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dimanche 28 février 2016

Faisons un peu silence ...

Par Louise

Il y a longtemps que je ne me suis adressé à vous, chères lectrices, chers lecteurs, mais les changements récents dans ma vie m'ont occupé à un point tel que je n'avais plus l'énergie nécessaire pour vous communiquer quoi que ce soit. Il faut dire aussi que l'actualité fredonne sans fin, les provocations, les tenants et aboutissants sans précédent du gouvernement Couillard et qui m'enlève toute forme de motivation à écrire.

Alors aujourd'hui, dans un autre registre, ce n'est plus l'actualité qui me préoccupe, car j'ai comme un besoin indéfinissable et en même temps viscéral de vous dire. On dit souvent que l'écriture prend la forme d'un exutoire ! Enfin, les ''poètes fous'' ont, très souvent, utilisé cette méthode pour discuter de leur peine et de leur souffrance. C'est sans doute pour cette raison que c'est le meilleur moment pour moi pour ''cracher'' l'espèce de venin qui m'habite depuis quelque temps. Je vous demanderai donc d'être indulgent, car mes propos auront cette couleur, pour ne pas dire cette saveur qui caractérise la tristesse et la plainte. Ça va souvent ensemble à ce qui paraît !

Bien que j'ai retrouvé la majorité de mes aptitudes cognitives et neurologiques depuis cet accident fatal, il n'en demeure pas moins qu'il y a certains, même souvent des jours où la vie me glisse des doigts. Comme si je voulais attraper, l'espace d'un moment, ce qui n'est plus. Vous devinez bien sûr, que le lasso est troué et qu'il me reste qu'à accepter. J'ai donc souvent l'impression que le morceau mis dans la passoire me laisse que des graines et c'est pas toujours suffisant pour mon équilibre. Le bonheur me fait un pied de nez ! Un peu comme si je n'y aurais plus droit !

Cette énergie qui me fait faux bond, jour après jour, me laissant abattu, vulnérable et sans cesse triste. Cette tristesse ne me quitte jamais même si j'ai un dialogue incessant avec elle. Je pointe mon regard sur mes accomplissements sans trop les voir et à toute fin, sans les apprécier. Mes thérapeutes à coup de gentillesse m'ont prodigué tout ce que je devais savoir, en vain. J'ai cru pourtant, il y a quelque temps que j'avais intégré leurs judicieux enseignements. Une toute petite goutte qui me frappe un peu fort et le versement de larme forment alors ce boulet que je dois traîner, ne sachant plus quoi en faire.

Je suis en peine du bonheur !

Je n'arrive plus à retrouver cette force que je pouvais utiliser, jadis. J'en avais plein les poches, prête à être employée. J'y avais accès chaque fois que le besoin, autant en sifflement qu'en hurlement, me faisait signe. Là, c'est différent. Je n'entends plus le signe ou il a disparu, comme le reste, car malgré mes cris de souffrance c'est le silence, ma force m'a indéniablement quittée, à jamais, peut-être ... !

Je profite donc de cette tribune anonyme pour vous raconter ce parcours suite à un changement profond, quel qu'il soit, pour tous ... pour celle qui trouvera le soulagement dans un sommeil éternel ou pour lui qui n'a plus d'autre choix que de vivre dans un brouillard l'obligeant à dormir dehors.

Ils sont, je suis incapable de bien fonctionner, de faire un choix, j'ai l'envie pressante qu'on me prenne par la main pour me guider, car je ne sais plus ... ! Est-ce que je suis folle ... ! Est-ce que le virus de la maladie mentale m'a touché tellement que j'arrive même plus à la reconnaître ? Est-ce que je vais pouvoir traverser cette couche qui paraît me protéger alors qu'elle m'oblige à rester couché en boule comme un chat sans le ronronnement de contentement ?

Malgré tout, oui j'ai l'espoir que ce n'est que partie remise. Il suffit d'un peu de temps ... encore ! J'ai l'immense chance d'avoir un entourage merveilleux. Je ne suis pas seule dans cette galère bienheureusement, mais sans eux, je ne saurais quoi vous dire ... je serais ailleurs !

Je sais maintenant ce qu'est la mélancolie, la peine, la souffrance intérieure qu'on n'arrive pas à apprivoiser parce qu'il y a trop d'autre chose à amadouer et peut-être sans doute à séduire...

Il faut qu'on se parle tous les deux mon amour ! Je ne te reconnais plus ! T'es où ? ...


P. S. Comme disait l'autre, ''bien évidemment'' je suis avare de vos commentaires, cette fois encore plus que jamais ! Je sais que vous saurez faire ...

 

dimanche 15 novembre 2015

C'est ta fête !

Par Louise

Au Québec, dans la ville de Drummondville, en l'année 1935, le 15 novembre, Rosalia Boutin, femme d'Adélard Savoie, mit au monde un tout petit mignon garçon (bien que ma mère n'était pas encore née à ce moment-là, elle affirme qu'il était le plus beau bébé de la famille ... on va la croire pour le plaisir de l'histoire !). Quatrième enfant de la fratrie, deuxième fils, il va s'appeler Laurier, dira Adélard. En ce jour, 15 novembre 2015, le petit Laurier a maintenant 80 ans ... !

Qu'est-il devenu depuis ce jour mémorable ?

Dès ses 15 ans, il rejoint le monde du travail et quitte ses études pour apporter de l'eau au moulin. La fratrie est maintenant composée de 7 frères et 3 soeurs. L'aide financier est donc nécessaire. Comme toutes les familles québécoises de l'époque, les plus vieux avaient la responsabilité d'ajouter quelques pièces de monnaie dans le budget familial pour subvenir aux besoins de plus en plus pressants.

D'un emploi à l'autre, d'une année à l'autre, Laurier a rencontré une belle grande brune, bien enrobée comme il aime. Leurs échanges ont débutés tout près de l'abreuvoir au travail, à l'usine Dennison à Drummondville. Trop romantique ... ! Il lui disait des balivernes, juste comme ça, simplement pour être gentil, charmant, drôle et très très attirant pour sa belle Lise. Tout est maintenant en place pour le début d'une aventure ... parfois romanesque et très souvent passionnée. Faut les connaître pour savoir qu'à eux deux, ils font la paire et que la passion, dans tous les sens du mot, dans les travers comme dans les bons moments, était semée tout au long du parcours de leur vie commune. 

Bien sûr, qui dit passion dit aussi heureuse continuité, ils leurs faut un moment exemplaire, inoubliable et marquant. L'union de leur amour aboutira à une et puis à une autre naissance, celles de leurs deux filles. Laurier sera à partir de ce moment, l'homme de Lise, mais aussi l'homme de ses filles.

Eh oui, vous avez bien deviné, chères lectrices et chers lecteurs, ce ''tout petit mignon garçon'' est mon père, l'homme de ma vie. Celui-là même qui a aujourd'hui 80 ans et crois-moi c'est pas rien !

Je voudrais donc profiter de cette tribune, ce média, ce blogue pour signifier en toute sincérité que j'aime de tout coeur mon père, cet homme unique que la vie m'a si gentiment donnée. C'est avec un bonheur grandissant que je peux affirmer qu'il est l'homme le plus important de ma vie.

