mardi 30 juin 2015

Retour à la maison

De Josée

Me voilà dans le train en direction de Prague, j'ai l'impression de rentrer à la maison, j'ai cherché mon crayon toute la journée, ma petite étui était aussi dans mon sac à main donc elle aussi envolée... Au moment où je m'assois confortablement dans le train, je le retrouve, à l'endroit le plus probablement dans la poche de mon sac à dos. Je suis soulagée puisque la batterie de mon ordinateur portable sera bientôt à plat et que je n'ai pas de livre.  Cinq heures sans crayon aurait été bien long, mais avec un petit crayon et mon carnet à noircir, je ne suis plus seule, je suis avec les nouvelles histoires que je m'invente.

Malgré ma période d'austérité, j'ai au moins perdu l'équivalent de 600$ en argent sans compté tous les frais occasionné par la perte de mon sac à main, je n'ai pu résister à l'achat d'une SWATCH en vente à 24 euros.  Il est vrai que même en voyage l'accès à l'heure permet de planifier entre autre l'arrivée du train et comme je n'ai pus accès à mon cellulaire qui lui aussi était dans mon sac...  Pour en revenir à la montre, j'avais vu le même modèle à New York à la boutique hors taxe pour 75$ US. La montre est blanche et son bracelet est très long de sorte qu'il passe deux fois sur mon poignet.

En sortant de Vienne, le train traverse les champs, au loin j’aperçois des éoliennes et de hauts pilonnes électriques, on n'y échappe pas même ici. La campagne est comme chez nous, pas densément peuplé.  Les champs sont verts mais il manque les animaux. Parfois, lorsque la terre se repose, on lui a offert la compagnie des fleurs sauvages: blanches, rouges, bleus, jaunes...

Le soleil est beau dans sa percé des nuages et au loin, il y a une petite brume qui rend le tout bucolique.  Les arbres sont en grande partie des feuillus, même si j'ai l'impression à l'occasion de reconnaître de hauts conifères qui pourrait-être des cèdres.

En débarquant à Prague, je me rappelle la question: Vienne ou Prague? et la réponse me parait évidente: Prague.  Est-ce parce que je suis depuis plus longtemps dans cette ville ou parce que j'aime ce petit côté chaotique de cette ville. Les jeunes avec les tatous et les vêtements plus relaxes qu'à Vienne. Les baisers donnés sans retenu, le côté plus rebelle. 

Je sens un sourire remonter le coin de mes lèvres lorsque j'achète mon billet pour le métro et que j'aperçois un touriste un peu perdu à qui j'offre mon aide.  Au moment où, je composte mon billet c'est un autre tourisme qui me demande de l'information cette fois en tchèque! Je suis parfaitement intégré, on me prend pour une Praguoise!


Café Central, Wien seit 1876

Par Josée

C’est un café mais quel café! Les serveurs sont habillés comme dans le grand restaurant : pantalon noir, chemise blanche, petite veste noir, cravate ou nœud papillon selon les goûts et grand tablier blanc. Les murs sont hauts et recouverts de marbre, les plafonds ont  la forme de jolis dômes colorés avec en leur centre de longs luminaires de fer forgé et de verre blanc. Chacun des dômes se terminent par des piliers qui se transforment en bouquets de fleurs avant d’atteindre leur sommet.

Au centre, un pianiste joue des airs festifs mais classique derrière son magnifique piano à queue.  Ce décor aurait sûrement beaucoup plu à Marcel Proust qui y aurait peut-être pris son café en lisant un des journaux suspendus en leur centre par un support en bois.

Si je ferme les yeux, me voilà revêtue d’une longue robe dont le bustier est orné de dentelles.  Mes cheveux longs sont remontés en une savante coiffure et je porte le joli chapeau qui vient compléter le tout. Je suis Albertine au bras de Marcel ou encore Sissi au bras de Frantz.


lundi 29 juin 2015

Impolitesse ou ... façon de parler !

Par Louise

On dit souvent, dans mon temps c'était différent. Mais est-ce vraiment si différent? Bon, c'est vrai, les engagements amoureux sont plus éphémères. Heureux ceux qui fêteront leur cinquantième anniversaire de mariage! Ils seront peu nombreux pour les prochaines décennies. C'est un moindre mal, des femmes ont vécu l'enfer auprès de leur tyran de mari ou l'inverse, il faut juste penser aux nombreuses ''Germaines'' que l'on rencontre, ici ou ailleurs, dans la tendance matriarcale au Québec (non, il ne faut pas généraliser, mais plutôt mettre en perspective ce qui est!) alors qu'elles ou ils avaient l'obligation de vivre pour le meilleur et pour le pire. Maintenant, on peut choisir et on peut évoluer dans le sens de notre vie. On peut abandonner notre première idée de ce qu'est l'amour et en avoir une autre au fil de nos propres expériences. On fait souvent ce cheminement individuellement et on souhaite vivre une nouvelle relation, celle qui nous procurera une pleine satisfaction.

Y'a aussi des distinctions entre les générations, certains ont dû se battre pour leurs droits comme travailleurs, aujourd'hui ils vivent pleinement leur retraite. Les autres ont les graines alors que certains droits durement acquis semblent maintenant relégués au fond des tiroirs administratifs de certains dirigeants. Et il y a les suivants qui ne s'intéressent plus du tout à la question. Leurs combats sont maintenant individuels et comportent manifestement un goût pour l'enrichissement sans un regard social (sauf le monde étudiant qui oublie leurs obligations académiques!!). Tout cela est bien aussi, c'est l’évolution qui veut ça! À coup d'essai et erreur, on va y arriver peut-être! Je nous le souhaite en tout cas.

Maintenant, pour exposer la suite de mes propos, les différences entre les générations, je suggère de faire un retour sur les dogmes du christianisme (j'entends déjà les soupirs de mes chers étudiants! Je vous salue en passage!). Après les temps ''barbares'', le christianisme a milité en faveur de la figure légendaire de Jésus. Crucifié, martyr et ayant la particularité d'être bon pour ses proches, Jésus en exemple comme possible humain et l'enseignement prodigué par les apôtres annonce l'amour universel. Aimez-vous les uns les autres! Amen! Pendant des centaines années, chacun avait comme doctrine de faire du bien autour de soi. Bon, y'a eu des croisades franchement violentes, une période où l'amour de son prochain semblait être un doux souvenir, mais quand même, il y a quelque temps, on ne châtiait pas nos prochains. On devait penser tout bas, se taire, détester celui-là ou bien l'autre avec hypocrisie. Et puis, il y a eu la Révolution tranquille. À bâton rompu, on a fait fi des dogmes de toutes formes. On veut penser avec nos propres discernements sans avoir aucune contrainte ou culpabilité.

Le message est assez clair, la religion nous a aveuglés assez longtemps, l'époque du christianisme est maintenant révolue! Même s'il reste quelques rituels comme le baptême de nos enfants, les croyances se portent vers l'homme comme visage ultime. On croit en nous! Et on peut maintenant châtié quand on veut et qui on veut!

