons

Par Josée

Au début de la semaine, lorsque j’ai jeté un œil sur le Mont-Royal, tout était vert et voilà que ce matin la robe verte est tachetée de baies orange. Comme si des milliers de plaquebières avaient été semées sur le cœur de Montréal. Les saisons se succèdent. Hier soir, mon ado qui complétait un travail pour son cours d’art a ouvert la fenêtre pour ventiler les vapeurs de peinture. Au réveil emmitouflée sous sa confortable couette elle a découvert qu'elle était allée au lit en laissant sa fenêtre entrebâillée. Quel froid dans la maison ce matin !

Sur le chemin du travail, nous avons utilisé les sièges chauffants dans la voiture. La température baisse et les piétons accélèrent le pas. La farniente de l’été laisse place au besogneux automne avec la récolte des légumes et la mise en conserve. Je me sens submergée par des envies de bouilli de légumes et autres plats mijotés lentement qui embaumeront ma nouvelle demeure. Quelques semaines encore et les décorations de l'Halloween seront remplacées par celles de Noël. 

C’est la ronde des saisons.



P.S. La plaquebière, appelée aussi chicoutai est une plante vivace qui pousse dans le nord du Québec. Elle se cuisine entre autres en confiture (mes préférées) et est utilisé dans la confection d'une délicieuse liqueur alcoolisée en vente à la SAQ


mardi 22 septembre 2015

La rentrée

Par Josée

La rentrée.  Je l'avais un peu manquée cette année. Il faut dire que c'est la première fois depuis des années que je n'ai pas de cours à l'Université. Nous sommes le 21 septembre mais y parait que l'automne ne débutera que le 23.  Je n'ai pas de difficulté à le croire, l'été s'étire avec sa chaleur qui n'en finit plus.

C'est quoi la rentrée? 

C'est la température qui baisse et les feuilles qui rougissent.
Ce sont les nouvelles séries télévisées et la nouvelle programmation sur Illico.
C'est l'envie de revoir son alimentation et de faire de l’exercice.
C'est le retour des artistes au théâtre, des musiciens sur scène, du cinéma dans les salles.
C'est l'échanger les maillots de bain pour les vestes de jeans ou de cuir.
C'est la récolte des pommes et l'odeur de la croustade dans la cuisine.
C'est la congélation des tomates.

Et pour moi cette année c'est le retour à Saint-Hubert après 25 ans d'absence.

jeudi 17 septembre 2015

Je vis dans une boîte

Par Josée

Ma maison est dans des boîtes, je me sens moi aussi presque transformée en boîte, puisque toute ma vie tourne autour de ce déménagement accéléré. C'est fou l'instabilité que tout ceci crée. Vous avez beau être la plus organisée des filles, vous serez tôt ou tard entraînée dans ce maelstrom. 

Au début, nous prenions le temps de faire le tour des pharmacies, magasins du dollar et autres à la recherche de boîtes gratuites que nous étiquetions méticuleusement. La fin de semaine dernière, j'ai acheté pour 70 dollars de boîtes de carton, comme si la planète en produisait pas suffisamment! Hier soir, nos scrupules n'existaient plus, la boîte d'articles de Noël  accueillait mon vieux Pentax que je n'arrivais pas à jeter. D'un autre côté, le bac de recyclage a englouti l'ensemble de mes recueillis de textes de littérature. Un bac qui fait disparaître toutes les traces de ce bac non terminé. 

Nous trouvons sans arrêt des objets oubliés depuis des années faute de les avoir trop bien rangés. Par exemple, un sac remplit de boîtes de mouchoirs, un heureux hasard puisque depuis quelques jours ma fille et moi sommes aux prises avec un rhume et échangions, faute de mieux, des mètres de papier toilette.



mercredi 9 septembre 2015

La terrasse rouge et les cônes oranges

Par Josée

St-Denis avance à pas de tortue autant vers le nord que vers le sud, elle suit inlassablement sa terrasse rouge habitée par des tables de pic-nic et des hamacs vides. Aussi vides que les stationnements et que les boutiques dans lesquelles les marchands désespèrent de revoir un jour la clientèle. Hier soir après le travail, je décide de jouer à contresens et de profiter des plais ouvertes du commerce sur le Plateau qui s'expriment à coup de  60%  de rabais. Je m'achète une nouvelle chambre à coucher: couette, housse de couette, cache-oreillers, coussins, jupette, rideaux.  Même avec le 60% de rabais ma facture fait exploser le 500$

J'en oublie presque mon syndrome prémenstruel exposant 10. Ces jours-ci je me sens explosive. Avis aux hommes de mon âge: cela n'existe pas une femme préménopausée simple. Je suis assise depuis 15 minutes au restaurant-bar Auprès de ma blonde espérant une bière rafraîchissante, mon menu est refermé mais je semble invisible à la serveuse qui placote à l'intérieur avec une autre employée. Il n'y a aucun client à l'intérieur et nous sommes moins que dix à l'extérieur. J'en ai assez je me lève et je pars.

