jeudi 30 avril 2015

Premier appartement à deux

Par Josée

Ils sont au début de leur vie à deux, nouvellement adultes et plein d'espoir. Ils n'ont soudain plus peur de se lever tôt et de travailler de longues heures. La motivation est à son plus haut, tout est à bâtir. Le petit appartement 2 1/2 pièces près du métro Cadillac est dans leurs yeux un palais, parce qu'il est à eux. Pas besoin d'attendre au premier juillet pour signer un premier bail.

Ils attendent impatiemment, l'arrivée de la cuisinière et du frigidaire obtenus gratuitement, pas besoin de savoir de quelle couleur ils sont, ce n'est pas important lorsque l'on a des fleurs dans la tête. Plus besoin d'attendre que tout le monde dorment pour faire l'amour. Les tasses et les assiettes dépareillées sont parfaites pour le pain grillé au beurre d'arachides et le café qui vient de chez soi et que l'on peut partager à deux. 

Le budget serré, la maison en banlieue, les deux enfants et l'auto plus grosse que leur voisin, ce n'est pas dans leurs projets immédiats. La priorité, c'est d'être amoureux et heureux!


mardi 28 avril 2015

Le Bonheur

Par Josée

J'ai 46 ans mais ce matin sans raison, j'ai l'impression d'avoir 10 ans de moins.  Je pense que c'est le soleil qui bronze mes lunettes, la petite brise qui gonfle mes cheveux, mes talons hauts qui claquent sur le trottoir enfin sec, En définitif, le bonheur est plus facile en été qu'en hiver. Les gens seraient-ils plus heureux au sud qu'au nord?

J'aime la farniente.  Je rêve à mon premier verre sur une terrasse. J'ai hâte de mettre mes mains dans la terre noire et d'en voir sortir la vie. Le bonheur est quelque chose de sensuel (qui fait appel au sens). C'est le plaisir de goûter, de sentir, d'écouter, de toucher et de voir en étant conscient de la joie que cela nous procure. 

dimanche 26 avril 2015

Connaissez-vous un HELSI

Par Josée

Depuis quelques semaines, je suis à nouveau sur le marché de la séduction. Est-ce que j'utilise mon Blogue pour trouver mon homme idéal? Pas vraiment, mais si certains hommes de qualité souhaitent poser leur candidature, pourquoi pas!

J'ai décidé d'utiliser la méthode de Marcia Pilote. Il s'agit de faire la liste des 5 choses que je souhaite retrouver chez "l'être aimé".
Par exemple:
  • E pour engagement
  • L pour libre
  • S pour sensualité
  • I pour intéressant
  • H pour humour
Par la suite, il faut faire un acronyme avec la première lettre, dans l'ordre ou dans le désordre, disons: HELSI.  Je cherche donc un HELSI, et je m'engage à ne rien accepter d'autre.  Une fois ceci dit où trouve-t-on les HELSI?  

Statistiquement, si je recherche sur un site de rencontres, dans un échantillonnage de 1000 hommes entre 40 et 60 ans, de la région de Montréal, pensez-vous que les chances sont bonnes?

Et vous, vous cherchez qui? Vous avez peut-être déjà trouvé? Chanceux!

Histoire à suivre... (Espérons que je ne finirai pas sur un banc de parc)



Sur le site de Marcia Pilote vous découvrirez la recette pour trouver l'âme sœur.
http://marciapilote.com/ 


L'observateur du troisième - Chapitre 3: L'histoire d'Esther McNicoll-Mayrand

Par Josée

Esther McNicoll Mayrand était une femme remarquable. Elle s’habillait de vêtements classiques et portait des fragrances délicates. Sa chevelure abondante était docilement coiffée en de complexes chignons. Sa silhouette agréable ne révélait pas qu’elle avait plus que débuté la cinquantaine. La vie avait été douce, elle avait profité d’une rente familiale dès son entrée dans la vie adulte. Elle vivait depuis longtemps dans une grande maison du boulevard Pie-IX. Elle s’était entourée au cours des ans d’un mobilier coquet et confortable. Ses murs regorgeaient de sa passion pour la peinture moderne et colorée.  Les choses n’avaient pourtant pas toujours été comme ça. Il fut un temps où la mer était agitée et où le ciel s’était assombri. Mais c’était il y a longtemps. À cette époque, elle avait la jeune vingtaine et portait les cheveux au vent. C’était l’époque des Bee Gee et de Travolta. Elle étudiait l’histoire de l’art et profitait des moindres congés pour voyager. Elle s’était installée à New York pour l’été, profitant d’un pied à terre qu’avait sa famille dans le West Side. Elle adorait ce quartier situé entre la rivière Hudson et Central Park. Après une petite marche, elle se retrouvait dans ses musées préférés, le Museum of Modern Arts et le Guggenheim. Elle aimait également fréquenter les galeries d’arts qui étaient si nombreuses dans Greenwich village. 