Ouais, exactement on peut maintenant crier haut et fort que l'on déteste l'un ou l'autre; ''ta gueule!'', ''estie de cave!'', ''tu fais chier!'', ''t'es con!'', ''christ d'épais!'' etc, etc, etc...

Je suis très inquiète quand j'entends ces propos. Cette inquiétude provient sans doute de ma formation littéraire où l'on m'a appris la sémantique (étude scientifique du langage, du point de vue et du sens) et la connotation (sens second d'un mot, au-delà du sens conceptuel) mais, il semble que ce soit une façon de parler! Pas certaine en fait! J'ai posé des questions sur le sujet à la génération des ''suivants'' et on m'a expliqué que ce langage était utilisé momentanément lorsque la colère fait abstraction de toute forme de politesse et que tout est oublié aussitôt dit! Peu importe à qui cela s'adresse; ami, parent, sœur ou frère. Et que personne ne semble être habité de toutes formes de rancunes. C'est une habitude et c'est même parfois une ''singulière'' moquerie!

Pourtant j'entends une forme de violence verbale à travers du langage. Les médias annoncent la violence verbale dans la conduite automobile, il y a encore des personnes qui vivent de la violence conjugale ou familiale, mettant en relief l'insulte et le langage agressif, l’esprit sportif est trop souvent encouragé par la violence déchaînée et cruelle, entendue entre les murs de nos arénas et j'en passe. Est-ce vraiment ce que l'on souhaitait lorsque nous parlerions de ''libre pensée''?? Je vous le demande! ...


Dans tous les cas, je vous le dis HAUT et FORT, je n'accepterai jamais qu'on me châtier, peu importe les raisons. J'estime que je (et tous mes prochains d'ailleurs) mérite ce respect qui semble faire défaut actuellement et que l'on peut partager notre colère sans châtier! …  


Une fière Canadienne

Par Josée

En fière canadienne, ce matin je me suis rendue à l'ambassade canadienne à Vienne pour obtenir un nouveau passeport, ce qui prendra tout de même 3 jours ouvrables, alors puisque je me suis fait volé mon sac à main un dimanche, les choses tarderont jusqu’à la fin de la semaine, pour un passeport temporaire.  Je vais donc transgresser les règles et traverser la frontière sans passeport et faire la demande à Prague.  Ceci ne devrait pas causer d’incident diplomatique puisque j’ai entre les mains la carte de l’agente qui a ouvert mon dossier à Vienne et un rapport de police en allemand qui déclare le vol de mon sac à main.  Si les choses tournaient mal je vous écrirai de la prison, ce qui sera une autre nouvelle expérience pour moi.

Les choses s’arrangent donc peu à peu et je profite d’un dernier lunch à Vienne avec la carte de crédit de maman. Des schnizels mon nouveau plat viennois préféré qui consiste en une escalope de veau pané servi avec des pommes de terre le plus souvent en salade. Comme je ne m'exprime pas toujours clairement en anglais, le serveur avait mal compris et j'ai donc du boire pas une mais deux bières d'un demi-litre (donc un litre).

Mon avis sur Vienne ne change pas, c’est une ville avec beaucoup de classe où la culture du beau a largement été mise de l’avant, la fierté est viennoise. L’environnement est aussi choyé avec de nombreuses pistes de vélo, de nombreux parcs verts et fleuris, avec beaucoup de chaises confortables pour s’y détendre, le système de métro est vaste et impressionnant, la même pour e système de tramway. J’y ai même découvert quelques « car to go » et des « Bixi » qui ressemblent étrangement à ceux de Montréal. Il n’y a pas beaucoup de Fiat mais beaucoup, beaucoup de Mercedes, BMW, Audi et autres voitures européennes luxueuses.


La musique classique est omniprésente, c’est ce que semble adopter les musiciens de la rue et comme preuve, je vous laisse avec les images d’un musiciens jouant d’un nouveau genre de xylophone à la sortie du métro.



dimanche 28 juin 2015

Vienne ou Prague?

Par Josée

Vous partez en voyage et aimeriez savoir quelle ville choisir entre Vienne et Prague?

Bien que l'architecture de ces deux villes ait une certaine ressemblance, elle est pourtant très distincte. Vienne a cette modernité européenne qui n'a pas encore atteint Prague.

Alors, est-ce que je préfère Vienne ou Prague?

Vienne a cette classe et cette dignité que je confère aux villes blanches et là ma référence est Londres, les immeubles ne sont pas tous blancs mais un grand nombre le sont ce qui lui confère une certaine uniformité qui me fait aimer la capitale britannique.

Prague est coloré, malgré la grande beauté de son architecture, elle a en elle, une sorte de souffrance, un certain lien avec la Havane que j'aime aussi beaucoup.

Vienne ou Prague?

À Vienne, les gens sont polis, semblent très éduqués, cultivés, classe, comme un garçon de bonne famille qui porte la cravate et vous amène à l'opéra.

À Prague, les gens semblent un peu rebelles, la plupart parlent anglais mais si vous posez une question, on ne répondra qu'à cette question même si l'on sait qu'en modifiant la question la réponse aurait été meilleure. Le tourisme  rapporte beaucoup d'argent mais on n'est pas toujours certain que cela plaise. Prague est comme le mauvais garçon un peu rustaud qui fait craquer les filles. Ils nous font craquer parce que l'on sait que derrière la façade rigide, il y a un cœur d'or.

Vienne ou Prague?

Vienne ce sont les cafés comme le magnifique Café central, je vous jure qu'une seule visite vous fera oublier les Starbucks de ce monde.

Prague c'est les brasseries et la grosse bière à 2,00$ partout même dans les "food truck"

Vienne ou Prague?

Je sais que mon bel italien aimerait le café central. Il prendrait son air aristocratique des Italiens du nord et me chanterait la sérénade en me faisant croire que je suis la plus belle femme du monde.

Je le vois aussi dans le bar à absinthe de Prague avec en arrière-plan la parodie de l'autoportrait de Van Gogh, l'alcool nous monterait à la tête, il m'embrasserait dans le cou et m'entraînerait à l'hôtel faire des folies.

Choisir entre Vienne et Prague c'est devoir choisir entre Mozart et Kafka. Comment choisir entre deux génies?





Éphémérides et autres avocasseries

Par Geneviève

Il n'y a pas à dire, cette semaine de fête nationale en est aussi une importante au niveau des droits et libertés de la personne. Tout d'abord, le 26 juin dernier, la Cour suprême des États-Unis, dans une décision qualifiée d'historique, a légalisé le mariage gay partout au pays. Chez nous, le 27 juin a marqué le 40ème anniversaire (c'était en 1975) de l'adoption la Charte des droits et liberté de la personne par l'Assemblée nationale (pour ceux qui meurent d'envie de la lire: <http://canlii.ca/t/mmxm>) qui est par la suite entrée en vigueur le 28 juin 1976.