Il est passé 18h et je reprends St-Denis vers le nord toujours aussi congestionnée avec sa grande terrasse rouge toujours aussi désertée.  Montréal tu ne fais rien pour me retenir.  Même le pont Jacques Cartier me semble séduisant après avoir flirté toute la journée avec tes cônes oranges!

mardi 8 septembre 2015

Le saut en parachute

Par Josée

C'est fait, j'ai sauté, le parachute s'est ouvert: tout va bien! Reste plus qu'à passer chez le notaire au début octobre pour rendre la chose officielle.  La dernière fois que j'ai acheté une propriété nous étions deux, maintenant c'est seulement moi. C'est à la fois lourd sur les épaules et euphorisant.  La chose qui est certaine lorsque l'on saute en parachute c'est que tôt ou tard on touchera le sol et si l'on ne fait pas trop attention on risque d’atterrir dans le champs des vaches. 

Le travail pour les deux prochains mois sera colossal. J'ai déjà choisi le papier peint du salon, la couleur de la peinture, du nouveau revêtement de plancher pour la salle à manger, j'ai mon idée pour le comptoir... je me sens comme une petite abeille.

Et les boites! C'est vraiment lors d'un déménagement que l'on réalise les effets de cette société de surconsommation. C'est affolant tout ce que l'on cumule dans une vie.  Mettre sa vie en boites n'est pas qu'un effort physique, cela oblige à prendre conscience de qui l'on est par ce que l'on a.  Il y a des boites qui se remplissent plus vite que d'autres.  Certaines vous obligent à un retour en arrière qui noue des nœuds dans l'estomac ou qui vous accroche un sourire aux lèvres. Certains objets me mettent devant les contradictions de ma vie.  Il y a moins d'un an j'ai acheté des objets alors très importants qui n'ont plus leur place dans mon nouveau chez-moi.

À mon retour de Prague je vivais paisiblement dans mon appartement de Montréal et en quelques clics sur les sites de ventes immobilières j'ai provoqué un ouragan.Il y a rien de plus difficile que de vaincre l'inertie de sa vie. 





jeudi 3 septembre 2015

L'instant charnière

Par Josée

Avez-vous déjà eu l'impression d'être dans un tournant de votre vie, d'être arrivé à un carrefour et de savoir qu'il y aurait un Avant et un Après?  Ce sentiment m'habite en ce moment, comme si je sentais que 2015 avait quelque chose de décisif, que c'était une année charnière, Je pourrais vous raconter pleins d'éléments qui poussent dans ce sens ou plus simplement vous inviter à feuilleter les billets que j'ai écrits dans les derniers mois.  

Ce que je ressens est profond, c'est un besoin vital de ralentir après avoir trop longtemps couru. C'est un besoin d'accepter qui je suis à la mi-quarantaine et de l'assumer. D'accepter que je ne suis pas aussi forte que je le prétendais et surtout que j'ai besoin des miens.

Je n'ai plus envie de manger un bol de céréales devant le téléviseur, je préfère quêter un souper chez ma mère, ma sœur ou mon père et en échange de préparer le souper pour eux un autre soir. J'ai envie de voir grandir le bébé de ma sœur et de faire rouler la poussette jusqu'au parc.

J'espère encore un amoureux, presque autant qu'avant mais en attendant il y a la vie, il y a ma vie. Cette vie passe tellement vite, il est nécessaire de s'arrêter, à l'occasion et de bien évaluer les options qui s'offrent à nous. Paradoxalement, il faut parfois un certain lâcher prise pour reprendre le contrôle.

Un saut en parachute peut parfois laisser voir des paysages majestueux.


samedi 29 août 2015

Des mots à vous dire !