Les symptômes de son mal étaient apparus à la pénombre, de façon insidieuse, même si les choses semblaient encore intactes à la lumière du jour. Elle dû cependant accepter la détérioration de sa vision et rentrer à Montréal. Le retour avait été sombre, surtout après que le diagnostic d’une cécité permanente et à court terme fut tombé. Comment était-ce possible pour une amoureuse d’arts comme elle? Elle gaspilla un mois dans sa chambre, dans la maison familiale de Westmount, puis un matin sans aviser personne elle partit avec une petite valise affronter les ombres de sa vie. Elle traversa Montréal d’Ouest en Est et s'installa dans un petit appartement d’Hochelaga. À partir de cet instant, elle passa le plus clair de son temps dans les galeries d’arts et acheta des reproductions de toiles très colorées qu’elle voyait de moins en moins. Elle en garnit tous les murs de son petit appartement. Et puis finalement, après un clignement des yeux, elle entra définitivement dans les ténèbres. 

Cet exil, dans sa propre ville, marquait la transition dans sa nouvelle vie.  Elle pansait ses blessures comme un chien qui lèche ses plaies, à l’abri des regards. Elle cherchait à apaiser sa colère en imaginant des explications à son entrée prématurée en enfer, à l'ombre de l'église voisine, qui faisait résonner sa cloche.  Devait-elle expurgé elle-même les fautes de sa famille riche? La solitude qu'elle s'était imposée l'obligea à accélérer sa quête vers l'autonomie.  "C'est pas parce que l'on perd la vue que l'on perd la vie." Après la période dépressive des premiers mois elle se mit à la recherche de nombreux outils qui purent lui faciliter la vie: se déplacer à l'aide d'une canne blanche, apprendre le braille, prendre l’habitude d'utiliser un dictaphone pour noter les petites choses de la vie. 

Depuis son départ de Westmount, elle n'avait donné aucune nouvelle à sa famille. Son père avait tout de même fini par la retrouver. C'était la première fois qu'il pénétrait l'est de la Main. Il souhaitait plus que tout la convaincre de rentrer à la maison. Lorsqu'il monta au deuxième étage de l'immeuble défraîchi,  elle lui ouvrit la porte et  il n'y trouva pas la jeune femme démunit qu'il avait imaginé.  Elle l'invita à la suivre au salon. Il ouvrit la petite lampe située près de son fauteuil et découvrit les reproductions colorées de Jean-Paul Riopelle, de Paul-Émile  Borduas, Jean-Paul Mousseau. "Je ne veux pas rentrée à la maison, j'ai besoin de me retrouver dans cette nouvelle vie", elle était menue mais déterminée. Il ne pouvait se résoudre à risquer de la perdre à nouveau. Alors il fit intervenir son agent immobilier et lui acheta un grand cottage sur la boulevard Pie IX. Dans chacune des pièces, il fit installer des originaux colorés des reproductions qu'elle possédait.  "Les grands parapluies de Théberge" trônait dans un salon qu'elle ne verrait jamais. Il avait également fait installer un grand piano à queue espérant qu'elle transfert sa passion des arts visuels pour la musique.  Et pour s'assurer qu'elle ne manque de rien, il demanda à sa vieille nanny anglaise de venir prendre soin d'elle. 

La vie repris doucement son cours, comme la nature après les grands incendies.  Elle trouva petit à petit un réconfort dans la musique, ce fut même la musique qui la conduisit à l'amour. Son professeur de piano la trouvant particulièrement douée, l'avait présenté à un violoncelliste. L'harmonie qui les unissait s'étendit bientôt à leur vie personnelle. Les sonates classiques se mirent à côtoyer la marche nuptiale. C'est de cette façon qu'Esther McNicoll de Westmount devint Esther McNicoll Mayrand de Hochelaga. 