On y pense rarement quand ça va bien mais ce document est fondamental dans la plupart des grandes sphères de notre quotidien, souvent pour des questions qui semblent relever du gros bon sens (surtout en 2015). En effet, que ce soit dans les domaines du travail, du logement, des services, des transports, des lieux publics ou encore lorsque nous devons passer des actes juridiques divers (contrats, testaments, etc...), la discrimination et le harcèlement y sont interdits et ce sont des droits garantis par la Charte. Si certains motifs de discrimination sont évidents (âge, religion, orientation sexuelle, langue, sexe, race ou handicap), d'autres le sont peut-être moins: (présence d'enfants, présence d'un chien guide, situation financière, etc...). À cet égard, je reproduis l'article 10 de la Charte:
Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, l'âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l'utilisation d'un moyen pour pallier ce handicap.
Sans devenir complètement paranoïaque, renseignez-vous, sachez quels sont vos droits afin de reconnaître immédiatement une situation de discrimination ou de harcèlement. Le savoir peut s'avérer être un moyen de défense intéressant quand vient le temps de répondre à quelqu'un qui s'essaye. Ça peut être juste suffisant pour le décourager car il risque d'être à court d'arguments avant vous. Rappelez-vous, que ce soit face à la police, un employeur potentiel ou encore un restaurateur, vous avez des droits, exercez-les !!!  La Charte couvre une multitude d'autres aspects des droits et libertés de la personne et je suis certaine que vous devez trouver que ce cours de droit a assez duré alors je vais vous diriger vers la source (la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse : http://www.cdpdj.qc.ca/fr/Pages/default.aspx . Allez-y, c'est utile et intéressant.

En terminant, on le sait, le Québec est distinct et notre Charte ne fait pas exception puisque contrairement aux lois de droits humains disponibles ailleurs au pays, c'est la seule qui protège tous les gens qui se trouvent dans la Belle province, qu'ils y soient citoyens ou non. C'est certain qu'il reste du travail, notamment au niveau de l'éternelle question de l'égalité complète homme-femme, mais bon, la perfection n'est pas de ce monde et les enjeux sont connus et médiatisés. 
J'ai confiance.





Festival vu sur un curieux toit

Par Louise

La soirée d'hier a été une initiation pour moi, une forme de première. Je ne savais pas comment je vivrais cette nouvelle expérience, mais j'y ai mis toute la vigueur nécessaire pour arriver à mon objectif. Il s'agissait d'un défi pour moi et l'importance d'atteindre mes espérances était à son comble. Cette expérience devait être une réussite! Comme une survie! Bon, assez de vous faire impatienter!...

C'est tout simple en fait, armée de ma volonté et de mon enthousiasme, j'ai pris le chemin du Festival de Jazz en solo! Vous me direz sans doute que c'est vraiment banal! C'est vrai vous avez raison! N'avez-vous jamais remarqué le nombre de personnes seules qui gravite les escaliers de la Place des Arts? Ou encore ceux qui sont bien installés sur les bancs autour du quartier des spectacles? Peut-être, ils attendent un groupe pour s'y joindre ou d'autres ont ce premier rendez-vous qui fera la différence dans leur vie. Mais seul, oui peut-être! On ne sait jamais!

Pour moi, le Festival de jazz est synonyme de fête, moment de partage entouré de joie, on s'y amuse, on danse ensemble, on chante en groupe, on assiste aux spectacles avec les amis! Alors que là, j'y serais seule!

Gonflée à bloc comme pour suivre un nouvel entraînement, j'ai gravité les escaliers sans chercher la personne attendue ou le groupe avec qui j'aurais pu donner un rendez-vous (ça, c'était dans une autre vie!), j'ai tout simplement observée... Observé quoi vous avez envie de me demander. C'est moi que j'ai observé, mes réactions personnelles, mon bien-être de pouvoir vivre cette belle découverte.

J'ai apprécié chaque moment de cette soirée. J'étais en symbiose avec moi-même. J'ai pris, pour la première fois conscience que d'être avec soi alors qu'entouré par la foule particulière du festival fait un effet à la fois singulier et original. J'ai choisi des spectacles qui m'attiraient sans me préoccuper de l'autre, j'ai quitté le spectacle le moment qui me semblait opportun pour arriver à temps devant la scène du prochain spectacle, malgré la file d'attente habituelle devant le kiosque des grillades, j'ai mangé un succulent hot-dog (j'avais tout le temps pour le faire), j'ai rencontré des gens charmants avec qui j'ai pu discuter alors que je pouvais les quitter sans souci pour retrouver ma solitude, ma liberté!

Tout simple! … Un moment simple, mais remplie de ressourcement!
Y'avait longtemps que je l'attendais ce moment et je suis heureuse que cette circonstance m'ait obligé de vivre cet épisode, cette occasion et cette opportunité unique.

Hier soir j'ai observé le Festival à partir du toit !  


P.S Musique entendue hier soir, entourée des immeubles qui forment le quadrilatère du quartier des spectacles. Bonne écoute !

Vienne Sans papier

Par Josée

Qu’est-ce qu’un écrivain sans histoire? Mon voyage avait jusqu’à présent rien de bien extraordinaire et puisque je voyageais avec ma mère et son mari, il était tout ce qu’il y a de plus conventionnel, du moins pour un écrivain. Lorsque vous voyagez à trois, personne ne vous aborde, vous faites un tout, une bulle parfaite. Si vous voulez percer cette bulle, vous devez faire les premiers pas, ce qui arrive rarement puisque vous êtes autosuffisant dans ce groupe de 3.

Mais voilà que ce matin j’ai involontairement fait exploser la bulle en laissant mon sac à main sur un banc de métro. Adieu : passeport, cellulaire, carte de crédit, carte bancaire, carte d’assurances maladie, permis de conduire, argent américain, hongrois, européen… et le beau sac à main Lacoste.

Il était sûrement écrit quelque part que je ne visiterais pas Budapest cet été. Ce n’est pas ce genre de problème qui abattra une fille comme moi, bien au contraire. En fait, mon esprit d’écrivain se réjouit de cette histoire intéressante à écrire. Et puis il y a pire au monde que de rester une ou deux journées de plus à Vienne!

Avant de partir pour Budapest, ma mère m’a laissé de quoi survivre d’ici quelques jours. Après un appel à Master Card je sais maintenant que d'ici mercredi, on m'aura fait parvenir une nouvelle carte de crédit à mon hôtel de Prague.

Curieusement je suis incroyablement zen, je vais un peu couper sur les souvenirs de vacances et il n’y aura pas trop de casse. J'ai pas peur des mésaventures de voyage, pour moi cela fait partie des règles, tant que ce qui arrive ne concerne pas ma santé, il n'y a pas vraiment de problème.