Par Louise

En manque d'inspiration depuis quelques semaines alors que l'envie d'écrire me tenaillait, j'ai cherché dans l'actualité ce qui m'intéresserait et ce qui pourrait vous intéresser. J'ai bien dit que je n'avais pas d'inspiration, alors que faire? Mis à part quelques sujets sans trop d'importance, enfin, il y a bien les migrants qui tentent de quitter leur monde pour un meilleur au péril de leurs vies, il y a des images sur les réseaux sociaux de la violence faite aux jeunes filles, des annonces disparitions alors que j'ai envie de répondre ''Venez au centre-ville, vous pourrez les observer, bien installés dans un parc, ils\elles font connaissance avec un monde d'accueil trop gentil qui leur apprendra la vie dure et ce n'est pas un euphémisme!'', je n'arrivais pas vraiment à trouver le bon ton littéraire. J'aurais pu écrire sur la campagne électorale, bien que ça ne soit pas intéressant, d'autres le font avec plus de discernement que je pourrais le faire, alors j'ai plutôt eu l'idée d'écrire sur notre langue, notre belle langue française.

Depuis plusieurs décennies, le Ministère d'éducation du Québec, et après plusieurs ''tables de concertations'' (expression qui signifie que des gens, grassement payés, prennent place à une longue table et qui discutent longuement … sur un sujet et parfois sur des problèmes communs, voire sur des problèmes de notre société, s'cusez là!), a mis en application une toute nouvelle méthode d'apprentissage de la lecture. Sous prétexte que l'on pourrait apprendre la lecture plus rapidement, on utilise maintenant la méthode globale (méthode qui vise à faire acquérir à l'élève une stratégie de déchiffrage des mots en tant qu'image visuelle indivisible) plutôt que la méthode syllabique (méthode d'apprentissage de la lecture qui se base sur l'assemblage de syllabes) utilisée pendant trop longtemps, ont-ils dit ! Les résultats de ces changements sont significatifs pour elle ou pour lui, mais diffèrent pour d'autres. On a vu apparaître les homophones (ces-ses-c'est, sa-ça, plutôt-plus tôt, mon-m'ont-mont, etc). Ces homophones sont utilisés à tort (très souvent) et à raison (rarement) dans l'écriture.

Bien que je sois fervente de la ''belle'' écriture, sans faute d'orthographe, avec des phrases bien construites, j'adore vous lire, vous tous, chers amis facebookiens, lorsque vous échanger entre vous, quand vous faites l'annonce de vos produits, de votre entreprise. C'est le but, je pense, que je vous lise, mais voilà, je n'y arrive pas toujours. En fait, je ne vous comprends pas ! Je dois souvent relire et relire pour saisir le sens de vos propos. Dommage ! Est-ce que c'est toujours clair pour vous ? Est-ce que je suis seule avec ce problème de décodage ? Ah oui, c'est vrai, je ne connais pas l'ensemble des codes de votre génération, mais j'en ai d'autres de mon époque et il semble que vous les connaissez ! …

La langue, le mot, la phrase a pour but d'échanger dans un même sens, dans la même direction afin de communiquer entre nous, de nous dire, de nous lire, d'annoncer nos peines, nos joies, notre bonheur. Je sais, je viens d'un autre monde, la vieille époque, mais j'ai appris à lire et je sais reconnaître le mot, celui qui décrit la souffrance, l'amour, la science, la vie de ma société, en somme. Le mot devient un symbole universel, peu importe que vous soyez pauvre ou riche, vous pouvez savoir ce que signifie ''je t'aime''. Et si c'est comme ça c'est que vous avez pu faire le lien entre les lettres ''j'' ''e'' ''t'' ''a'' ''i'' ''m'' ''e''. Alors, pourquoi ne pas poursuivre dans cette lancée ??!!


Or, maintenant je devine le mot plutôt que de le décoder. Et je ne comprends plus rien ! Vais-je avoir besoin de centaine de codes pour lire, pour vous lire ? Pauvre de moi et pauvre cerveau ! T'as pas finir mon vieux, t'as rien vu encore, une avalanche de mots, en dessus dessous se pointe à l'horizon !


mardi 25 août 2015

450 ou 514 seulement des chiffres?

Par Josée

Depuis 15 ans, je suis locataire et je pensais bien que célibataire et locataire cela rimaient ensemble, d'autant plus, que je voyais difficilement ma vie à l'extérieur du 514. Plus le temps passait, plus j'avais l'impression que l'écart entre mon budget et le coût d'une hypothèque montréalaise s'élargissait.