 "Les mouettes" de Riopelle

jeudi 23 avril 2015

Assume !

Par Geneviève 

Un ex m'ayant courageusement quitté par texto m'a relancé dernièrement afin que je l'aide à faire une recherche juridique. En gros, ma réponse à son larmoyant courriel à l'aide a été "Hey Dude, c'est fini, assume ! 

Cette situation m'a amené à me poser la question suivante: qu'est-ce que j'assume à ce stade-ci de ma vie en 2015 ? 

Certains constats passent encore difficilement mais personne n'a dit que la vie c'est facile. Alors voici donc quelques conclusions : 
  • J'assume que j'aime aller au gym m'entraîner (même le vendredi soir...)
  • J'assume que J'aime passer une soirée à lire chez moi (même le vendredi soir...); 
  • J'assume que j'aime pas aller au resto / cinéma seule (je l'ai fait longtemps mais dans le fond, ça me déprime); 
  • J'assume très bien que je ne suis pas une madame blancheville; 
  • J'assume de plus en plus le fait que je suis heureuse célibataire et que je n'ai plus vraiment envie de faire d'efforts pour que ça change; 
  • J'assume que J'ai une part de responsabilité dans mon historique de relations malheureuses; 
  • J'assume le pincement au coeur que je ressens à chaque fois qu'une personne de mon entourage m'annonce son mariage (oui oui malgré ce que j'ai écrit précédemment); 
  • J'assume que j'haiiiiis faire des push-ups et des squats (bon, si mon entraîneur lit cela, il va m'en donner un paquet à la prochaine révision de mon programme mais je l'assume ça aussi); 
  • J'assume mon côté quétaine (le disco, Las Vegas, les voyages organisés, les polars); 
  • J'assume que mon Iphone contient beaucoup beaucoup plus de chansons anglophones que francophones; 
  • J'assume que j'adore lire / écouter la télé en anglais; 
  • J'assume que je suis généralement mal-à l'aise en présence d'enfants (sauf exceptions), souvent parce que je ne sais pas quoi leur dire....; 
  • J'assume mon côté solitaire (bon, certains diraient sauvage mais c'est leur opinion !!). 

La liste pourrait continuer encore longtemps mais je vais arrêter ici et vous retourner la question:

Qu'assumez-vous à votre sujet en 2015 ? 

En terminant, un sondage pas du tout scientifique de Google a déterminé que je suis ceci et ça, je n'ai pas du tout l'intention de l'assumer 


Vous êtes une crevette-mante Mystérieux et beau, vous ne craignez pas d'utiliser vos puissantes griffes pour attaquer, étourdir et démembrer votre proie.

mercredi 22 avril 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 2: L'histoire d'Alicia

Par Josée

Alicia est une belle grande brune avec de longs cheveux et un toupet coupé court. Elle habite seule le rez-de-chaussée d'en face depuis trois ans. Son père en est le propriétaire et comme elle est fille unique, il lui en laisse passer.

Lorsque ses parents ont vidé l'appartement, ils lui ont gentiment laissé plein de meubles. Bien sûr c'était des articles qui avaient du vécu mais lorsque l'on commence dans la vie, pourquoi faire la difficile.

Mais rien n'est jamais assez beau pour la magnifique Alicia. Malgré son maigre salaire, elle décida de redécorer l'appartement: peinture, rideaux, tableaux, meubles. Alors débuta la ronde du neufs et du vieux: les vieux meubles déposés sur le bord de la rue et l'arrivée des camions de livraison avec les meubles neufs. Ensuite, arrivent les badauds  qui viennent jeter un œil sur les objets abandonnés et qui repartent avec.

Le "achetez maintenant payez plus tard" a cependant ses limites et un jour ou l'autre, le plus tard arrive, plus vite qu'on le pensait! Évidemment comme un malheur n'arrive jamais seul, la belle Alicia venait de se faire remercier par son patron.