L’agent d’accueil, mon désormais ami Keyvan Lofti de l' AM Stchotterpoint Hotel, est vraiment une charmante personne, il a fait plein d'appels pour moi mais,  comme nous sommes dimanche et en plus en pleine nuit au Canada, il est difficile de joindre l'Ambassade canadienne. Une visite au poste de police m'a convaincu de rester une journée de plus à Vienne au cas où on me demanderait mon passeport dans le train. J'ai donc repris une chambre au SchotterPoint.  Demain je réglerai les formalités à l'ambassade et je prendrai le train pour Prague. Les policiers de Vienne m'ont suggéré de ne pas changer de pays sans papier. 

Il n’y aura donc pas d’images de Budapest mais ce n’est que partie remise, peut-être un jour j’irai avec mon bel italien?

vendredi 26 juin 2015

Prague Jour 9 - 26 juin

Par Josée

Petit cours monétaire

Ce matin nous quittons Prague pour 4 jours.  Nous nous déplacerons d'abord en train pour Vienne et ensuite pour Budapest en hydroglisseur. C'est curieux, c'est comme si je quittais la maison pour la fin de semaine, nous sommes déjà attaché à notre petit hôtel. L'élément complexe de ces quatre jours est que nous devrons utiliser ce matin des Couronnes Tchèques, à Vienne des Euros et à Budapest des Forints. Et là vous avez intérêt à être bon en mathématique si vous souhaitez faire les comparatifs avec le dollar canadien. Un Dollar canadien équivaut à 20 Couronnes tchèques et à 220 Forints Hongrois, alors qu'un seul Euro vous en coûtera 1,45 Dollar canadien.

Alors imaginez la chose, pour un repas du soir avec dessert, vin et café  de 30 CAD$, vous payerez 21 Euros, 600 Couronnes tchèques ou 6 600 Forints hongrois et là vous ajoutez ou pas le pourboire et quel pourcentage? Et attention au retour de votre monnaie! 


jeudi 25 juin 2015

Prague Jour 8 (suite)

Par Josée

Prague, après une semaine le quotidien nous rattrape et même en voyage il faut faire la lessive. Nous avons tout ce qu'il faut dans le quartier. Et sur le chemin de la buanderie, nous découvrons un superbe café, très grand et remplis de livres. Je sens que je vais l'adopter pour la deuxième partie du voyage. Lui et d'autres puisque j'ai fait l'acquisition d'un livre faisant la nomenclature des 50 meilleurs cafés du vieux Prague. L'idée me plait énormément.

Le projet d'un voyage à Prague germe en moi depuis plusieurs années, cette ville est pour moi, le pendant de l'Europe de l'est, de Paris pour la littérature avec Saint-Petersbourg  en Russie. Après une première partie plus active de voyageuse, je vais me poser et vivre ma passion littéraire, noircir des petits cahiers de mots français.

Prague se prête bien à l'écriture, il y a un aura de milliers d'années d'artistes qui eux aussi ont noircis de petits carnets. Dans plusieurs endroits je sens presque l'âme de Kafka et de Meyrink.

Prague Jour 8 - 25 juin

Par Josée

J'ai de la difficulté à croire que je suis à Prague depuis une semaine, les bonnes vacances passent toujours trop rapidement.

Peut-être trouvez-vous que je suis avare de mes images? Eh bien, le seul élément agaçant de mon hôtel est d'avoir un Wi-Fi lent et qui fonctionne par intermittence, résultat: le chargement d'images sur mon blogue est très difficile. Peut-être que les choses seront mieux à Vienne où nous séjournerons le 26 et 27 juin ou à Budapest le 28-29.  Je sais bien avec un aussi beau voyage je n'ai pas à me plaindre, mais je vous avais préparé de belle capsule vidéo et j'ai bien hâte de les mettre en ligne sur Youtube pour vous les présenter.

En attendant, hier nous sommes retournés dans le petit côté un de mes quartiers préférés qui se situe au pied du Château de Prague, à la sortie Ouest du Pont Charles. Nous avons été admirer le tenace mur hommage à John Lennon.  Celui-ci a vu le jour après que le mur de Berlin a tombé. Il semblerait que des jeunes Praguois ont commencé à faire des graffitis sur le thème de la paix et de "Imagine" de John Lennon. À chaque fois, les autorités repeignaient le mur, alors les jeunes recommençaient à dessiner.  Après de nombreuses tentatives, les autorités décidèrent de lâcher prise et le mure est devenu un symbole.   

Par la suite, nous avons traversé le pont Charles pour nous rendre un peu plus au sud voir la maison qui danse.


P.S:J' ai réussi à télécharger la première des capsules sur Vienne
Prague 24 juin 2015

mercredi 24 juin 2015

Bonne St-Jean!

Par Josée

Ahoj (bonjour en Tchèque),

Bonne St-Jean à vous tous au Québec. J'espère que le fleurdelisé fleuri cette année! Je nous souhaite pour la prochaine année de l'espoir et surtout une grande sortie de sous ce nuage de pessimiste. Notre peuple peut faire de grandes choses, il est important de s'en souvenir. À chaque fois que j'ai la chance de voyager à l'étranger les gens à qui je dis que je vies à Montréal sont envieux. Hier soir deux filles du Texas, USA, nous ont dit avoir visité Montréal et vouloir y déménager.  Elles ont adoré notre ville. Même chose pour la guide qui s'est exclamée "Ah Montréal, j'adore cette ville!" 

Et bien moi aussi je le crie haut et fort: J'ADORE MONTRÉAL, J'ADORE ÊTRE QUÉBÉCOISE! Soyons fière comme nous pouvons l'être, comme nous avons raison de l'être. Cessons de baisser la tête en cette période d'austérité. Redressons nous, relevons la tête, soyons innovateur, exigeons d'avoir des politiciens qui nous font entrer dans le XXIe siècle. Et si c'est vrai que les gens partout à travers le monde adorent Montréal, aimons la nous aussi cette ville unique. Invitons la population mondiale à l'admirer puisqu'elle est admirable. N'oublions pas que l'on reconnait notre générosité,et notre ouverture.  Soyons inclusif, le Québec se doit d'être une terre d'accueil où il fait bon vivre pour TOUS.

Après ce petit discours patriotique, laissez-moi vous dire en cette St-Jean, que la bière à Prague se vend à 2,00$ le 500 ml. Imaginez quelle belle fête nationale vous pourriez avoir sur le pont Charles. Nous continuons à collectionner les belles journées. Depuis notre arrivée, nous avons vu l'Horloge astronomique, le château de Prague, de nombreuses cathédrales, basiliques, églises, synagogues... Nous avons assisté à un concert de musique de chambre, entendu plusieurs musiciens de rue et célébré la bière.

Contrairement à la croyance populaire, nous mangeons très bien à Prague et le bon vin coule à flot. La vie est belle est nous l'apprécions à chaque jour.


samedi 20 juin 2015

Prague Jour 3 - 20 juin

Premier déjeuner à la Residence Fenice et je suis très impressionnée, le buffet est très varié et délicieux. La salle a manger est grande et le décor fait tchécoslovaque. Hier soir après le souper, nous avons marché dans le quartier pour constater que l'hôtel était entouré de restaurants plus appétissants les uns que les autres. 

