mercredi 9 septembre 2015

La terrasse rouge et les cônes oranges

Par Josée

St-Denis avance à pas de tortue autant vers le nord que vers le sud, elle suit inlassablement sa terrasse rouge habitée par des tables de pic-nic et des hamacs vides. Aussi vides que les stationnements et que les boutiques dans lesquelles les marchands désespèrent de revoir un jour la clientèle. Hier soir après le travail, je décide de jouer à contresens et de profiter des plais ouvertes du commerce sur le Plateau qui s'expriment à coup de  60%  de rabais. Je m'achète une nouvelle chambre à coucher: couette, housse de couette, cache-oreillers, coussins, jupette, rideaux.  Même avec le 60% de rabais ma facture fait exploser le 500$

J'en oublie presque mon syndrome prémenstruel exposant 10. Ces jours-ci je me sens explosive. Avis aux hommes de mon âge: cela n'existe pas une femme préménopausée simple. Je suis assise depuis 15 minutes au restaurant-bar Auprès de ma blonde espérant une bière rafraîchissante, mon menu est refermé mais je semble invisible à la serveuse qui placote à l'intérieur avec une autre employée. Il n'y a aucun client à l'intérieur et nous sommes moins que dix à l'extérieur. J'en ai assez je me lève et je pars.

Il est passé 18h et je reprends St-Denis vers le nord toujours aussi congestionnée avec sa grande terrasse rouge toujours aussi désertée.  Montréal tu ne fais rien pour me retenir.  Même le pont Jacques Cartier me semble séduisant après avoir flirté toute la journée avec tes cônes oranges!

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