L'arrivée du facteur lui fait de plus en plus peur avec les comptes d'Hydro couleur orange et les coupures de cellulaire. Puisque la carte de crédit est déjà pleine, la ronde des meubles recommence : petites annonces sur Kijiji avec l'espoir de récupérer quelques dollars et achat de meubles de seconde main à l'Armée du salut.



lundi 20 avril 2015

À qui la faute?

Par Josée

Risqueriez-vous votre vie pour atteindre la terre promise? C'est la décision qu'ont pris plus de 11 000 migrants pour atteindre les côtes italiennes dans la dernière semaine. Selon l'Office des Migrations Internationales (OMI), ce nombre est similaire à l'an dernier à la différence qu'en avril 2014 on dénombrait 96 morts alors qu'après le drame de lundi dernier on en dénombrera plus de 1500 depuis le début de 2015. La Méditerranée se transforme en cimetière marin.

Selon un des survivants, plusieurs centaine de personnes étaient enfermées dans les étages inférieurs du navire et n'ont eu aucune chance de survivre coulant à pique avec le bateau. Ces images infernales ne sont pas sans rappeler les scènes du film de James Cameron "Titanic", sauf que là, il ne s'agit pas d'un film et nous sommes en 2015. 

Cela me rappelle également le dilemme moral que l'on nous posait dans les cours de morale: "Vous êtes 10 personnes sur un bateau, malheureusement il n'y a de la place que pour 8 qui devra se jeter à la mer pour sauver les autres..." Quel horreur, sous quelle règle morale acceptons nous cette triste réalité? Les êtres humains qui décident de s'embarquer sur ces bateaux de la mort fuient des pays où la guerre fait rage, principalement la Libye, ils n'acceptent pas sans raison de jouer à la roulette russe.

Qui sont les plus grands criminels dans cette histoire: Les passeurs qui embarquent sur leur bateau, dans des conditions inhumaines des centaines de migrants pour de l'argent? Les autorités européens qui ferment les yeux et n'offrent pas le secours nécessaire aux migrants parce qu'économiquement c'est trop lourd? Ou nous tous, qui ne nous levons pas pour protester?




vendredi 17 avril 2015

Histoires d'haïku

Par Geneviève

Haïku
**Courts poèmes japonais de trois segments de 5-7-5 syllabes ne devant pas obligatoirement rimer. Dans sa forme pure, il doit comporter une référence à une saison ou bien à un moment particulier dans le temps.**

La famille Spinning est née

C'était en janvier
Un super défi spinning
50 jours 50 cours ! Fou !

Tête baissée go !
On pédale, on fonce !
On s'encourage !

Malgré le dur froid
Malgré notre fatigue
Nous sommes unis !

La nuit des mille et un shooters

Il y a vingt ans
Dans le temps du oui ou non
Nous jeunes et fous

Cinéma prévu
Amis ont changé d'idée
J'étais fâchée bon !

Trop boisson j'ai bu !
Colère j'ai oubliée !
Gang ! Shoooters ! J'ai dit !


jeudi 16 avril 2015

La fièvre du hockey

Par Josée

Hier soir, je suis sortie pour aller mettre de l'essence dans ma voiture. Comme je n'avais pas soupé je me suis arrêtée dans un des petits restaurants du quartier. Plusieurs téléviseurs étaient tous ouverts sur le poste de la partie Canadien-Sénateurs. Certains des clients semblaient avoir terminé leur repas depuis longtemps et sirotaient trop longuement leur café. Des habitués de la place avaient poussé le culots jusqu'à traverser chez Tim Hortons acheter des boîtes de beignes et soudoyaient la serveuse pour rester plus longtemps. C'est tellement mieux d'écouter le match en groupe. On se serait cru  à la Cage aux sports! 

Je suis ressortie avec mon petit sac fumant dans la main et j'ai constaté que les trottoirs de la rue Ontario étaient vides. Je suis rembarquée dans ma voiture et dans un geste automatique, j'ai syntonisé le 98.5 FM pour écouter le match de hockey. 

Attention! Les séries éliminatoires de la LNH est un virus qui se propage rapidement.


mardi 14 avril 2015

Allons cluber

Par Josée

Elles sont trois jeunes filles, des amies depuis plusieurs années.  La plus jeune vient d'avoir 18 ans. Elles peuvent enfin bénéficier du plaisir d'aller "cluber" avec leur propre carte. Cluber, il semble que c'est la nouvelle expression pour sortir dans les bars où l'on danse.