Le coût de la vie est particulièrement bas. Ma mère et son mari ont soupés après moi et je les ai accompagnés pour goûter ma première bière Praguoise: Une pizza d'environ 12 pouces, une grosse salade avec des langoustines, 3 coupes de vin, une immense bière, pourboire inclus pour l'équivalent de 40$.

Pour profiter de la kitchenette, nous achetons: eau et eau minéral grand format, trois bières (il faut bien découvrir notre préférée) format plus 500 ml, une boîte de sachets de thé, le tout pour seulement l'équivalent de 6$. C'est incroyable! J'adore ce pays!

J'ai pas encore sortie ma caméra mais cela ne saurait tarder puisque aujourd'hui nous plongerons dans le cœur de cette magnifique ville.

  

  

Prague - Jour 2 -19 juin

Je suis arrivée à la Residence La Fenice, la première, j’ai quelques heures d'avance sur ma mère et son mari qui ayant acheté leurs billets après moi transitent par Munich et non par Londres. Le décalage horaire mais aussi le manque de sommeil me rentre dans le corps. J’ai juste le goût de prendre une douche et de faire une sieste.

J'ai pigé la bonne chambre à la loterie de l’hôtel elle est deux fois plus grande que la leur, avec une kitchenette privée, une grande table, un bureau de travail et une vue sur la rue. Les tuiles qui recouvrent le plancher sont luxueuses, taillées dans une pierre qui ressemble à du marbre.

En attendant mes partenaires de voyage, je vais manger une pizza au restaurant italien attenant à l’hôtel. La pizza cuite dans un four à bois est délicieuse et la portion est plus que généreuse, je commande un verre de Chianti pour l’équivalent de 2,50$, déjà une belle surprise, moi qui croyais ne pouvoir que boire de la bière.  Je complète le tout avec un capuccino digne des caffés italien

Puisque ma table est face à la rue, je constate que je suis à proximité d'un joli parc et que le tramway passe à la porte. Je réalise également qu’une grande proportion des gens qui passent devant la fenêtre, probablement des Praguois puisque nous ne sommes pas dans une zone typiquement touristique, sont grands, blonds et agréable à regarder.

Je sens que les vacances seront bonnes.





vendredi 19 juin 2015

Prague Jour 1 et demi

Par Josée

Écrit au-dessus de l’océan Atlantique, au large de Saint-John, Terre-Neuve, 8229 mètre d’altitude, 4042 km à franchir avant l’arrivée.

Mon voyage a trois étapes. La première de Montréal jusqu’à New-York était à bord du Jet régional, vous savez quand vous n’avez pas à choisir le hublot ou le couloir parce que votre siège à tous ces attraits : une rangée de 1 place et 1 de deux places. Nous avons à peine eu le temps de grimper sur les nuages que c’était le temps de descendre. L’agente de bord m’a servie un 7 UP et je n’ai pas eu le temps de terminer.

La deuxième étape dans un 777 était totalement à l’opposé. Premièrement, ils nous ont fait baver en nous laissant entrer par la première classe. En effet, la classe! Comme dans Sex and the city.  Alors qu’en classe économique les trois rangées cumulent 10 places, la première classe n’a que 4 places, vous imaginez l’espace! Je suis jalouse. Mais je dois avouer que le service avec Americain Airline est excellent. Et puis l’évolution technologique est bien présente, derrière chaque siège chaque passager a droit à son propre téléviseur avec une grande variété de films, dont plusieurs nouveautés.

Moi j’aime bien les informations sur le vol même si j’ai la trouille de savoir qu’il fait moins 38 degrés Celsius à l’extérieur de l’appareil et que l’on s’éloigne de plus en plus des côtes. Finalement, je suis un peu mélangé et je me demande si je ne devrais pas dormir un peu puisqu’il est 20h52 à Montréal et 1h52 du matin à Londres.


jeudi 18 juin 2015

L'orchestre du détective

Par Geneviève

Ma vie est fleuve plutôt tranquille et surtout pas mal routinier. Si au quotidien cette situation me convient, les choses se compliquent un peu quand vient le temps de m'amuser à bloguer. Ce qui devait inévitablement arriver arriva, je n'ai rien de bon à vous raconter...nope...niet...nada...nichts. Pourtant, les sujets ne devraient pas me manquer à ce point. En effet, en  moment, je lis deux romans en même temps (pour les curieux: The cuckoo's calling de Robert Galbraith, mieux connu sous le nom de J.K. Rowling et Un monde sans fin de Ken Follett), je continue mes études en traduction, j'ai des projets de voyage plein la tête (Mexique 2016, c'est un rendez-vous) et sans parler de ce roman que je vais écrire un jour (le publier, je ne sais pas, mais au moins le rédiger).

Oui je sais, j'ai demandé à ma communauté Facebook de me donner des suggestions et j'en ai eu des excellentes mais en ce moment, je n'ai juste pas les mots pour leur rendre justice (ironique pour une avocate...). Je suis certaine que ça va passer et que la prochaine fois, je vais avoir quelque chose de bon à vous raconter.

En passant, ne cherchez pas plus loin, ce texte ne parle ni d'orchestre et encore moins de détectives. Disons qu'à défaut d'avoir du contenu, j'avais quand même envie d'avoir un titre accrocheur !! Voyez cela comme un mini-hommage à Boris Vian dont l'excellent roman L'automne à Pékin parle de tout sauf,...et oui vous avez deviné..., de l’automne et de Pékin.


Prague Jour 1 (suite)

Par Josée

Aéroport JFK, New-York


Je suis tout près de la grosse pomme, une de mes villes préférées et je suis coincée dans cet aéroport à plusieurs kilomètres de son cœur.  Je comprends que Tom Hanks a pu se perdre dans un endroit comme celui-ci durant plusieurs jours... 


Depuis mon tout premier voyage à New-York, il y a environ dix ans, pour le nouvel an avec mon amie Michelina, c’est le coup de foudre. J’y suis venue presque une dizaine de fois, j’adore cette ville, d’ailleurs je ne connais personne qui résiste à celle-ci après une première visite.

Si vous avez encore résisté à l’appel, je vous la recommande chaleureusement. De Montréal, vous pouvez facilement vous y rendre en autobus, il y a plusieurs départs à tous les jours. Vous pouvez également utiliser l’automobile, le train ou l’avion.  Pour ma part, j’ai essayé tous les moyens de transport. J’y suis venue à toutes les saisons. C’est une ville tellement énergisante!

J’y aime Time Square pour tous ce qui est grandiose: ses affiches trop grosses, ses lumières trop intenses, ses comédies musicales trop nombreuses. J’y aime sa vie culturelle: sa musique, son théâtre, son opéra. J’aime le Upper West Side pour les musées, J’aime Tribeca pour y avoir suivi la reconstruction après l’effondrement des tours jumelles. J’aime les escaliers extérieurs de SOHO, ses galeries d’arts. J’aime aussi de plus en plus les quartiers où l’on y vie, le restaurant italien Josephina et l’épicerie Zabar. 