Je voudrais te remercier profondément pour toutes ces années passées près de toi, papa. Comment pourrais-je oublier ces moments uniques vécus avec toi, papa ? Te rappelles-tu le jour où, dans le noir de la salle de bain, atteinte à ce moment-là du versus de la rougeole qui m'obligeait à rester dans l'ombre, tu m'as écouté te dire que quand il pleut, Jésus est triste et quand il neige, Jésus est en colère ? Moi je me rappelle ! Te souviens-tu le jour où nous avons visité l'Université de Montréal, spécialement la faculté de médecine ? On a rencontré le Dr, Hans Seley, pionnier des études sur le stress. Tu voulais que je sois médecin, mais moi j'ai aimé la vie plutôt ! Il y a deux ans, j'ai monté à nouveau ces escaliers menant à la porte de la faculté de médecine de l'Université de Montréal et cette fois, j'allais chercher cette maîtrise qui aurait pu, peut-être, nous amener à cet aboutissement tant attendu pour toi. Tout en haut des escaliers, portant un regard sur cette ville, Montréal, que j'adore, j'ai eu quelques larmes me disant tout bas que je pourrais enfin t'offrir ce moment, cet espoir que tu attendais depuis tant d'années, mais la vie, ma vie en a décidé autrement ! ...
 
Tu as su être un très bon père pour moi, le meilleur et un formidable grand-père pour mes enfants, tes petits-enfants, Roxanne et Gabriel. Il faut que tu saches que ce que je suis aujourd'hui, c'est grâce à toi. Ce que tu es, tes conseils, ton écoute, ton amour ont créé cette personne que je suis intégralement devenu, au fil de toutes ces années passées à tes côtés. Et j'en suis fière car, être ta fille est simplement un bonheur, infiniment ... 

Je t'aime papa ! Tendrement ...

Bon anniversaire, mon petit papa !
Surtout, amuse-toi papa, auprès de tes amis Snow Birds, en Floride, cette Floride que tu aimes tant !



samedi 29 août 2015

Des mots à vous dire !

Par Louise

En manque d'inspiration depuis quelques semaines alors que l'envie d'écrire me tenaillait, j'ai cherché dans l'actualité ce qui m'intéresserait et ce qui pourrait vous intéresser. J'ai bien dit que je n'avais pas d'inspiration, alors que faire? Mis à part quelques sujets sans trop d'importance, enfin, il y a bien les migrants qui tentent de quitter leur monde pour un meilleur au péril de leurs vies, il y a des images sur les réseaux sociaux de la violence faite aux jeunes filles, des annonces disparitions alors que j'ai envie de répondre ''Venez au centre-ville, vous pourrez les observer, bien installés dans un parc, ils\elles font connaissance avec un monde d'accueil trop gentil qui leur apprendra la vie dure et ce n'est pas un euphémisme!'', je n'arrivais pas vraiment à trouver le bon ton littéraire. J'aurais pu écrire sur la campagne électorale, bien que ça ne soit pas intéressant, d'autres le font avec plus de discernement que je pourrais le faire, alors j'ai plutôt eu l'idée d'écrire sur notre langue, notre belle langue française.

Depuis plusieurs décennies, le Ministère d'éducation du Québec, et après plusieurs ''tables de concertations'' (expression qui signifie que des gens, grassement payés, prennent place à une longue table et qui discutent longuement … sur un sujet et parfois sur des problèmes communs, voire sur des problèmes de notre société, s'cusez là!), a mis en application une toute nouvelle méthode d'apprentissage de la lecture. Sous prétexte que l'on pourrait apprendre la lecture plus rapidement, on utilise maintenant la méthode globale (méthode qui vise à faire acquérir à l'élève une stratégie de déchiffrage des mots en tant qu'image visuelle indivisible) plutôt que la méthode syllabique (méthode d'apprentissage de la lecture qui se base sur l'assemblage de syllabes) utilisée pendant trop longtemps, ont-ils dit ! Les résultats de ces changements sont significatifs pour elle ou pour lui, mais diffèrent pour d'autres. On a vu apparaître les homophones (ces-ses-c'est, sa-ça, plutôt-plus tôt, mon-m'ont-mont, etc). Ces homophones sont utilisés à tort (très souvent) et à raison (rarement) dans l'écriture.

Bien que je sois fervente de la ''belle'' écriture, sans faute d'orthographe, avec des phrases bien construites, j'adore vous lire, vous tous, chers amis facebookiens, lorsque vous échanger entre vous, quand vous faites l'annonce de vos produits, de votre entreprise. C'est le but, je pense, que je vous lise, mais voilà, je n'y arrive pas toujours. En fait, je ne vous comprends pas ! Je dois souvent relire et relire pour saisir le sens de vos propos. Dommage ! Est-ce que c'est toujours clair pour vous ? Est-ce que je suis seule avec ce problème de décodage ? Ah oui, c'est vrai, je ne connais pas l'ensemble des codes de votre génération, mais j'en ai d'autres de mon époque et il semble que vous les connaissez ! …

La langue, le mot, la phrase a pour but d'échanger dans un même sens, dans la même direction afin de communiquer entre nous, de nous dire, de nous lire, d'annoncer nos peines, nos joies, notre bonheur. Je sais, je viens d'un autre monde, la vieille époque, mais j'ai appris à lire et je sais reconnaître le mot, celui qui décrit la souffrance, l'amour, la science, la vie de ma société, en somme. Le mot devient un symbole universel, peu importe que vous soyez pauvre ou riche, vous pouvez savoir ce que signifie ''je t'aime''. Et si c'est comme ça c'est que vous avez pu faire le lien entre les lettres ''j'' ''e'' ''t'' ''a'' ''i'' ''m'' ''e''. Alors, pourquoi ne pas poursuivre dans cette lancée ??!!


Or, maintenant je devine le mot plutôt que de le décoder. Et je ne comprends plus rien ! Vais-je avoir besoin de centaine de codes pour lire, pour vous lire ? Pauvre de moi et pauvre cerveau ! T'as pas finir mon vieux, t'as rien vu encore, une avalanche de mots, en dessus dessous se pointe à l'horizon !


samedi 15 août 2015

Prendre un p'tit coup c'est agréable …!

Par Louise

Dans le temps de mes parents, conduire une voiture avec une bière entre les jambes était envisageable, voire acceptable. Tout le monde le faisait. Un ''vrai'' homme avait le courage, la capacité de ramener sa famille à bon port même si ses facultés étaient amoindries par l'alcool. ''J'suis capable voyons!''

Dans mon jeune temps, on commençait tout juste à penser que le port de la ceinture de sécurité pourrait nous mettre à l'abri contre toute forme d'obstacles. Les filles et les gars de cette époque découvraient le plaisir de l'alcool comme leurs parents, mais au moins ils avaient la présence d'esprit de se protéger … un peu. ''J'vais conduire, j'suis capable, mais je vais m'attacher... au cas où!''