Avant de partir, elles prennent quelques shooters "c'est trop cher sur place et nous avons besoin d'un petit feeling, si nous voulons danser".

La jupe se porte courte et les talons hauts, elles sont enfin des jeunes femmes, plus des ados.

Je les envie, je voudrais à nouveau avoir leur jeunesse surtout avec mon expérience, quel ravage je ferais! Malheureusement à mon âge lorsque l'on danse c'est dans un gym. Et l'on boit dignement dans les nouveaux bars à vin branchés.


La première rencontre

Par Josée

Connaissez-vous ce moment fébrile qui précède un premier rendez-vous? La minute où tout est possible. La personne que vous allez rencontrer pourrait changer votre vie.  Vous avez le cœur qui bat trop rapidement et les mains qui sont un peu moites. Chaque homme qui franchi la porte pourrait être celui-là, ou (ouf!) ne pas l'être. Vous avez beau avoir de l'expérience dans le jeu de la séduction, vous aimeriez bien que celle-ci ne soit qu'une longue pratique pour cette ultime fois.

Croyez-vous que le coup de foudre soit un anachronisme? À quel âge devons-nous baisser les bras? Avons-nous qu'un certain nombre de chances dans la vie? Pour paraphraser Louis-Jean Cormier, est-il possible de rencontrer quelqu'un dans l’ascenseur et de vouloir le suivre au 13e étage?

Pourquoi s'entêter à vouloir trouver l'âme sœur? Et puis, c'est qui dont l'âme sœur? Celui qui réussit à vous faire croire que vous êtes une personne extraordinaire pour plus d'une nuit?

Est-ce que la vie doit toujours avoir une fin heureuse au risque de sonner faux ou n'est pas plus belle dans un doux chaos?





lundi 13 avril 2015

Une bicyclette bleue

Par Josée

Depuis quelques semaines lorsque je suis assise au salon, je regarde l'extérieur à travers le dessin d'une bicyclette.  Une jolie bicyclette bleue avec un panier d'osier rempli de fleurs.  Elle repose dans l'herbe fraîche à l'ombre d'un arbre. Un joli oiseau-mouche la survole espérant trouver dans ce décor qui embaume l'air, un liquide sirupeux.  

L'art est souvent éphémère dans ce cas-ci encore plus, un peu d'eau et de savon et le poétique dessin disparaîtra. Une disparition plus rapide que la fonde des neiges. Que l'art soit éphémère n'est très grave en soit, vous pouvez prendre une oeuvre d'art en photo mais ce qui compte c'est le sentiment qu'elle provoque en vous.

Si vous avez eu le plaisir de visiter le Louvre à Paris, souvenez-vous du côté impersonnel de Mona Lisa avec tous ces gens qui la photographie sans arrêt, Elle est déjà mieux après dans votre mémoire, surtout si vous l'associez à l'amour que lui portait Léonard De Vinci, elle devient alors presque vivante.

Une fois une oeuvre d'art terminée elle n'appartient déjà plus à l'artiste, elle appartient à celui qui la regarde.

Alors je vous offre celle-ci comme un bouquet de fleurs.


Illustration réalisée par Jeanne Pichette, artiste en Arts visuels

dimanche 12 avril 2015

La revanche du Corbeau

Par Geneviève

Maître Renard sur un fromage couché
Faisait la sieste avant de le dévorer
Maître Corbeau là-haut perché et le regard sournois
Époumonait allègrement sa puissante belle voix
Maître Renard réveillé et exaspéré
Lui tint à peu près ce langage:
«Monsieur le Corbeau, soyez sage!
Je vous en prie, je suis vanné
Je vous supplie de me déserter»
Comme le Corbeau l'ignorait, le Renard cru bon ajouter:
«Votre prix sera le mien»
Mal lui en prit, car non seulement le Corbeau avait faim
Mais il se souvenait bien de la leçon
Qui l'avait jadis fait passer pour un con
«Ton fromage contre mon tapage», dit-il, sinon:
«C'est le silence qui va te déserter»
Déconcerté, le Renard céda et lui tendit son repas
Le Corbeau triomphant marmonna d'un ton mesquin:
Que «la faim justifie les moyens»
Et que «la vengeance est un plat qui se mange froid»
Pour lui, son honneur blessé ainsi que son fromage
Valent bien un peu de chantage
Même si cette auto-justice, n'est pas très sage!