New-York a beau être une ville de plusieurs millions d’habitants elle est remplie de cœurs qui battent, de pères, de mères, d’enfants, d’amoureux. Les femmes portent les talons hauts et les hommes la cravate mais plusieurs d’entre eux poussent des poussettes pour rentrer à la maison.

Il y a plusieurs années, j’y étais avec ma fille, nous avions loué une chambre dans un hôtel sur Riverside près du musée des sciences naturelles. Après avoir croisé plusieurs femmes qui poussaient des enfants jusqu’au parc, elle m'a regardé et m'a dit : « C’est curieux maman à New-York, on dirait que toutes les latinos adoptent des bébés blancs…


Prague Jour 1

Par Josée

Aéroport Montréal-Trudeau


Me voici à l’aube du départ.

Prague, une destination depuis longtemps mythique pour moi, géographiquement le centre de l’Europe mais à l'Est par son histoire, avec de grandes blessures qui remontent à la Deuxième Guerre mondiale où elle a été emmuré derrière le rideau de fer.

Tchécoslovaquie, le pays de Peter, Anton et Marian, les héros de mon adolescence. Les deux plus jeunes frères Stastny ont fui le communisme avec l'aide de Marcel Aubut pour s’installer dans la vieille capitale et ont fait des Nordiques un club digne de la rivalité Québec-Montréal

Le chemin sera long, 17 heures au total avec escales à New-York et à Londres. Déjà en prenant ma carte d’embarquement je constate que le départ vers New-York est retardé d’une heure, heureusement j’en passais cinq, alors il n’y a pas d’inquiétude.

Aussitôt les douanes passées, je me sens plus légère, j’adore ce sentiment d’euphorie qui se mélange avec cette petite inquiétude de m’envoler. Ma mère m’a déposé ce matin à la porte de Montréal-Trudeau et nous nous sommes dit : « On se revoit demain à Prague » comme si le monde était devenu un terrain de jeu.



mardi 16 juin 2015

Prague - 2 jours

Par Josée

C'est excitant! Une seule journée de travail. Dans un jour et demi je serai dans l'avion. À chaque fois cela me fait le même effet, c'est comme la veille de noël quand j'étais enfant. Je devrais peut-être dire que cela me fait le même effet que lorsque j'étais enfant et que nous partions en vacances de Sept-Iles, j'adorais déjà cela.

La première fois que j'ai visité l'Europe, j'y étais seule, j'avais 24 ans, rien ne m'a jamais arrêtée. La deuxième fois j'étais avec ma fille, c'était pour mes 40 ans.  Cette fois, j'y serai avec ma mère et son mari pour la première partie et seule pour la deuxième partie. Seule mais pas tout à fait, puisqu'il y aura vous.

J'ai pas l'intention de me priver de l'écriture pendant un mois! Je souhaite vous présentez Prague, pas comme un guide touristique, mais à ma façon. Quelle chance j'aurai! Mélanger mes deux passions: l'écriture et le voyage.

Rendez-vous le 18 juin!



   

Ces souhaits que l'on avait mis de côté

Par Josée

L'automne dernier ma fille a débuté un DEC en arts visuels. J'enviais sa chance. J'avais toujours eu envie d'assister à un atelier de modèle vivant. C'est le genre de rêve qui ne nécessitait pourtant pas un grand effort. Mais aujourd'hui tout était aligné, l'atelier se déroulait à 5 minutes de chez moi, le prix était plus que raisonnable et c'était un atelier libre donc pas besoin de réserver.

Nous sommes entrées dans un des lofts de la rue Moreau, un atelier d'artiste comme j'avais imaginé avec une petite scène pour le modèle des tissus cerise et quelques accessoires: un banc, une chaise, des coussins, des croquis sur les mures, près de l'entrée une petite cuisine où nous avons acheté une bière à la pause, une petite mezzanine qui devait servir d'endroit de repos pour l'artiste.

À notre arrivée, plusieurs artistes étaient déjà à l'oeuvre et une musique de jazz brisait le grand silence de l'atelier. La  modèle était une jolie fille d'environ 20 ans avec un corps presque quelconque que vous confère la jeunesse, sans grande histoire de la vie.

Je pensais avoir un instant de malaise face à cette nudité mais finalement non, j'étais tellement occupé à dessiner et les différentes pauses se succèdent à un tel rythme que je devais regarder le corps de façon anatomique, en découvrir les formes géométriques, les proportions, les ombres et les lumières.

J'ai été impressionnée par le travail de cette jeune modèle, ce n'est pas facile d'offrir la pause qui inspire la dizaine d'inconnus derrière leur chevalet et de demeurer immobile pendant 5, 10, 20 minutes. C'était vraiment génial et je me suis mieux débrouillée que j'aurais cru. D'une pause à l'autre je m'encourageais et j'ai bien l'intention de récidiver au retour de Prague. 





dimanche 14 juin 2015

Prague - 4 jours

Par Josée

C'était à la fin de mars, les pieds me chatouillaient de partir. J'avais acheté mon billet pour Prague et le départ me paraissait si loin. C'est cet après-midi que j'ai compris que c'était tout proche. Pourquoi cette après-midi? Parce que j'ai reconduit mon bel italien à l'aéroport, il est partie remonter le fuseau horaire jusqu'à Amsterdam. Après un mois de fréquentation, nous voilà confrontés à un mois de séparation  pour les vacances. Sniff sniff...

Mais bon! Voyons les choses autrement, moi et l'homme que j'aime avons tous les deux une passion pour les voyages et même si cette fois-ci nous voyageons séparément, il est évident que ce n'est que partie remise. 

Alors ce soir j'ai commencé ma valise en y introduisant 4 livres. On voit bien mes priorités. 

L'insoutenable légèreté de l'être
"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."



La Métamorphose
La nouvelle décrit la métamorphose et les mésaventures de Gregor Samsa, un vendeur qui se réveille un matin transformé en un monstrueux insecte 



Le maître du jeu
Bien, j'étais en train de créer le monde. C'est ça. J'avais donc la fantaisie d'avoir à ma disposition une sorte de théâtre qui se déroulerait sans mon intervention, et où j'aurais le loisir de m'immiscer comme une simple créature, pour m'amuser, déguisé en objet de la contingence. Ça me changerait de l'éternité. Quelque chose comme une gigantesque fourmilière que je ne me lasserais pas de regarder, dans laquelle je ne me lasserais pas de me plonger, car elle ne serait pas prévisible. Voilà la difficulté : l'imprévisibilité, la nouveauté. Il faudrait que je la crée, cette réalité, mais qu'elle puisse me ravir lorsque je la découvrirais chaque jour [...]. Ceci constitue l'essence du jeu : on connaît les règles, on sait comment jouer, mais on ne s'en lasse pas, car les règles ne déterminent pas absolument ni les pièces ni le mouvement singulier de chaque pièce. 



