vendredi 30 janvier 2015

Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver

Par Josée

L'HIVER...

Vigneault l'a merveilleusement chanté:
"Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver". 
Nelligan nous en a insufflé l'image romantique:
"Ah comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre!" 
Nous aimons les premiers flocons de décembre, espérant qu'ils seront encore là pour Noël.  Nous les haïssons dès que janvier pointe son nez, appelant de façon fervente le printemps. Année après année, nous avons l'impression que l'hiver n'a jamais été aussi vigoureux. Le sage Boucar Diouf prétend que pour savoir si un immigrant est bien intégré au Québec, il faut lui demandé ce qu'il pense de l'hiver. Je crois qu'il a raison. Nous avons avec l'hiver ce rapport amour-haine qui nous est unique. 

J'ai souvenir de mes hivers infinis, mais joyeux de Sept-Iles où nous partions en parade de motoneiges, toute la famille et les amis, les enfants bien au chaud dans les traîneaux, enveloppés dans de grosses couvertures chaudes. Je me rappelle des festivités de février, des duchesses, de la reine.

J'ai souvenir des défilés du Carnaval de Québec, de moi frissonnant qui souffle dans un baryton dont les pistons gèlent de plus en plus, de cannes remplies de Caribou, des glissades sur la terrasse du château Frontenac, de la maison du voisin qui disparaît sous la neige.

J'ai souvenir d'hivers à Montréal où je devais deviner quelle était mon auto avant de débuter le déneigement, de voyages retardés parce que la ville est assiégée par la tempête. 
 
Pour affronter la saison froide voici quelques suggestions, son et images:

Mon pays c'est l'hiver, Gilles Vigneault

L’hiver approche, Les Cowboys Fringant

Soir d’hiver, poème d’Émile Nelligan chanté par Monique Leyrac

Hiver Mile-end, Ariane Moffatt

Les soirs d’hiver, Félix Leclerc

Échapper au sort, Karkwa

Février, Vincent Vallières

Demain l’hiver, Robert Charlebois

L'hiver, Claude Léveillé

Ah! Que l’hiver, Pauline Julien (paroles de Gilles Vigneault)


jeudi 29 janvier 2015

Stupides chèvres

Par Josée

Hier soir, alors que j'étais déjà sous la couette prête à m'abandonner à Morphée, mon ado a tenté de me persuader que les chèvres étaient plus drôles que les petits chats. Elle était plutôt convaincante avec ses vidéos de stupides chèvres imitant à la perfection les cris aliénants des meilleurs films d'horreurs hollywoodiens.  J'avoue que c'était surprenant mais le résultat est que ce matin Marie-France Bazzo a parlé toute seule pendant une heure avant que j’émerge du sommeil. 7h25 et moi qui devais déposer l'ado devant le cégep du Vieux-Montréal avant 8h00.

Pas besoin de vous préciser que la routine du matin s'est fait en accélérée, mon ado était tellement endormie qu'elle en a oublié de me farcir les oreilles de sa musique tonitruante. En fait, elle n'a même pas eu le temps de se réchauffer et à peine de se plaindre que les montréalais courraient tout le temps et qu'après ses études elle déménagerait à la campagne. 

8h00, je la pousse à l'extérieur de la Fiat au moment même où une foule de jeunes collégiens endormis s'engouffrent dans le cégep. Ouf! Mission accomplie.  Je relaxe une minute, j'ouvre la radio et j'entends Johanne Prince qui parle des otages détenus par l'État islamique.

S'il vous plait, remettez-moi la vidéo des petites chèvres!

Quelques vidéos de chèvres:

mercredi 28 janvier 2015

Glisse, glisse sur mes patins

Par Josée

La fin de semaine dernière, j'ai ressortie mes vieux patins et j'ai accompagné mon amoureux.  Je n'avais pas patiné depuis au moins 8 ans et ceux-ci étaient rouillés et jaunis.  Je m'étais dit que puisqu'il était historien, il aimerait mes vieux patins.  Mais bon... qui ne vaut pas une risée ne vaut pas grand chose. 

Nous nous sommes dirigés, de bon matin, vers St-Eustache, sur la Rive-nord de Montréal et nous avons profité de l'hiver sur la Rivière-des-Mille-îles. La première demi-heure m'a été difficile, puis peu à peu, j'ai apprécié le petit bonheur qui m'était offert. 

Quelle belle façon de se réconcilier avec l'hiver!


Quelques bonnes adresses: 

jeudi 22 janvier 2015

Missa Campanula, un moment de grâce

Par Josée

Pour Noël, mon chéri nous a offert des billets pour aller écouter une messe écrite par Karen Young. Il était très excité, d'autant plus qu'il avait eu le bonheur d'aller chercher les dits billets directement chez Madame Young et d'obtenir en échange un baiser sur la joue. Gros secret à garder pendant un peu plus d'une semaine.  Pour ma part, je connaissais Karen Young surtout de réputation, mais l'enthousiasme communicatif de mon ami avait su me gagner.