Moi qui faisais sans arrêt de grands discours sur l'autonomie, la confiance en soi et les autres beaux principes féministes:  j'étais morte de trouille à l'idée d'investir seule dans l'immobilier. J'avais l'impression que je n'avais pas suffisamment de revenu, que je n'étais pas assez disciplinée, que je ne pourrais plus voyager, que si je n'aimais pas cela je ne pourrais plus vendre et je vous passe une raison et une autre. Pourquoi les hommes de mon entourage avec des revenus équivalents n'hésitaient pas et moi oui?

Pourquoi serait-il nécessaire d'être en couple pour investir dans l'immobilier?

J'avais aussi  réussi à me convaincre qu'il m'était impossible d'envisager de vivre à l'extérieur de l'île. Que cela ferait de moi quelqu'un de moins cool. Que dans le 450, il n'y avait que des bungalows des années 70, du gazon à tondre, des Tim Hortons, de longues files de gens seuls dans leur voiture arrêtés pendant des heures sur les ponts. Que je ne magasinerais plus qu'au Cosco ou dans d'immenses centres d'achats.  Que je ne mangerais plus que dans les Paccinis du boulevard Taschereau et que sur le dit boulevard je croiserais mes collègues venus se cacher pour avoir des relations extra-conjugales.

Réveille Josée! Nous sommes en 2015. Si tu veux vraiment tu peux! 

Est-ce un accès de folie? J'ai acheté un beau grand appartement avec vue sur les Montérégiennes. Le banquier a été très gentil, ne m'a pas pris pour une pauvre femme, je suis même ressortie de la banque le cœur léger et fière de moi. J'ai sincèrement très hâte d'être à côté de ma famille et de découvrir les petits bistros et cafés près de mon nouveau chez moi (Eh oui! il y en a!).

J'ai de nouveaux pleins de projets en tête et cela fait du bien!



dimanche 23 août 2015

32 Millions de nouveaux célibataires?

Par Josée

Vous souhaitez faire des rencontres extra conjugales sans conséquence? Pourquoi chercher les problèmes? Le site Ashley Madison se spécialise dans le domaine avec comme slogan: "La vie est courte. Prenez un amant."

Le principe semblait gagant-gagnant jusqu'à ce qu'un pirate informatique décide de mettre à jour toute cette luxure. 32 millions d'utilisateurs sur une période de 7 ans, avec des photos compromettantes, la description de fantasmes, des noms, des adresses, des courriels, dont certains provenant d'employés des gouvernements américains et canadiens.

Une vraie mine d'or pour les journaux à potins, les agents immobiliers et surtout les avocats en droit familial!

Toujours tenté par l'aventure?


lundi 17 août 2015

Retour au Golfe

Par Josée

Cette fin de semaine, j'ai ressorti mon sac de golf. Je n'avais pas joué depuis si longtemps que je n'arrivais plus à me rappeler quand. Deux ou trois cartes de pointage du terrain de golf du stade olympique datées de 2004 m'ont donné quelques indices. Il y avait aussi un vieux gilet en laine polaire que je pensais avoir jeté depuis plusieurs années. La poussière qui s'était accumulée sur le sac et les bâtons les avait blanchi. Alors j'ai tout sorti, tout frotté et en regarnissant mon sac, je me suis souvenue du plaisir que j'avais à jouer au golf.

Je suis embarquée dans l'auto j'ai conduit jusqu'à Granby et une fois sur place, j'ai réalisé que je ne jouerais pas seulement au golf mais que je remonterais aussi le fleuve jusqu'au Golfe,  celui du Saint-Laurent, celui de mon enfance. Le Golfe tout près du petit village de Clarke-City, de l'école Saint-Antoine-de-Padoue, des petites Franciscaines de Marie, du terrain de balle molle, du restaurant à patates frites derrière la maison des Dionne. Le Golfe Saint-Laurent qui longeait la plage Sainte-Marguerite avec son côté salé et son côté d'eau douce. Et là, plus je tirais, plus le chapelet des souvenirs s'étiraient...

En fin de semaine, il y avait le golf, le Golfe et le 45ième anniversaire de mariage de mon parrain et de ma marraine avec sur la table l'album mémorable de cette grande journée. Comme le dernier chapitre de la recherche du temps perdu de Proust: le temps retrouvé avec les personnages qui se dédoublent entre le présent et le passé.