La trilogie Berlinoise
L'été de cristal se situe en 1936, alors que l'on « nettoie » Berlin en prévision des J.O. Bernie Gunther, ancien membre de la Kripo devenu détective privé n'est pas sans ressembler à Philip Marlowe, le modèle culte de tous les privés. Son enquête (meurtre de la fille d'un industriel et disparition de bijoux) le conduit à se laisser interner au camp de Dachau... Dans La pâle figure, situé en 1938, il est victime d'un chantage de Heydrich qui veut le contraindre à réintégrer la police. Un requiem allemand, le plus noir des trois, commence en 1947 dans Berlin en ruine et divisé en secteurs d'occupation. La Trilogie berlinoise, tout en respectant les règles du genre policier, offre un portrait glaçant et puissamment évocateur de Berlin au quotidien à l'ère nazie.



jeudi 11 juin 2015

10 000 fois merci de nous lire!

Chers lecteurs et lectrices (faut-il le préciser vous êtes si nombreuses),

Plus de 10 000 pages vues depuis le début de 2015! J'en suis sincèrement émue. Un remerciement tout spécial à mes complices Geneviève et Louise qui m'ont fait la grande faveur d'accepter de partager avec moi cette tribune. Les copines vous faites parties de ma motivation à écrire.

Merci  à ma famille, après tout vous m'avez souvent inspiré, surtout toi ma belle Jeanne ma tête de turc préférée qui a aussi su illustrer plusieurs de mes textes.

Merci à Sainte-Marcia Pilote pour m'avoir envoyé mon bel italien, même s'il m'empêche parfois d'écrire. N'oublies pas d'envoyer un SAVANT et un CHACAL à mes copines.

Merci à Normand Bouchard d'être aussi perturbé.

Un dernier merci spécial à ma fan numéro un de Sept-Îles, ma tante Nicole.


L'envie de vous écrire, chers messieurs !

Par Louise

C'est connu la femme vient de Jupiter … euhh plutôt de Vénus alors que l'homme vient d'Uranus … oups de Mars !
Pas clair me direz-vous! Mais voilà c'est pas si simple en fait.

Pour nous, les femmes, ces messieurs venant de Mars sont difficiles à suivre ; ''t'es la plus belle, je n'ai jamais aimé une femme comme toi, je n'ai jamais eu un sentiment comme celui-là avec aucune autre ... et puis je te rappelle ... pfff silence infernal !
Alors que pour ces messieurs, les femmes sont tout aussi compliquées ; ''je t'aime parce que tu es là, tout près, j'adore ces moments vécus avec toi, je me sens bien quand tu prends soin de moi ... et puis Ehhh ! Tu comprends pas ! J'ai besoin de personne dans ma vie ! Tu t'engages un peu trop à mon goût là !!! ...
Oh !! il se passe quelque chose de bizarre là !!! Lui qui comprend plus et elle qui espère quelque chose d'innommable !

Que faire ??
J'ai pas encore trouvé la réponse ! Désolée ! Est-il possible de se parler franchement, d'être authentique ?... Mmmhhh pas facile me direz-vous encore une fois ! Ces maudites blessures qui nous collent à la peau comme un papier collant impossible à enlever une fois bien plaqué ... un tatou quoi ! Ces stigmates laissés par chacune de nos relations ! Comment faire pour les laisser dans la penderie à l'abri de tout regard, à tout jamais ? Bah c'est facile !!! Il faut juste oublier, pardonner, lâcher prise, laisser une place à cet inconnu qui nous guette au tournant ! Faut pas avoir peur de cet inconnu, il apporte avec lui une nouveauté épatante, remarquable, admirable, splendide ... et puis ... pfff silence infernal ! Je me suis encore fait avoir ! Le prochain... je vous le dis, il n'est pas prêt de franchir mes murailles infranchissables ! C'est tellement solide maintenant que ma douleur, ma peine, ma colère sont reléguées au plus profond de moi-même ... tant pis pour la sincérité ! Il aura besoin d'être un HYBRIDE pour porter mon cœur au-delà de ma satisfaction ! ... Je le jure !

Voilà, le mot a été lancé !!! ... HYBRIDE ! J'ai besoin d'un hybride ; fort quand il le doit (c'est moi qui décide quand !), tendre quand le moment est propice (pas seulement le samedi soir durant le souper à la chandelle!), guerrier quand la guerre est ''pognée'' (fait me croire que tu me quittes et reviens vite vite au galop me disant que tu ne peux vivre sans moi!), romantique la plupart du temps (surtout quand je t'oblige à écouter ma musique de ''fifille'' !) et puis finalement (lis bien là!), être Charmant, ayant de l'Humour, être Authentique, sois Curieux, toujours Attentionné et ... sois mon Lover !

Un CHACAL, tout simplement ! Ils partagent plusieurs caractéristiques communes à la majorité des espèces comme la communication orale qui est très importante chez tous les chacals. Toutefois, la gamme des cris est un peu différente selon les espèces. Les chacals à chabraque et dorés ont un registre plus étendu et sont bien plus bavards. Pour se reconnaître, les chacals à chabraque glapissent (parfois hurlent), tandis que les chacals dorés hurlent (parfois glapissent). Ces derniers émettent une sorte de reniflement à l'approche d’un danger (la femelle peut-être !). Les deux espèces poussent de longs hurlements perçants tout en courant, entrecoupés d’aboiements très courts, qui servent à rassembler la meute avant la chasse. Wikipédia, je t'adore !

Et y'a aussi Anubis, reconnaissable par sa tête de chacal, qui est le dieu de la mort et de l'embaumement, mit en scène dans la mythologie égyptienne : il momifie les corps afin de les rendre imputrescibles et éternels, il purifie les cœurs et les entrailles souillées par les turpitudes terrestres, il évalue les âmes lors de la pesée du coeur, puis accorde de nombreuses offrandes alimentaires aux défunts ayant accédé au rang de dignes ancêtres. Là ça commence-tu à être plus clair !!! Un CHACAL HYBRIDE ! ...


Donc, messieurs, si jamais vous croyez être affublé de certaines des caractéristiques exposées précédemment, vous pouvez m'envoyer un message privé (Bah quoi ! C'est la nouvelle tendance, non !!!) et cela me fera plaisir de faire le suivi attendu ...et espéré, pourquoi pas ! Cependant, je vous préviens, je ne serai pas disponible avant la mi-juillet, c'est le Festival de Jazz !!

* Musique ''fifille'' suggérée pendant la lecture : Harry Connick jr and Carla Bruni - And I Love Her


mercredi 10 juin 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 15: L'histoire d'Eugénie

Par Josée

Depuis quelques jours son corps était comme engourdit, même la nourriture ne la rassurait plus. Elle se sentait descendre de plus en plus profondément dans un gouffre où l'air était de plus en plus rare et vicié. Ce mercredi matin, elle sortit avec difficulté de son lit, s'habilla et alla s’asseoir sur le vieux banc d'automobile en cuir rouge.