Aujourd'hui, il y a des campagnes de sensibilisation contre la conduite avec les facultés affaiblies et pourtant...! On a le port de la ceinture obligatoire, on a un appareil installé dans la majorité d'endroits offrant des consommations alcoolisées pour détecter le taux d’alcoolémie, on connaît le danger de conduire sous l'effet de l'alcool, les médiaux sont fervents pour nous proposer des images percutantes, saisissantes et persuasives, il y a des règlements, des lois qui changent la vie … ouais on peut dire que la vie en prison change quelque chose. En fait, aujourd'hui, conduire avec les facultés affaiblies est devenu un acte criminel. Et pourtant …

En début d'août, quelqu'un a cru, à tort, qu'il était ''capable'' de conduire sa voiture malgré le brouillard de l'alcool. Sûrement il a pensé être seul sur le chemin le ramenant à la maison, mais malheur, une voiture lui a brusquement masqué la vue. Déjà que c'était difficile de bien tout observer, il fallait qu'il rencontre cet obstacle inattendu ! Patrick, Vanessa et leur fils ne se doutaient pas non plus qu'ils feraient une rencontre avec la tragédie, leurs familles aussi d'ailleurs! Fatal !

Pourtant … je me demande comment on se sent après avoir été l'acteur de cet acte … disons criminel! Est-ce que la culpabilité, autant celle attribuée après un procès que celle faisant partie de nos expériences de vie, sera suffisante pour que le moment venu, on puisse faire le bon choix? Apparemment que non...! Certains se permettent, sans aucun regard sur leur passé, de récidiver … ''J'suis capable voyons!''.

Serait-il possible qu'aujourd'hui, les ceux-ci et les celles-là aient le bon jugement de se dire ...
''Et s'il fallait que je tue … je vais prendre un taxi, je pense que serait mieux! 
Dans le doute je m’abstiens …!''

In memoriam 



samedi 8 août 2015

Court, court ... petit robot !

Par Louise

Y'a eu Terry Fox, y'a eu Forrest Gump et là, y'a eu HitchBOT!!!

Asimov, Isacc de son prénom, l'a prévu, les humains seront toujours en guerre avec les robots. Asimov a, à sa manière, mis en scène des situations fictives où les humains et les robots partagent le même quotidien. Si vous avez eu le plaisir de parcourir l’œuvre d'Asimov, vous savez que la relation entre les protagonistes de ses histoires n'a pas toujours été facile. Des conflits, le pouvoir recherché par les parties, à chacun leur tour, ont créé des dissensions, des querelles interminables. Force est d'admettre que la relation est, en toute fin, pratiquement impossible. C'est ce que nos voisins (chercheurs de l'université Ryerson de Toronto et créateurs de HitchBOT) ont tenté de démontrer.

HitchBOT avait la taille d'un enfant de six ans et il était muni d'une main pour faire de l'autostop, de bottes de caoutchouc et d'une caméra pour récolter les images de son périple. Son système de reconnaissance vocale et son intelligence artificielle permettaient aux automobilistes qui daignaient le faire monter à bord de converser avec lui. Le projet de ses fondateurs avait pour but de susciter une réflexion et une discussion autour des avancées technologiques et de notre perception des robots !

Avant de terminer sa fin tragique aux États-Unis, HitchBOT a pu parcourir le territoire canadien de l'est à l'ouest, spécifiquement à partir d'Halifax, ville côtière et capitale de la Nouvelle-Écosse jusqu'à Victoria, capitale de la Colombie-Britannique. Faisant le ''pouce'', HitchBOT a fait de belles rencontres, que nous pouvons suivre sur son compte Twitter, Facebook et de nombreuses photos publiées sur Instagram.

Les responsables du projet songent à redonner la vie à HitchBOT.

Espérons que cette fois, cette expérience sera encore plus profitable et que nous pourrons prouver que bien au contraire, nous sommes maintenant assez respectueux et charitables vers nos ''semblables'' …!

samedi 25 juillet 2015

La culture du viol … c'est vrai ou pas !

Par Louise

* L'emploi du masculin dans ce texte est volontaire et représente le fin mot …


Une nuit, deux gars, deux beaux gars, quittent ce bar qui ne leur a pas apporté satisfaction. Malgré de nombreux essais, ils n'ont pas réussi à trouver celles qui auraient pu assouvir leurs désirs. Les voilà ''allumés'' et très déçus devant leurs défaites. À bord de la voiture de l'un ou de l'autre, ils sillonnent la Ste-Cath, espérant peut-être, d'avoir enfin l'Objet trop convoité. Il y a bien cette fille-là, traversant la rue Berri et qui semble se diriger vers le parc Émilie-Gamelin. Le mouvement de ses hanches annonce qu'elle est bien ''tournée'' et surtout, qu'elle porte ces souliers à talons hauts si accrocheurs, galbant ses jolis mollets et ses longues cuisses qui sont faciles à entrevoir sous cette jupe estivale. Attirant vers cette nouvelle proie, ils s'approchent d'elle et ils ont l'agréable surprise d'apercevoir la plantureuse poitrine, trop facile à remarquer grâce à la charmante nuisette (camisole) qui couvre la partie supérieure de la jeune fille. ''Et si on s'amusait un peu ! …'' dirent-ils en chœur.

Il est 4h du matin, une jeune fille se balade, seule, dans un parc, ne sachant qu'elle sera bientôt une proie facile et qui porte des vêtements provocants. Elle revenait d'une soirée chez une amie et elle avait chaud. En même temps, après cet été qui tardait d'arriver, elle était trop heureuse de pouvoir enfin porter sa nouvelle jupe achetée chez Jacob et la nuisette assortie. Elle n'est pas très à l'aise de marcher avec ses nouveaux escarpins, mais le mariage de son amie Sophie approche alors elle doit se familiariser avec cette habitude.

Voilà le topo chers lecteurs, chères lectrices … elle l'a bien méritée ! Quelle idée de se promener seule, au Centre-Ville, aguichante, attirante, dans une posture qui suggère l'accolade voulut ou pas ! Ça n'a pas d'importance, veut ou veut pas, elle va aimer … les femmes adorent les hommes qui ont des gestes bestiaux ! Un ''real'', une brute, un ''bad boy'' (ici, je ne peux passer sous silence l'envoûtement de millions de femmes pour le ''best-seller'' Cinquante nuances de Grey qui justement fait référence à l'attitude de domination chez certains hommes – s'cusez-là!) …

Ce scénario évoque-t-il quelque chose pour vous, chers lecteurs, chères lectrices?
Je l'espère en tout cas !

Il y a toujours un côté, un revers d'une situation, d'une attitude et finalement une explication pour chacun de nos gestes. C'est la faute à qui ? Pourquoi je dois, étant une femme, éviter de prendre le raccourci qui m'amène chez moi, que je ne peux porter des vêtements qui met en valeur ma silhouette, celle-là même que je modèle à force d'entraînement ...? Pourquoi je dois avoir peur d'être seule parce qu'il y a possibilité que l'on me viole, que l'on m'enlève mon identité, qu'on me salisse à jamais, que cet événement modifie mon regard sur ma sexualité ? Pas facile d'être femme !

Avez-vous cette peur aussi, chers messieurs ?

Faire partie du groupe du sexe faible n'est pas agréable, sachez-le ! D'abord le sexe faible, c'est quoi au juste ? On est hystérique, on pleure chaque fois qu'une émotion nous tenaille, on se plaint trop souvent, on communique alors que ce n'est pas toujours le bon moment … ouais, c'est vrai ! C'est vraiment une faiblesse ? On met des enfants au monde tout de même et ce n'est pas rien ! Je vous rappelle qu'il faut plutôt être très forte et déterminée pour y arriver, surtout après des heures et des heures de souffrances avant l'heureux événement !