Le concert avait lieu dans la magnifique Église de la Visitation et mettait en vedette le chœur de chambre Boréales sous la direction de François A. Ouimet et comme solistes, outre Karen Young, Suzie LeBlanc, Coral Egan, Josée Lalonde, Carole Therrien, Rebecca Bain et les musiciens Pierre Cartier et Éveline Grégoire-Rousseau.

Cette après-midi du 18 janvier, nous avons vécu une expérience presque mystique, un moment de grâce. Ce genre d'instant où vous osez à peine respirer de peur de briser la magie. Le charme de cette vieille église en bois sur le bord de la Rivière-des-prairies était un cadre majestueux pour ce chant venu des anges.




samedi 17 janvier 2015

Oubliez l'orgueil

Par Josée

Il fait tellement froid à Montréal ces derniers jours que nous avons dépassé le temps de l'orgueil. Si vous voulez prendre l'air, voici quelques recommandations:

1. Ressortez les caleçons à longues manches et les bas de laine gris;

2. Les camisoles isolantes;

3. Le "une pièce'' de ski;

4. La tuque à pompon ou, encore mieux, le passe-montagne;


Oups! le passe-montagne


5. Enfin, les bottes avec doublures en feutre

et de bon gants.
Après avoir enfilé tout ça, si vous en avez encore le courage, marchez jusqu'au coin de la rue. De toute façon, votre exercice est déjà fait!


À écouter: Les éclaireurs (17/01/2015) - Le billet de Véronick Raymond :  - Pour un hiver intelligent

vendredi 16 janvier 2015

Charlie Hebdo (suite et fin)

Par Josée

L'année vient à peine de débuter et me voilà déjà désinvolte, manquant depuis quelques jours mes rendez-vous avec l'écriture. L'attentat contre Charlie Hebdo m'a coupé les ailes. Pourtant, je ne connaissais ce journal que de nom, principalement pour ses démêlés avec la justice dans l'histoire des caricatures de Mohamed.  En fait, j'en connaissais si peu. Je ne sais pas si c'est l'attaque du symbole de la liberté d'expression qui m'a touché le plus ou la froideur avec laquelle on en arrive à tuer des êtres humains. Et puis, il y a la vitesse avec laquelle les nouvelles se répandent dans les réseaux sociaux qui m'effraie.  Est-ce que notre réaction collective n'attisera pas le feu de ces fanatiques? Ce n'est pas la première fois que la France est victime d'attentats terroristes et sûrement pas la dernière, mais la terre semble devenue si petite depuis que l'on y a accès d'un seul clique...

  


mardi 6 janvier 2015

Quelques nouvelles insolites

Par Josée


Pour contrer l'épidémie d'obésité, le gouvernement d'Edirne au nord-ouest de la Turquie, interdit l'utilisation de l'ascenseur pour les trois premiers étages de tous les immeubles - L'Express*



Une transgenre de la caste des intouchables devient maire en Inde. Âgée de 35 ans, elle aurait passé une grande partie de sa vie à danser et chanter dans les trains - L'Express*



Alors qu'elle tirait de l'arrière 5-0 lors du premier set, la numéro un mondiale de tennis, Serena Williams, réclame un expresso: " Je me sens si fatiguée ". L'astuce a fonctionné, car après avoir perdu le premier set, la championne a remporté les deux suivants lui permettant de repartir avec la victoire - Elle*




* Lues entre le 5 et 6 janvier 2015 dans la version électronique.


lundi 5 janvier 2015

La reine des glaces

Par Josée

La reine des glaces semble avoir jeté un sort à Montréal ce matin. Après la pluie d'hier, le thermomètre a brutalement  descendu sous le point de congélation.  Les trottoirs sont impraticables et la vente des semelles à crampons sera certainement à la hausse.  Si la marche était parmi vos résolutions de l'année, attention, aujourd'hui, il s'agira d'un sport extrême.

***
Ce midi, je me rends au restaurant indien de l'immeuble, très intéressant lorsque l'on ne souhaite pas chausser les patins. À la table à côté de la mienne, quatre hommes ont une discussion en français.  Le serveur anglais arrive et tous les quatre se mettent automatiquement à parler anglais.  Est-ce normal? Sommes-nous trop tolérants? Amis, tendons la main à nos frères anglophones et permettons-leur d’apprendre le français en utilisant cette belle langue lorsque l'on est client!

Quelques minutes plus tard, même serveur qui me demande (en anglais) de quelle manière je souhaite payer.  Je réponds comptant. Il propose de me remettre plus d'argent si je ne demande pas de facture. Les temps sont durs sur St-Laurent...

