mardi 10 novembre 2015

Montréal, comme un ancien amant

Par Josée

À chaque matin de la semaine, je quitte mon lit chaud et douillet des Montérégiennes pour me diriger vers toi. Tu sais te faire attendre, je t’aperçois au loin et je t'espère. Et soudain, du haut du pont Jacques-Cartier, tu m'apparais dans toute ta splendeur. Le soleil levant de l'automne te rend irrésistible. Dieu que tu es beau!

Ce matin encore j'étais bouche bée. Lorsque j'ai croisé la sortie pour l'île Sainte-Hélène mon cœur battait la chamade et j'ai eu envie de reprendre notre histoire. J'adore ton mélange de verdure et de béton, tes allures de mauvais garçon. J'aime ta prestance, ta longue chevelure bleue, ton monticule orné de sa croix, tes édifices telles des médailles accrochées à ton portail. Voilà! Je suis à nouveau amoureuse.

Et nous nous retrouvons, je suis remplie de tes promesses. Et puis soudain, je me rappelle. Tu n'as pas changé. À peine descendue du pont, je m'enfarge dans tes cônes orange, dans tes lumières désynchronisées, dans tes pauvres que tu maltraites.

Comment peux-tu te laisser aller de cette manière? Bouge toi! Réveille! N'attends pas que toutes les jolies filles te quittent où tu te retrouveras vieux garçon, parce que les vieux bums c'est moins séduisant.

  

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