Mes propos vous semblent un peu trop féministes. Vous avez raison, je crois en la femme et je suis fière d'en être une. J'aspire, depuis plusieurs décennies, que la femme soit considérée pour ce qu'elle est – pas un objet malléable ou bien sexuel. Il y a tout plein de trésors bien enfouis dans la personnalité féminine et chacun a intérêt à les découvrir. À chacun son bonheur ! J'aime bien me sentir belle quand je me regarde dans un miroir, quand j'approche d'un bar et que j'aperçois les regards des hommes, quand, déambulant dans une rue et que furtivement je sens que j'attire l'attention …


Mais je ne VEUX pas avoir peur parce que je suis un être apparemment faible que l'on peut mutiler, dégrader, amocher pour le reste de sa vie …!

samedi 4 juillet 2015

Ça n'arrive pas qu'aux autres ... !

Par Louise

La journaliste et animatrice de Radio-Canada, Isabelle Richer, a été sérieusement blessée à la tête lorsqu'elle a été heurtée en bicyclette! Depuis une semaine on en jase, on veut savoir, on se questionne sur la sécurité et puis pour d'autres, on se dit ''qu'est-ce qu'elle faisait sur une route trop dangereuse pour y être en bicyclette?''. Elle portait un casque pourtant! Belle affaire! Un casque contre un camion, que peut-on y faire contre? Y'a des pistes cyclables pour les cyclistes! Même dans les rues du centre-ville, les cyclistes jouent à la roulette avec leur vie! C'est pas leur place …!

Je suis un peu ironique, bien évidemment! J'essaie de mettre en place des pistes de réflexion. À t-on le droit de juger les cyclistes qui ralentissent la circulation dans les rues déjà bondées de voitures? Oui, peut-être, non? Pourquoi les cyclistes choisissent-ils de faire un parcours de 100 km sur les routes secondaires de nos campagnes? Peut-être parce que c'est tout simplement beau la campagne! C'est un exercice comme un autre après tout! Faire du vélo entouré d'un superbe paysage, entendre le bruit de la nature, humer l'odeur particulière de la campagne, c'est interdit sous prétexte que l'on enfourche une bicyclette…! Et si c'était votre sœur, frère, père, mère, cousine, etc, qui serait frappé, accidentellement ou par mégarde, comment verriez-vous le revers de la situation? Comment analyseriez-vous la culpabilité? Celle du conducteur de la voiture ou du cycliste? Tout dépend, bien sûr!

Isabelle est maintenant victime d'un traumatisme craniocérébral (TCC) et je suis particulièrement interpellée par sa condition. Peut-être parce que je sais ce qu'est que d'avoir un ''trou'', une lésion dans le cerveau. Me direz-vous sans doute, il y a des milliers, des millions de neurones inutilisés dans le cerveau, il ne reste que les utiliser! Ouais, vous avez raison! Allez, go, partez, va chercher tes nouveaux neurones!!! … Mais, où sont-ils? Je me sens perdue, je n'arrive pas à les trouver, on m'avait dit pourtant, juste là, là, tu vois bien, là dans ta tête, y'en a tout près, il faut juste les utiliser!!! C'est aussi facile que de cueillir une pomme dans un arbre! Bah non! C'est vraiment pas facile! Ça prend une longue, longue échelle et parfois, il en faut des centaines entrecroisées, entremêlées et qui disparaissent soudainement et puis qui reviennent au moment inattendu. Il y a ce trou qu'il faut indéniablement apprivoisé, le connaître, apprendre à vivre avec. Il a été détruit et en même temps, il a apporté une partie de nous-mêmes, pas seulement des mots, des réactions chimiques indispensables pour nos mouvements, nos réflexes, il y a des réactions émotives aussi, disparues lors de l'accident. Il faut les retrouver au travers de la réadaptation alors que l'on imaginait avoir perdu que des neurones …! C'est quoi d'abord des neurones? Un cerveau ce n'est pas un bras, un foie, une oreille, c'est lui qui est responsable de l'ensemble de nos fonctions cérébrales.

C'est quoi des fonctions cérébrales? Qu'est-ce qui vous fait pleurer, rire, être heureux, mémoriser, lire, écouter de la musique, jouer avec les enfants, se sauver lorsque le danger se pointe le nez … c'est le cerveau! Bah là, il est blessé, il y a un trou dedans! Et ce trou est vide et le restera. Utilise les autres parties alors! … Je veux bien …!

lundi 29 juin 2015

Impolitesse ou ... façon de parler !

Par Louise

On dit souvent, dans mon temps c'était différent. Mais est-ce vraiment si différent? Bon, c'est vrai, les engagements amoureux sont plus éphémères. Heureux ceux qui fêteront leur cinquantième anniversaire de mariage! Ils seront peu nombreux pour les prochaines décennies. C'est un moindre mal, des femmes ont vécu l'enfer auprès de leur tyran de mari ou l'inverse, il faut juste penser aux nombreuses ''Germaines'' que l'on rencontre, ici ou ailleurs, dans la tendance matriarcale au Québec (non, il ne faut pas généraliser, mais plutôt mettre en perspective ce qui est!) alors qu'elles ou ils avaient l'obligation de vivre pour le meilleur et pour le pire. Maintenant, on peut choisir et on peut évoluer dans le sens de notre vie. On peut abandonner notre première idée de ce qu'est l'amour et en avoir une autre au fil de nos propres expériences. On fait souvent ce cheminement individuellement et on souhaite vivre une nouvelle relation, celle qui nous procurera une pleine satisfaction.

Y'a aussi des distinctions entre les générations, certains ont dû se battre pour leurs droits comme travailleurs, aujourd'hui ils vivent pleinement leur retraite. Les autres ont les graines alors que certains droits durement acquis semblent maintenant relégués au fond des tiroirs administratifs de certains dirigeants. Et il y a les suivants qui ne s'intéressent plus du tout à la question. Leurs combats sont maintenant individuels et comportent manifestement un goût pour l'enrichissement sans un regard social (sauf le monde étudiant qui oublie leurs obligations académiques!!). Tout cela est bien aussi, c'est l’évolution qui veut ça! À coup d'essai et erreur, on va y arriver peut-être! Je nous le souhaite en tout cas.

Maintenant, pour exposer la suite de mes propos, les différences entre les générations, je suggère de faire un retour sur les dogmes du christianisme (j'entends déjà les soupirs de mes chers étudiants! Je vous salue en passage!). Après les temps ''barbares'', le christianisme a milité en faveur de la figure légendaire de Jésus. Crucifié, martyr et ayant la particularité d'être bon pour ses proches, Jésus en exemple comme possible humain et l'enseignement prodigué par les apôtres annonce l'amour universel. Aimez-vous les uns les autres! Amen! Pendant des centaines années, chacun avait comme doctrine de faire du bien autour de soi. Bon, y'a eu des croisades franchement violentes, une période où l'amour de son prochain semblait être un doux souvenir, mais quand même, il y a quelque temps, on ne châtiait pas nos prochains. On devait penser tout bas, se taire, détester celui-là ou bien l'autre avec hypocrisie. Et puis, il y a eu la Révolution tranquille. À bâton rompu, on a fait fi des dogmes de toutes formes. On veut penser avec nos propres discernements sans avoir aucune contrainte ou culpabilité.