Les rituels du dimanche

Par Josée

Dans les premières années de ma vie, le dimanche impliquait de s'habiller chic et de se rendent avec ma famille à l'église. La petite fille que j'étais, connaissait par cœur les répliques du "Prions en Église. J'ai chanté dans la chorale, servie la messe et à mon insu, emmagasinée une grande partie du Nouveau Testament.

Aujourd'hui, je me considère comme athée, pourtant je ne peux pas renier ma culture catholique. Je regrette les rassemblements sur le parvis de l'église, cette mise à jour sincère de la santé de ses voisins, des naissances, des décès. J'ai la nostalgie de cet esprit de communauté, des dîners qui suivaient chez mes grands-parents maternels, de l'après-midi cinéma dans l'église transformé en gymnase, des soupers chez mes grands-parents paternels. Je m'ennuie de ce chaud cocon sécurisant qui empêchait la solitude ou le désespoir. 

Le Québec des années 70, en rejetant la religion catholique a rejeté l'entraide sociale et malheureusement tous les filets sociaux gouvernementaux ne remplaceront jamais la puissance des liens humains sympathisants et sincères.


vendredi 10 avril 2015

Cégep du Vieux prise 2

Par Josée

Je sais que je vous ai déjà entretenu des manifestations étudiantes hier, mais permettez moi une dernière montée de lait. Mardi dernier le Cégep du Vieux Montréal a tenu une assemblée pour connaître les intentions des étudiants concernant la poursuite ou non de la grève. Le vote s'est fait à mains levées, pas une fois, ni deux mais bien trois fois. Les résultats des deux premiers votes étaient contre la grève. Sous prétexte que le décompte avait été mal fait, le président de l'assemblée a demandé un troisième vote. Et bien celui-ci était pour la grève! Quel curieux hasard.

Les étudiants contre la grève ont donc fait circuler une pétition pour obtenir une deuxième assemblée avec cette fois un vote secret. Cette réunion était aujourd'hui, elle a durée 5 heures. Le seul vote qui a eu lieu a servi à obtenir un huit clo. Par la suite, la présidente de l'assemblée a déterminé que les procédures empêchaient les participants de se prononcer sur la poursuite ou non de la grève.

Bel exemple de démocratie!

Pensez-vous que l'on pourrait obtenir un recomptage pour l'élection provinciale?  Je suis pas certaine d'avoir voté pour ce programme. C'est quoi encore l'A-U-S-T-É-R-I-T-É?

jeudi 9 avril 2015

Solidarité sociale?

Par Josée

Au printemps 2012, plus de 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour s'insurger contre la hausse des frais de scolarité. Une majorité d'étudiants des cégep et des universités de la région montréalaise ont voté pour des mandats de grève illimitée. Nous avons fait la connaissances de trois jeunes leaders brillants et inspirants. Pendant des semaines à l'heure du souper, j'ai entendu les casseroles dans mon quartier, et à l'automne 2012 le gouvernement Charest a été mis à la porte.

Au printemps 2015, les choses sont différentes. Les objectifs de la grève sont mal compris. Il n'y a pas de leaders charismatiques, les stratégies de communication sont mauvaises, dans certains cas on ne souhaite même pas la présence des médias.  La cohésion sociale n'est pas là et les groupes d'étudiants contre la grèves sont de plus en plus nombreux. Dans les derniers jours, les actions de manifestations pour empêcher les tenus de cours dans les facultés qui ont voté contre la grève se multiplient. Et en plus, le gouvernement Couillard est majoritaire depuis seulement un an.

Qu'est-ce que la solidarité sociale? C'est entre autres d'écouter ce que la population veut. La grande majorité des Québécois sont pour la justice sociale et pour l'égalité des chances mais en ce moment ils sont contre la méthode employée. Les grandes centrales syndicales ne prévoient pas de grandes grèves avant l'automne. Si les étudiants continuent dans cette voie ils risquent de donner des munitions au gouvernement Couillard.