***
Voici de nouvelles adresses que m'a fait découvrir mon chéri durant les fêtes.

YUKI SUSHI Bar
1350, Ontario Est

Prenez les sushis à volonté, ils vous seront servis avec salade, soupe, dumpling et une grande variété de sushis. Très bon rapport qualité/prix.

Restaurant Malhi
880, Jarry Ouest

Ce restaurant de quartier offre une nourriture indienne très savoureuse, le mélange d'épices utilisé par le chef vaut le détour. Très bon rapport qualité/prix,


dimanche 4 janvier 2015

Retour à l'école

Par Josée

Encore une fois, cette semaine, je débuterai une nouvelle session universitaire.  J'ai prévu deux cours: problèmes de la création littéraire et Hubert Aquin. Ma table de chevet regroupe pas moins de 30 cm de lecture. Pourquoi se remettre constamment en danger intellectuellement au risque d'être confronté à l'innommable page blanche? Pour me sentir vivante. Certaines personnes y arrivent par l'entraînement physique ou par des voyages de plus en plus exotiques, Pour moi ce sont les études universitaires.

La vie est-elle devenue à ce point facile qu'il faille autant mettre l'accent sur les réalisations?  Vous avez sûrement entendu parler de la pyramide de Maslow. Selon cette théorie, il existerait une hiérarchisation des besoins dans l'ordre suivant: physiologique, sécurité, appartenance, estime et réalisation. Pour passer à l'étape suivante, il est nécessaire d'avoir bien satisfait les besoins de l'étape précédente.

En regardant autour de moi, j'ai l'impression que beaucoup de québécois sont à l'étape des réalisations. Pourtant, l'éclatement des familles, la solitude, les changements fréquents de carrières ou d'employeurs devraient en arrêter plusieurs aux étapes d'appartenance et d'estime. Serions-nous des champions du défilement ou Maslow était-il à côté de ses pompes?


samedi 3 janvier 2015

Nostalgie, quand tu nous tiens!

Par Josée

J'habite à quelques minutes du centre-ville de Montréal. Sur ma rue, il y a des dizaines de voitures qui dorment et des centaines d'habitants qui semblent être entrés en hibernation. Ma douce ado a traversé la nouvelle année sous le soleil chaud du sud et ma maison résonne d'un silence sans écho. 

Il fut un temps où mon petit village près de Sept-Iles sur la Côte-Nord était plus animé en ce temps de l'année, que bien des rues d'Hochelaga. Je me rappelle d'un temps où dans la grande maison de mes grands-parents au Canton-Arnaud, les gens arrivaient sans s'être annoncés par cellulaire, où une journée qui s'annonçait calme se terminait avec un immense rassemblement pour le souper.  C'était l'époque où les femmes n'étaient jamais prises au dépourvu parce que le congélateur débordait de pâtés à la viande et de tartes de toutes les saveurs. C'était l'époque où les poches de patates s'achetaient aux 50 livres.

J'ai le souvenir d'une année où la guitare et le violon s'étaient chantés la pomme une partie de la nuit, où plus d'une dizaine d'entre nous partagions le chaleureux tapis "Shaggy" au pied du grand foyer du salon et que quelques-uns de mes cousins et cousines s'étaient endormis pour la nuit. C'était une époque lointaine où les soirées se résumaient à autre chose qu'un selfie sur Facebook.


vendredi 2 janvier 2015

Bilan, objectifs, résolutions...

Par Josée

Les changements d'année me font toujours le même effet. J'ai à chaque fois ce besoin d'introspection, ce petit regard dans le rétroviseur avant de reprendre la route. Vous savez, ce besoin viscéral de regarder en dessous du lit avant de quitter la chambre d'hôtel.

J'ai souvent l'impression de ne pas avoir suffisamment accompli, d'avoir abandonné trop rapidement les résolutions prises en début d'année.

Pourquoi n'arrivons-nous pas à apprécier le chemin parcouru? Pourquoi ne pas applaudir à notre résilience face à l'adversité?

C'est peut-être nécessaire pour aller plus loin, pour poser son regard sur l'avenir et continuer de bâtir.

Cette année, reprenez la route en étant indulgent envers vous-mêmes, et n'oubliez pas d'apporter dans votre baluchon quelques bons coups.


Le calme sur ma ville

Par Josée

Ma ville est endormie. Je remonte doucement la Main et j'ai peine à trouver un café pour m'aider à être cette unique employée qui a le culot de franchir les portes du 4200.

8h45, je dois faire un effort pour me rappeler le code du système d'alarme, cela fait un moment que je n'ai pas été la première. J'en arrive même à me demander si l'on n'avait pas décrété le 2 janvier congé pour tous.

Malgré la température qui avoisine les -12 degrés Celsius, le soleil est majestueux sur le Mont-Royal. Quelques petits tourbillons de fumée s'échappent des édifices du centre-ville et moi qui savoure ce silence inhabituel.

Bon début d'année à tous!