Le message est assez clair, la religion nous a aveuglés assez longtemps, l'époque du christianisme est maintenant révolue! Même s'il reste quelques rituels comme le baptême de nos enfants, les croyances se portent vers l'homme comme visage ultime. On croit en nous! Et on peut maintenant châtié quand on veut et qui on veut!

Ouais, exactement on peut maintenant crier haut et fort que l'on déteste l'un ou l'autre; ''ta gueule!'', ''estie de cave!'', ''tu fais chier!'', ''t'es con!'', ''christ d'épais!'' etc, etc, etc...

Je suis très inquiète quand j'entends ces propos. Cette inquiétude provient sans doute de ma formation littéraire où l'on m'a appris la sémantique (étude scientifique du langage, du point de vue et du sens) et la connotation (sens second d'un mot, au-delà du sens conceptuel) mais, il semble que ce soit une façon de parler! Pas certaine en fait! J'ai posé des questions sur le sujet à la génération des ''suivants'' et on m'a expliqué que ce langage était utilisé momentanément lorsque la colère fait abstraction de toute forme de politesse et que tout est oublié aussitôt dit! Peu importe à qui cela s'adresse; ami, parent, sœur ou frère. Et que personne ne semble être habité de toutes formes de rancunes. C'est une habitude et c'est même parfois une ''singulière'' moquerie!

Pourtant j'entends une forme de violence verbale à travers du langage. Les médias annoncent la violence verbale dans la conduite automobile, il y a encore des personnes qui vivent de la violence conjugale ou familiale, mettant en relief l'insulte et le langage agressif, l’esprit sportif est trop souvent encouragé par la violence déchaînée et cruelle, entendue entre les murs de nos arénas et j'en passe. Est-ce vraiment ce que l'on souhaitait lorsque nous parlerions de ''libre pensée''?? Je vous le demande! ...


Dans tous les cas, je vous le dis HAUT et FORT, je n'accepterai jamais qu'on me châtier, peu importe les raisons. J'estime que je (et tous mes prochains d'ailleurs) mérite ce respect qui semble faire défaut actuellement et que l'on peut partager notre colère sans châtier! …  


dimanche 28 juin 2015

Festival vu sur un curieux toit

Par Louise

La soirée d'hier a été une initiation pour moi, une forme de première. Je ne savais pas comment je vivrais cette nouvelle expérience, mais j'y ai mis toute la vigueur nécessaire pour arriver à mon objectif. Il s'agissait d'un défi pour moi et l'importance d'atteindre mes espérances était à son comble. Cette expérience devait être une réussite! Comme une survie! Bon, assez de vous faire impatienter!...

C'est tout simple en fait, armée de ma volonté et de mon enthousiasme, j'ai pris le chemin du Festival de Jazz en solo! Vous me direz sans doute que c'est vraiment banal! C'est vrai vous avez raison! N'avez-vous jamais remarqué le nombre de personnes seules qui gravite les escaliers de la Place des Arts? Ou encore ceux qui sont bien installés sur les bancs autour du quartier des spectacles? Peut-être, ils attendent un groupe pour s'y joindre ou d'autres ont ce premier rendez-vous qui fera la différence dans leur vie. Mais seul, oui peut-être! On ne sait jamais!

Pour moi, le Festival de jazz est synonyme de fête, moment de partage entouré de joie, on s'y amuse, on danse ensemble, on chante en groupe, on assiste aux spectacles avec les amis! Alors que là, j'y serais seule!

Gonflée à bloc comme pour suivre un nouvel entraînement, j'ai gravité les escaliers sans chercher la personne attendue ou le groupe avec qui j'aurais pu donner un rendez-vous (ça, c'était dans une autre vie!), j'ai tout simplement observée... Observé quoi vous avez envie de me demander. C'est moi que j'ai observé, mes réactions personnelles, mon bien-être de pouvoir vivre cette belle découverte.

J'ai apprécié chaque moment de cette soirée. J'étais en symbiose avec moi-même. J'ai pris, pour la première fois conscience que d'être avec soi alors qu'entouré par la foule particulière du festival fait un effet à la fois singulier et original. J'ai choisi des spectacles qui m'attiraient sans me préoccuper de l'autre, j'ai quitté le spectacle le moment qui me semblait opportun pour arriver à temps devant la scène du prochain spectacle, malgré la file d'attente habituelle devant le kiosque des grillades, j'ai mangé un succulent hot-dog (j'avais tout le temps pour le faire), j'ai rencontré des gens charmants avec qui j'ai pu discuter alors que je pouvais les quitter sans souci pour retrouver ma solitude, ma liberté!

Tout simple! … Un moment simple, mais remplie de ressourcement!
Y'avait longtemps que je l'attendais ce moment et je suis heureuse que cette circonstance m'ait obligé de vivre cet épisode, cette occasion et cette opportunité unique.

Hier soir j'ai observé le Festival à partir du toit !  


P.S Musique entendue hier soir, entourée des immeubles qui forment le quadrilatère du quartier des spectacles. Bonne écoute !

jeudi 11 juin 2015

L'envie de vous écrire, chers messieurs !

Par Louise

C'est connu la femme vient de Jupiter … euhh plutôt de Vénus alors que l'homme vient d'Uranus … oups de Mars !
Pas clair me direz-vous! Mais voilà c'est pas si simple en fait.

Pour nous, les femmes, ces messieurs venant de Mars sont difficiles à suivre ; ''t'es la plus belle, je n'ai jamais aimé une femme comme toi, je n'ai jamais eu un sentiment comme celui-là avec aucune autre ... et puis je te rappelle ... pfff silence infernal !
Alors que pour ces messieurs, les femmes sont tout aussi compliquées ; ''je t'aime parce que tu es là, tout près, j'adore ces moments vécus avec toi, je me sens bien quand tu prends soin de moi ... et puis Ehhh ! Tu comprends pas ! J'ai besoin de personne dans ma vie ! Tu t'engages un peu trop à mon goût là !!! ...
Oh !! il se passe quelque chose de bizarre là !!! Lui qui comprend plus et elle qui espère quelque chose d'innommable !

Que faire ??
J'ai pas encore trouvé la réponse ! Désolée ! Est-il possible de se parler franchement, d'être authentique ?... Mmmhhh pas facile me direz-vous encore une fois ! Ces maudites blessures qui nous collent à la peau comme un papier collant impossible à enlever une fois bien plaqué ... un tatou quoi ! Ces stigmates laissés par chacune de nos relations ! Comment faire pour les laisser dans la penderie à l'abri de tout regard, à tout jamais ? Bah c'est facile !!! Il faut juste oublier, pardonner, lâcher prise, laisser une place à cet inconnu qui nous guette au tournant ! Faut pas avoir peur de cet inconnu, il apporte avec lui une nouveauté épatante, remarquable, admirable, splendide ... et puis ... pfff silence infernal ! Je me suis encore fait avoir ! Le prochain... je vous le dis, il n'est pas prêt de franchir mes murailles infranchissables ! C'est tellement solide maintenant que ma douleur, ma peine, ma colère sont reléguées au plus profond de moi-même ... tant pis pour la sincérité ! Il aura besoin d'être un HYBRIDE pour porter mon cœur au-delà de ma satisfaction ! ... Je le jure !