La réunion de de mon association étudiante, l'AFÉA a duré plus de 9 heures et à la fin, les plus tenaces ont voté pour la reconduction de la grève jusqu'au 3 mai... après la fin prévue du calendrier scolaire.


Est-ce vraiment cela la démocratie?



mercredi 8 avril 2015

À la poursuite du bonheur

Par Josée

Le printemps arrive avec son lot de nouveautés. C'est l'heure du ménage de placards, du tri des vêtements. Quels sont ceux qui vous accompagneront pour la prochaine saison? Avez-vous fait trop de réserve de graisse durant l'hiver? Si c'est le cas soit vous perdez, soit vous achetez.

Lorsque la lettre d'augmentation de loyer est arrivée avez-vous eu envie de changer d'adresse, de rue, de ville? Comme plusieurs membres de la clique du Plateau en avez-vous eu marre des rues non déneigés et des labyrinthes inventés par le maire Fernandez? Marre au point d'envisager une grande maison au environ du Dix-30?

Et dans votre vie, y-a-t-il aussi un ménage à faire? Si vous fermez les yeux et que vous sentez la douce chaleur du soleil sur votre peau, vos lèvres entrouvertes découvrent un mélange savant d'alcool et de jus fruits, vous prenez une longue respiration de contentement, qui est à vos côtés? Une amie, votre amoureux ou un nouvel amant?

Où vous situez-vous dans la poursuite du bonheur? 
Devez-vous encore courir ou juste tendre les bras et l'accueil?



lundi 6 avril 2015

Célibat ou vie de couple?

Par Josée

Le grand dilemme est posé: Célibat ou vie de couple? Des milliers d'usagers, hommes et femmes tentent de changer leur destinée amoureuse sur les sites de rencontre. Est-ce que les règles du jeu de la séduction se trouvent bouleversées par cette nouvelle réalité virtuelle? Plus besoin de passer vos soirées dans la vapeur alcoolisée des bars pour trouver l'âme sœur et encore moins de vous associer à un ami célibataire pour aller flirter. Derrière l'écran de son ordinateur chacun à sa chance. Vous êtes déjà en couple? Pas de problème. Derrière l'anonymat de votre écran même votre conjoint ne vous soupçonnera pas. La vie amoureuse est comme tous les autres éléments de votre vie, passée au 4G.

Malheureusement, l'amour durable ne se trouve pas derrière l'écran de votre ordinateur. Il faut y investir le temps.  Malgré toutes les nouvelles technologies et la vie à haute vitesse, le sentiment amoureux reste le même.  Il se construit de regards complices, de tendresse et de négociation. Le romantisme tente à disparaître derrière la facilité à laquelle on peut choisir un nouveau partenaire. Il est maintenant plus facile de changer d'amoureux que de fournisseur de cellulaire. Mais la chimie dans tout cela? Les papillons dans le ventre ne sont toujours pas en vente sur EBay.  

À l'époque de mes grands-parents lorsqu'un objet brisait on le réparait, aujourd'hui on le remplace.  En serait-il de même pour les relations amoureuses? Avons-nous surestimé l'expression: chaque bocal à son couvercle ou chaque torchon à sa guenille? Peut-être que seulement quelques-uns trouvent vraiment l'âme sœur.



Le maître des lieux

Par Geneviève

Je suis le maître des lieux. Je domine mon petit royaume. 

Ne vous détrompez pas, le choix est purement démocratique. Ils m'ont choisi, et ce probablement suite à de nombreuses discussions et après m'avoir comparé avec mes semblables. Évidemment, ils peuvent bien décider de ne pas m'écouter et de m'ignorer mais ils sont trop faibles pour cela. Je les attire, je les envoûte, je les retiens, je les titille, je les informe et je les divertis. Mes connaissances infinies les dépassent.

Vous me trouvez manipulateur ?

Peut-être, non en fait, beaucoup ! Mais que voulez-vous, je fais juste ce qu'on attend de moi. S'ils cessent de me solliciter, je vais cesser de donner. Parfois, il m'arrive de me taire et alors c'est la panique, que va-t-on faire sans moi ? Tous les moyens sont alors déployés pour me sortir de mon mutisme. 