Et puis, elle commença à se sentir désincarnée. Elle pencha la tête pour regarder son corps, ce corps qui lui semblait étranger. Un mal de tête lancinant arrivait et repartait comme une grande vague qui l’envahissait. Elle tenta de saisir le téléphone mais son mouvement lui semblait lent, rigide et forcé. Elle avait de la difficulté à savoir où commençait et finissait son propre corps. Elle entendait son dialogue intérieur qui disait à ses muscles "pliez" mais plus rien n'obéissait. "Mais qu'est-ce qui m'arrive?"

Ensuite elle eut l'impression que quelqu'un venait de presser sur le bouton "Muet" de sa télécommande et tout devient silencieux autour d'elle. Son champ de vision se mis à rétrécir. Et soudain elle se sentit en paix, comme elle ne s'était pas senti depuis des années. Tout autour était magnifique. Elle était légère sans aucun stress. C'était euphorique.

Elle sentit toute l'énergie qui lui restait sortir de son corps et ce fût le noir total.




samedi 6 juin 2015

Le chemin des crapauds

Par Geneviève

**Je vous fais la promesse que c'est le dernier texte où je vous casse les oreilles avec mon célibat**

Ce chemin-là je le connais par coeur. Normal, c'est pas mal celui que j'ai emprunté toute ma vie. Pourquoi ? Parce que je croyais qu'il me mènerait à mon bonheur. Parce que, même s'il est ardu, il est rassurant parce que connu. Le problème, c'est que même s'il est bien beau, et bien, sur le chemin des crapauds....il y a des crapauds, beaucoup de crapauds. C'est quoi un crapaud ? C'est celui qui coasse des choses qu'on entend mais que l'on refuse d'écouter: croaaaa (je ne veux pas m'engager), croaaa (j'ai pas de temps pour toi...), croaaa (...sauf pour baiser une fois de temps en temps), croaaaaa (ta vie, ta famille et tes amis ne m'intéressent pas), croaaaa (mon ex si, mon ex ça, blabla mon ex blabla mon ex tout le temps), croaaa (je parle mais dans les faits je n'agis pas), croaaaaaaaaa (tu n'es pas ma blonde et tu ne le sera jamais)...crooooaaaa (j'ai pas parlé de toi à personne...), croaaaaaaaa (...surtout pas à mon ex...). Vous voyez le genre ? 

J'en ai perdu du temps avec des crapauds et je ne suis pas entrain de dire que c'est de leur faute car ils ont toujours annoncé leur couleur mais que voulez-vous, je ne voulais pas y croire. Je me disais, hey, on s'est trouvé, me semble qu'il reste juste à rendre ça trippant mais il semble qu'il ya pas plus sourde (et aveugle) que la fille qui pense que c'est enfin son tour...et pourtant...croaaaa croaaaaa croaaa. Albert Einstein a dit que la folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent. Alors, je vous confirme, j'étais folle, bon souvent follement amoureuse, mais ça n'excuse rien. 

Est-ce que ce chemin peut me mener au bonheur ? J'ose espérer que oui car c'est le mien et les crapauds seront toujours là. La différence est dans l'équipement pour continuer à avancer sur ma route. Dans mon cas, j'ai été chercher de l'aide pour réparer mon radar à crapauds défectueux depuis toujours. Je ne l'ai pas encore testé mais j'espère que la prochaine fois que je serais tenté par un crapaud, il va déclencher une formidable alarme plutôt qu'une tempête de papillons qui finissent tôt ou tard par me gruger le coeur.

En terminant, je vais même emprunter la méthode employée (avec succès) par mon amie Josée dans son texte du 26 avril dernier: Connaissez-vous un HELSI . Donc, voici la liste (dans l'ordre ou le désordre) non négociable des caractéristiques que MON homme devra avoir:

Sportif
Amoureux
Voyageur
Attentionné
Noble
Travaillant

Est-ce qu'il y aura mon SAVANT un jour sur mon chemin ? Je ne sais pas et, bien que je me le souhaite, avec ou sans lui, je vais continuer d'avancer et de profiter des petits bonheurs déjà présents dans ma vie. Cette promesse-là, c'est à moi que je la fais.







L'observateur du troisième - Chapitre 14 : L'histoire d'Alicia

Par Louise

Le bruit de la pluie dévorait le silence. Alicia respire doucement alors que l'orage commence son ravage. Elle rêve à un naufrage. En pleine mer, le bateau vogue supporté par les mouvements de l'océan. Soudain, un bruit de craquement annonce une urgence imminente. La coque du bateau se fendille laissant infiltrer l'eau mortelle. Des cris se font entendre de toute part ! La cale du bateau est déjà remplie d'eau indiquant que le naufrage sera la solution en dernier recours. Trop tard, le bateau se soulève, amené par des vagues puissantes et puis coule vers les profondeurs du monde sous-marin.

       - Ah non ! C'est quoi cette misère de merde ! J'suis tout trempée ! J'aurais dû demander le gîte à la Maison Tangente mais j'avais tellement faim et j'ai utilisé le 7$ demandé pour l'hébergement.

Alicia s'est endormie sur un banc du Parc Maisonneuve après un repas chez Les Affamés. Le sandwich est trop cher pour ses moyens, mais le café est gratuit. Et puis, il faut bien s'offrir de petites douceurs à l'occasion.

Alicia ne s'est jamais résignée à faire une demande d'aide sociale, elle préfère être de passage dans les différentes maisons d'hébergement. En fait, après ses nombreuses tentatives inutiles à reprendre le contrôle de ses finances, elle a dû quitter son logement. Son père n'a pas accepté de lui faire encore une fois, cette faveur maintes fois demandée. Donc, pas d'adresse, pas de BS ! De toute façon, elle aime bien discuter avec les intervenants qui l'accueillent dans les maisons d'hébergement. Et puis, qu'est-ce que ça veut dire au juste, être itinérante ? Les intervenants sont au petit soin avec elle et elle se sent si bien auprès d'eux. Leur chaleur humaine vaut toutes les souffrances et les tracas de sa situation. Au fond, c'est pas si mal !

      - Sauf quand je meurs de faim ! pense tout bas Alicia

Il y a aussi Mathias, intervenant à la Maison Tangente qui lui rappelle ce que pourrait être l'amour. Il est tellement patient, à l'écoute, toujours disponible, il salue Alicia chaque fois qu'elle entre et ... il est divinement beau ! Elle se rappelle justement le jour où elle a appris, en recevoir son certificat de naissance, qu'elle avait été adoptée. En pleure, les larmes qui dégoulinaient sur son visage détruisant son savant maquillage alors qu'elle était réduite à ressembler à une loque humaine, Mathias n'avait pas hésité une seconde à la prendre dans ses bras, lui offrant le réconfort attendu.

     - Tiens ! Je pourrais aller voir Mathias, il a peut-être eu des nouvelles de mon père biologique, Clément Mayrand.