Voilà, le mot a été lancé !!! ... HYBRIDE ! J'ai besoin d'un hybride ; fort quand il le doit (c'est moi qui décide quand !), tendre quand le moment est propice (pas seulement le samedi soir durant le souper à la chandelle!), guerrier quand la guerre est ''pognée'' (fait me croire que tu me quittes et reviens vite vite au galop me disant que tu ne peux vivre sans moi!), romantique la plupart du temps (surtout quand je t'oblige à écouter ma musique de ''fifille'' !) et puis finalement (lis bien là!), être Charmant, ayant de l'Humour, être Authentique, sois Curieux, toujours Attentionné et ... sois mon Lover !

Un CHACAL, tout simplement ! Ils partagent plusieurs caractéristiques communes à la majorité des espèces comme la communication orale qui est très importante chez tous les chacals. Toutefois, la gamme des cris est un peu différente selon les espèces. Les chacals à chabraque et dorés ont un registre plus étendu et sont bien plus bavards. Pour se reconnaître, les chacals à chabraque glapissent (parfois hurlent), tandis que les chacals dorés hurlent (parfois glapissent). Ces derniers émettent une sorte de reniflement à l'approche d’un danger (la femelle peut-être !). Les deux espèces poussent de longs hurlements perçants tout en courant, entrecoupés d’aboiements très courts, qui servent à rassembler la meute avant la chasse. Wikipédia, je t'adore !

Et y'a aussi Anubis, reconnaissable par sa tête de chacal, qui est le dieu de la mort et de l'embaumement, mit en scène dans la mythologie égyptienne : il momifie les corps afin de les rendre imputrescibles et éternels, il purifie les cœurs et les entrailles souillées par les turpitudes terrestres, il évalue les âmes lors de la pesée du coeur, puis accorde de nombreuses offrandes alimentaires aux défunts ayant accédé au rang de dignes ancêtres. Là ça commence-tu à être plus clair !!! Un CHACAL HYBRIDE ! ...


Donc, messieurs, si jamais vous croyez être affublé de certaines des caractéristiques exposées précédemment, vous pouvez m'envoyer un message privé (Bah quoi ! C'est la nouvelle tendance, non !!!) et cela me fera plaisir de faire le suivi attendu ...et espéré, pourquoi pas ! Cependant, je vous préviens, je ne serai pas disponible avant la mi-juillet, c'est le Festival de Jazz !!

* Musique ''fifille'' suggérée pendant la lecture : Harry Connick jr and Carla Bruni - And I Love Her


samedi 6 juin 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 14 : L'histoire d'Alicia

Par Louise

Le bruit de la pluie dévorait le silence. Alicia respire doucement alors que l'orage commence son ravage. Elle rêve à un naufrage. En pleine mer, le bateau vogue supporté par les mouvements de l'océan. Soudain, un bruit de craquement annonce une urgence imminente. La coque du bateau se fendille laissant infiltrer l'eau mortelle. Des cris se font entendre de toute part ! La cale du bateau est déjà remplie d'eau indiquant que le naufrage sera la solution en dernier recours. Trop tard, le bateau se soulève, amené par des vagues puissantes et puis coule vers les profondeurs du monde sous-marin.

       - Ah non ! C'est quoi cette misère de merde ! J'suis tout trempée ! J'aurais dû demander le gîte à la Maison Tangente mais j'avais tellement faim et j'ai utilisé le 7$ demandé pour l'hébergement.

Alicia s'est endormie sur un banc du Parc Maisonneuve après un repas chez Les Affamés. Le sandwich est trop cher pour ses moyens, mais le café est gratuit. Et puis, il faut bien s'offrir de petites douceurs à l'occasion.

Alicia ne s'est jamais résignée à faire une demande d'aide sociale, elle préfère être de passage dans les différentes maisons d'hébergement. En fait, après ses nombreuses tentatives inutiles à reprendre le contrôle de ses finances, elle a dû quitter son logement. Son père n'a pas accepté de lui faire encore une fois, cette faveur maintes fois demandée. Donc, pas d'adresse, pas de BS ! De toute façon, elle aime bien discuter avec les intervenants qui l'accueillent dans les maisons d'hébergement. Et puis, qu'est-ce que ça veut dire au juste, être itinérante ? Les intervenants sont au petit soin avec elle et elle se sent si bien auprès d'eux. Leur chaleur humaine vaut toutes les souffrances et les tracas de sa situation. Au fond, c'est pas si mal !

      - Sauf quand je meurs de faim ! pense tout bas Alicia

Il y a aussi Mathias, intervenant à la Maison Tangente qui lui rappelle ce que pourrait être l'amour. Il est tellement patient, à l'écoute, toujours disponible, il salue Alicia chaque fois qu'elle entre et ... il est divinement beau ! Elle se rappelle justement le jour où elle a appris, en recevoir son certificat de naissance, qu'elle avait été adoptée. En pleure, les larmes qui dégoulinaient sur son visage détruisant son savant maquillage alors qu'elle était réduite à ressembler à une loque humaine, Mathias n'avait pas hésité une seconde à la prendre dans ses bras, lui offrant le réconfort attendu.

     - Tiens ! Je pourrais aller voir Mathias, il a peut-être eu des nouvelles de mon père biologique, Clément Mayrand.

vendredi 5 juin 2015

La persévérance de Quilou ... ou la volonté incomparable de Charles-Olivier !

Par Louise

Mercredi dernier, j'ai eu l'honneur d'être invité par mon neveu à une soirée mémorable et j'ai eu aussi le bonheur d'être témoin d'un événement spectaculaire. 

Je sais ce que vous vous dites ; elle exagère un peu là !!! Mais je vous assure que ce n'est pas le cas ! C'était magique !

De quoi parle-t-elle ??

Bah ! je parle de mon neveu Charlo ! Oui, oui, c'est bien de lui qu'il s'agit ! Il a eu une nomination dans la catégorie Meilleure Amélioration en Mathématiques ! Ce n’est pas rien !

Sur la scène, devant des centaines comme lui qui espèrent recevoir un Méritas, il avait fière allure. Pour moi, c'était le plus beau, le meilleur, le plus des plus des meilleurs élèves. Parce que je connais toute la volonté impliquée dans son amélioration, je suis très très fière de son accomplissement.

J'ai été souvent à ses côtés pour un coup de main, une franchement tape sur l'épaule, des heures de discussion sur la fierté de réaliser un projet et pour lui partager mes connaissances sur les mathématiques, qui sont, il faut que je le précise, très sommaire ! Mais cette année, c'est sans ma contribution qu'il a réussi cet exploit que lui seul pourra reconnaître.

Je crois qu'il sait maintenant ce qu'est la réussite ! Et j'espère qu'il en prendra goût ! 
Merci, mon beau Charlo, de m'avoir permis d'être à tes côtés pour ton bon coup ! 


jeudi 28 mai 2015

Mère un jour ... et plus encore !