Ce n'est tout de même pas de ma faute s'ils insistent pour manger en ma compagnie, pour passer la soirée avec moi et parfois même la nuit...

Paradoxale tout de même, car je génère beaucoup de violence, tellement que c'en est banal. Abrutis, ils regardent stoïquement la barbarie, les morts, les cris, les mutilations et les insultes en ayant l'air de trouver cela normal. De plus en plus, je n'en peux plus. Le sang qui gicle m'aveugle et les sirènes hurlantes me rendent fou.

Quand cela arrive, il m'arrive alors de prier pour qu'on me débranche ou du moins, qu'on trouve cette satanée télécommande et qu'on m'éteigne une fois pour toutes.



samedi 4 avril 2015

Gruau grillé made in USA

Par Josée

Ce matin, je vois dans le menu de l'hôtel: Gruau grillé.

J'imagine un gros bol de gruau fumant, surmonté de granola fraîchement grillé, de petits fruits variés, d'une cuillerée de yogourt nature mousseux comme un nuage et d'un filet de miel. Je salive. Je déguste mon café en disant à ma fille:

-C'est vraiment chouette cette petite fin de semaine de filles à Burlington!
La serveuse arrive avec son grand sourire et dépose devant moi deux galettes fait d'un mélange de gruau, de raisins secs, de noix et de miel, le tout surmonté d'un filet de yogourt rose et d'une minuscule fraise coupé en éventail.

Rien avoir avec la finesse des déjeuners montréalais


jeudi 2 avril 2015

Ligne de tempête

Par Josée

Je me suis assise dans ce café. Lorsque j'ai la plume paresseuse c'est souvent une façon de dénouer mes doigts. Je laisse traîner mes oreilles au-dessus des tables voisines à la recherche d'histoires pour noircir mes petits carnets.
-Je n'arrive pas encore à apprivoiser la vie sans le travail. C'est encore difficile et cela me rend anxieux. Je ne veux plus me laisser surprendre. Je regarde Météo Média et je suis la progression de la ligne de tempête.
Quel est le début de cette histoire? Pourquoi cet homme ne travaille plus et est condamné à regarder Météo Média? En écoutant la suite j'apprends que le pauvre type a quitté son emploi après un "burn-out". La tempête grondait aussi dans sa vie. J'aimerais bien que mes oreilles eurent traîné près d'une histoire plus joyeuse. J'espère pour lui, que Météo Média annoncera bientôt le retour du beau temps.

Il me semble que la ligne de tempête n'est pas uniquement  sur le canal météo, nous l'entendons partout à la télévision, à la radio et dans la rue.  Elle crie "Austérité" et promet que d'autres hommes et femmes devront redoubler d'efforts pour un salaire qui n'augmentera pas à la vitesse du coût de la vie.




mercredi 1 avril 2015

Histoire de poisson

Par Josée

Chers lecteurs,

Ne vous inquiétez pas je vais continuer à écrire sur ce blogue, je n'ai pas pu résister à la tentation de vous faire un poisson d'avril. Il n'y a malheureusement aucun magazine français qui s'intéresse à moi... sniff! sniff! sniff!

J'ai eu un père joueur de tour qui était très friand du 1er avril. Je me rappelle une année où il avait décidé de faire mesurer plein de choses à plein de monde.  

Il y a même une fois où c'est lui qui c'était fait avoir. Des collègues pour se venger d'années de mauvais coups avaient placé quelques capelans (petits poissons de la Côte-nord) dans un de ses tiroirs de bureau. Pendant quelques jours, tout le monde se plaignait des mauvaise odeurs sortant de son bureau et lui le pauvre, se rendait à la maison à l'heure du lunch pour prendre une deuxième douche.

Soyez prudent et faites attention de ne pas glisser sur d'autres poissons.


Je suis sûrement au milieu d'un rêve

Pincez-moi, je vais assurément me réveiller bientôt! Hier, j'ai envoyé les deux premiers chapitres de mon manuscrit et ils ont adoré. D'ici la fin de semaine je recevrai un contrat pour ce futur livre accompagné d'une belle avance. Je sais ce qu'a ressenti J.K. Rowling, c'est complètement irréel...

à suivre...

Josée