Le camping de Granby a un quartier nord-côtier avec presque autant d'expatriés qu'il a encore de natifs vivant dans le village d'antan. La table bleue s'étirait pour permette à une quarantaine de convives de savourer la pizza et d'échanger sur le temps qui passe. Je suis une grande nostalgique, un héritage paternel, cette journée de golf a fait ressortir mes racines de la côte-nord du St-Laurent, là où la bouche ouverte, là où l'eau devient salé avant d'être avalé par la mer.


samedi 15 août 2015

Prendre un p'tit coup c'est agréable …!

Par Louise

Dans le temps de mes parents, conduire une voiture avec une bière entre les jambes était envisageable, voire acceptable. Tout le monde le faisait. Un ''vrai'' homme avait le courage, la capacité de ramener sa famille à bon port même si ses facultés étaient amoindries par l'alcool. ''J'suis capable voyons!''

Dans mon jeune temps, on commençait tout juste à penser que le port de la ceinture de sécurité pourrait nous mettre à l'abri contre toute forme d'obstacles. Les filles et les gars de cette époque découvraient le plaisir de l'alcool comme leurs parents, mais au moins ils avaient la présence d'esprit de se protéger … un peu. ''J'vais conduire, j'suis capable, mais je vais m'attacher... au cas où!''

Aujourd'hui, il y a des campagnes de sensibilisation contre la conduite avec les facultés affaiblies et pourtant...! On a le port de la ceinture obligatoire, on a un appareil installé dans la majorité d'endroits offrant des consommations alcoolisées pour détecter le taux d’alcoolémie, on connaît le danger de conduire sous l'effet de l'alcool, les médiaux sont fervents pour nous proposer des images percutantes, saisissantes et persuasives, il y a des règlements, des lois qui changent la vie … ouais on peut dire que la vie en prison change quelque chose. En fait, aujourd'hui, conduire avec les facultés affaiblies est devenu un acte criminel. Et pourtant …

En début d'août, quelqu'un a cru, à tort, qu'il était ''capable'' de conduire sa voiture malgré le brouillard de l'alcool. Sûrement il a pensé être seul sur le chemin le ramenant à la maison, mais malheur, une voiture lui a brusquement masqué la vue. Déjà que c'était difficile de bien tout observer, il fallait qu'il rencontre cet obstacle inattendu ! Patrick, Vanessa et leur fils ne se doutaient pas non plus qu'ils feraient une rencontre avec la tragédie, leurs familles aussi d'ailleurs! Fatal !

Pourtant … je me demande comment on se sent après avoir été l'acteur de cet acte … disons criminel! Est-ce que la culpabilité, autant celle attribuée après un procès que celle faisant partie de nos expériences de vie, sera suffisante pour que le moment venu, on puisse faire le bon choix? Apparemment que non...! Certains se permettent, sans aucun regard sur leur passé, de récidiver … ''J'suis capable voyons!''.

Serait-il possible qu'aujourd'hui, les ceux-ci et les celles-là aient le bon jugement de se dire ...
''Et s'il fallait que je tue … je vais prendre un taxi, je pense que serait mieux! 
Dans le doute je m’abstiens …!''

In memoriam 



jeudi 13 août 2015

Un trou dans les nuages

Par Josée

Me revoilà attablé au restaurant japonais. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment la chaleur du bouillon épicé au miso où baignent les nouilles Ramen et les lanières de porc me réconforte.

J'en étais à la relecture d'un projet d'écriture, dans ma bulle, dos à la fenêtre lorsque j'ai remarqué un groupe de personnes qui entrait dans le restaurant, tout à fait détrempé.  J'ai tourné la tête et j'ai aperçu cette pluie tout à fait diluvienne. 

C'était un peu embêtant, j'étais là sans parapluie et je devais aussi prévoir une petite marche de 10 minutes pour déplacer ma voiture, le stationnement sur le Plateau n'est pas facile. J'ai sincèrement considéré l'achat d'un grand sac de vidange transparent que j'aurais enfilé en le trouant à quelques endroits pour continuer à respirer. J'ai accéléré la dégustation de la soupe un peu ennuyée par ma désorganisation et mon manque d'informations météorologiques.

Et puis, miracle, il y a eu un trou dans les nuages...

Quelle chance!