Par Louise

À l'instar de ma collègue qui a cherché sa voiture récemment, j'ai été témoin, tôt hier matin, d'un moment de désespoir qu'a vécu un bambin à peine âgé de trois ans. Loin de moi l'idée de minimiser le moment de stress qu'a pu vivre mon amie, je sens le besoin de vous raconter le revers de la perte. Il est environ 7h15, des usagers par dizaine arrivent dans le métro pour se rendre à leur travail. J'entends les pleurs d'un enfant quand tout à coup, je le vois devant moi. Il regarde autour de lui avec ce regard de détresse et en mode d'observation caractérisant la peur de ne plus voir sa mère. Il cherche désespérément sa mère. Je le prends dans mes bras et j'essaie de le rassurer. Je tourne sur moi-même pour lui proposer une maman ou une autre, en vain. Après quelques minutes, qui nous a semblé une éternité, une femme marche doucement, j'ai bien écrit doucement ... vers nous. Je lui demande si c'est sa maman et il me fait un tout petit signe d'assentiment. Je le remets à sa mère, mais je reste perplexe et surtout songeuse ... !

Ma réflexion ne repose pas sur la faute de la mère, mais plutôt sur le rôle des femmes à l'intérieur du cocon familial. Cette femme, cette mère rencontrée au hasard d'une aventure qui procurera sans doute à son enfant sa toute première expérience de la frayeur, démontre manifestement l'ampleur des tâches qui composent le quotidien de toutes les femmes qui ont revendiqué leurs droits d'être femme, mère, carriériste, amante et j'en passe ! Le prix pour cette liberté est-il garant du bonheur d'être heureuse comme femme ? Je me le demande parfois !! On a acquis des droits certes, mais en même temps on ajouté des responsabilités déjà très nombreuses. Je ne veux pas paraître pessimiste ou encore désabusé, je suis heureuse d'être mère, femme et j'en passe, mais les cernes sous les beaux yeux de plusieurs femmes observées là ou ailleurs, me questionne, m'interpelle du plus profond de mon être féminin !
 

samedi 23 mai 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 11 : L'histoire d'Esther McNicoll-Mayrand

Par Louise

Des fleurs ... encore des fleurs ! 

- Anna! Dis-moi, d'où vient cette odeur de fleur?
- Depuis quelques jours, on dirait que le salon est transformé en jardin fleuri.

Anna hésite à répondre franchement. Ces fleurs remises par le fleuriste du quartier depuis quelques jours, l'inquiètent. Elle sait très bien qui est à la source de cette offrande. Cet homme observateur l'intrigue.

Il y a toujours la même inscription sur le carton qui accompagne le bouquet : ''Je vous aime depuis que j'ai entendu votre si belle musique et qui ne cesse d'envahir mes songes! ''

Comment pourrais-je lui expliquer que chaque jour je dépose un bouquet ici et là sans lui mentionner? J'aurais dû prévoir qu'Esther pourrait reconnaître l'odeur des fleurs. Elle est si sensible à tout ce qui l'entoure, surtout que maintenant la cécité l'oblige à être à l'affût de toutes formes de changements dans son environnement. Il suffit d'une seule modification pour altérer ses repérages qui sont tellement nécessaires à lui procurer son autonomie.

Je ne me résigne pas à lui mentionner qu'un inconnu semble lui prêter une attention particulière. Elle a tellement souffert ces dernières années. Sa maladie qui a balayé d'un revers tout ce qui lui procurait un sens dans sa vie, comme un fouet! Il a fallu qu'elle reprenne goût à la vie à partir de nouveau but, nouveau défi. Chaque jour lui demande d'accepter son nouvel état. Son travail incessant me semble suffisant! En plus, il faudrait ajouter une nouvelle aventure amoureuse! Non! Non! …

Qui est-il d'abord? Quelles sont ses intentions réelles? Il ne sait rien à propos d'Esther. Moi, je la connais bien et je sais qu'elle pourrait en souffrir.

En plus, elle déteste les roses rouges depuis que Clément l'a quitté ! …

Et bien ... je pourrais simplement lui dire qu'il s'agit d'un bouquet de lys blancs.

Mais, pourra-t-elle reconnaître l'odeur distinct des fleurs?






lundi 18 mai 2015

Dimanche ... visite au cimetière !

Par Louise

J'ignore pourquoi j'ai eu cette envie subite, mais ce que je savais c'est que c'était impossible de m'en dissuader tellement le besoin me tenaillait. Il m'a suffi d'un seul instant pour avoir ce besoin pressant de faire une visite au cimetière et d'être tout près de ma famille maternelle. En compagnie de ma famille, j'ai donc fait la demande de m'y conduire.

Une fois au cimetière, empressée, j'ai eu droit à un moment solitaire avec eux tous. Ils sont plusieurs, couchés sous la terre, dans un sommeil éternel. On peut apercevoir leurs noms bien gravés sur la pierre tombale. Mais il y avait une personne qui m'attirait davantage... ma douce marraine Pauline! Malgré ma rationalité, ma main posée à l'endroit où, il y a quelques dizaines années, nous l'avions accompagné pour son dernier repos, j'avais l'impression qu'elle était là, tout près, et qu'elle pouvait m'entendre. Même le bruit assourdissant de la rue toute proche ne pouvait m'empêcher d'imaginer son murmure, comme un appel à la confidence. À l'abri de tout, sous les arbres qui nous protègent de toute intempérie, j'ai fait la conversation avec marraine adorée. Elle m'a rassurée comme elle le faisait de son vivant, elle m'a regardée de son regard avisé qu'elle a toujours eu pour moi et j'ai pu lui raconter mes peines, mes petites souffrances et mes bonheurs récents, ceux que je n'arrive pas toujours à dire à d'autres qu'elle...! Une plénitude et une sérénité m'a habité et me voilà prête à retourner à ma vie, maintenant que nous avons discuté!

Pourquoi ce moment unique et imaginaire m'a procuré cet effet si intense? Je ne serais dire. Ce recueillement n'est qu'un retour sur nous-mêmes. En même temps, ce besoin d'être avec l'Autre semble tellement salutaire. En fait, c'est souvent plus bénéfique qu'une thérapie. Est-ce mon éducation religieuse qui faisait subtilement son chemin malgré ma réticence ?

Est-il possible que tous ces endroits mystiques ; églises, temples, cimetières, et d'autres selon nos croyances, amènent, malgré tout, le soulagement nécessaire, même dans nos vies modernes et même si l'on souhaite ardemment de tout changer ? L'aveuglement, la noirceur provoqués par certains dogmes nous a obligés de faire abstraction, de passer à autre chose. Mais peut-on utiliser le meilleur? Est-il encore possible? 


vendredi 15 mai 2015

La musique … à toutes les sauces !

Par Louise


Depuis mon enfance, la musique fait partie de ma vie. Et donc, j'aime autant la musique que la littérature. Euhh … après quelques secondes de réflexion, je dirais que la musique se situe au deuxième plan de mes préférences ! C'est dire comme c'est très très important. Et c'est la faute de mon papa et peut-être aussi de maman.

Dans les années 60 au Québec, on s'engage avec la plus belle du travail après deux ans de fréquentation (pas plus sinon le curé sonne à la porte !) et on fait une somptueuse soirée pour les fiançailles. À partir de ce moment, il n'est plus nécessaire de payer la pension. On peut dès lors, mettre des sous de côté pour le trousseau des futurs mariés. Pour mes parents, il s'agissait d'acheter des meubles tout neufs. Évidemment, il fallait aussi acheter un ''système de son''. Vous savez, ce meuble intégré avec télévision (en couleur stp!), le ''tourne-disque'' (vinyle 33 et 45) et les haut-parleurs.

Dès le retour de leur voyage de noces à New York, le système de son remplissait le salon de cette merveilleuse musique, comme un bruit de fond et un peu plus lorsque maman était chez la coiffeuse, car papa écoutait Pavarotti. Est-ce que je vous ai dit que papa chante mieux que Pavarotti ? Sinon c'est fait, je vous le dis, il chante mieux que Pavarotti parce c'est mon papa … !

À d'autres moments, papa m'assoyait sur ses genoux et il me faisait écouter cette musique qui, à tout jamais, me fera vivre cette passion exaltante. Les Pierre Lalonde, Michel Louvain (je vous rappelle que mon prénom est Louise !), Nat King Cole, Andy Williams, Louis Armstrong et bien d'autres entreront dans ma vie subtilement, mais laissant une empreinte inoubliable.

J'ai donc acheté de la musique comme certains achètent du bon vin ! Amoureuse de Pierre Lalonde, de Sting, de George Michael et j'en passe. Y'a eu aussi la musique qui me rappelle des moments importants de ma vie. La musique qui jouait lorsque j'ai vu mon premier amour pour la première fois. Rappelez-vous Dancing Queen ??!! Au moment où le père de mes enfants m'a dit ''je t'aime'', Michel Fugain fredonnait Tout va changer à la radio. Sans oublier la musique d'Etta James chantant At last qui me rappelle le magnifique mariage de ma fille. C'était tellement rempli d'émotion lorsque Etta fredonnait My love has come along et que ma grande fille d'amour, vêtue de sa robe de princesse, dans les bras de son italien, dansait sous un lit de ciel fait de ruban blanc. Et puis, y'a eu le Festival de jazz de Montréal, c'est devenu un rendez-vous incontournable. J'y découvre de nouvelles musiques et je fais une ''razzia'' dans les boutiques de musique.

Et puis y'a eu le moment de réconciliation avec la musique. Eh oui vous avez bien lu, pendant quelques semaines et après mon accident vasculaire cérébral, écouter de la musique devenait impossible, car trop irritant. Puisque la musique occupe une si grande place dans ma vie, jour après jour, j'ai écouté la musique malgré ce sentiment désagréable.

Samedi dernier, j'ai assisté pour la première fois depuis ce fatal événement et en compagnie de ma grande amie, Josée (celle que vous connaissez !), à un spectacle de ma très chère Terez. À l'Astral, assise sur un tabouret, je me sentais à nouveau imprégné par cette musique qui m'avait tellement manqué. Des frissons parcourir mon corps et les vibrations des sons détestés momentanément reprirent leur place qu'il me tardait de retrouver. Je les ai sentis me pénétrer doucement et puis avec ardeur. Ce que j'étais heureuse de pouvoir à nouveau assister à un spectacle sans avoir l'impression que c'était insupportable !

Maintenant, je sais que je suis fin prête pour le festival ! 


mercredi 13 mai 2015

L'observateur du troisième - Chapitre 9: L'histoire d'Esther McNicoll-Mayrand

Par Louise

Rencontre avec l'inconnu du jardin

Elle sent un léger frisson parcourir sa nuque. Depuis sa cécité, ses autres sens sont toujours à l'affut. Seule bien assise sur le tabouret du piano, elle joue une mélodie qui lui rappelle sa jeunesse. Cette jeunesse qui, jour après jour, lui semble de plus en plus lointaine. Heureusement, les gammes sont encore vivantes et ce moment exaltant lui permet de se réconcilier avec cette période de sagesse qui parfois, fauche l'espoir.

Esther a toujours eu du talent pour la musique. Toute petite, son père l'invitait à le rejoindre sur le tabouret pour lui enseigner la musique. Son instrument préféré était le piano parce que c'était celui de Beethoven. Et Bach aussi, surtout depuis le jour où Esther pu jouer ses partitions. Elle était merveilleuse Esther lorsque ses doigts frôlaient les petits bâtons noirs et blancs qui créaient le son unique. Dans ces moments-là, on pouvait sentir la douceur qui émanait de sa personnalité.

D'où provient ce frisson ...

Inquiète, elle guette cette impression qui ne l'a quitte plus. C'est sans doute l'effet de la musique. Clément avait l'habitude de s'installer tout près d'elle lorsqu'elle jouait. Il lui disait qu'il ne pouvait m'empêcher de la regarder. Pour lui, ce moment était inestimable tellement le besoin de la prendre dans ses bras devenait pressant. Elle aussi avait l'impression qu'une fusion était obsédante et nécessaire. L'accomplissement de leur amour provenant de la passion pour la musique, Clément et Esther ne pouvait faire autrement que de souhaiter que cet instant dure éternellement. Mais la vie a proposé un autre scénario. L'éternel a été relégué dans les souvenirs. Il y a plusieurs années déjà que Clément n'est plus près d'Esther. Ce soir-là, ce frisson pourrait peut-être faire partie de ces souvenirs, de ce sentiment qu'elle chérit lorsque la sonate de Bach pénètre tous les pores de sa peau.

Sa vieille nanny, Anna approche doucement, d'un pas silencieux. Esther sait reconnaître le pas singulier d'Anna et elle se questionne sur la raison de sa présence subite. Sachant que c'est un moment privilégié pour Esther, Anna préfère la laisser seule. Peut-être, c'est ce frisson, trop perceptible, qui l'amène vers Esther. Ce qu'ignore Esther sait qu'Anna a entendu un bruit suspect provenant du jardin.

Anna se trouve maintenant derrière d'Esther. Elle lève ses yeux au-dessus du pupitre du piano recouvert du cahier de notes où se trouve un miroir. Ce miroir que Clément a offert à Esther, le jour de leurs fiançailles. Elle n'a jamais eu le courage de l'offrir aux enfants. Il est trop magnifique. Sa parure en forme de dentelle embellit tout regard qui s'observe. Un miroir c'est comme le reflet de l'âme. Même après ce jour où Clément l'a quitté, elle put contempler ce visage tant aimé. Que ferait-elle sans l'âme de Clément? Surtout que maintenant, elle doit utiliser son imagination, le renfort nécessaire en raison de son aveuglement.

Le miroir indique qu'il y a quelqu'un qui se cache dans le jardin, derrière la rangée des arbustes et qui l'observe. La lune facilite son observation et Anna reconnaît un homme qui lui semble familier. C'est bien lui, cet homme aperçu hier à la pharmacie. Il est facile à repérer, car il porte encore le même chapeau de feutre, bien calé sur sa tête et qui lui procure un certain anonymat. Difficile d'oublier aussi, tant que son impatience au comptoir des prescriptions était palpable. Très à l'aise ce monsieur et même un peu effronté, se rappelle Anna. Et de murmurer, la preuve, il se trouve dans le jardin à cet instant même.


Tout en continuant à écouter cette mélodie si appréciée par Esther, elle se demande comment elle peut agir dans cette situation. Doit-elle informer la police, le rejoindre dans le jardin pour lui demander une explication, que faire ? Elle décide de l'ignorer. Il n'a pas l'air trop dangereux pour l'instant ! On verra bien... !