mardi 8 septembre 2015

Le saut en parachute

Par Josée

C'est fait, j'ai sauté, le parachute s'est ouvert: tout va bien! Reste plus qu'à passer chez le notaire au début octobre pour rendre la chose officielle.  La dernière fois que j'ai acheté une propriété nous étions deux, maintenant c'est seulement moi. C'est à la fois lourd sur les épaules et euphorisant.  La chose qui est certaine lorsque l'on saute en parachute c'est que tôt ou tard on touchera le sol et si l'on ne fait pas trop attention on risque d’atterrir dans le champs des vaches. 

Le travail pour les deux prochains mois sera colossal. J'ai déjà choisi le papier peint du salon, la couleur de la peinture, du nouveau revêtement de plancher pour la salle à manger, j'ai mon idée pour le comptoir... je me sens comme une petite abeille.

Et les boites! C'est vraiment lors d'un déménagement que l'on réalise les effets de cette société de surconsommation. C'est affolant tout ce que l'on cumule dans une vie.  Mettre sa vie en boites n'est pas qu'un effort physique, cela oblige à prendre conscience de qui l'on est par ce que l'on a.  Il y a des boites qui se remplissent plus vite que d'autres.  Certaines vous obligent à un retour en arrière qui noue des nœuds dans l'estomac ou qui vous accroche un sourire aux lèvres. Certains objets me mettent devant les contradictions de ma vie.  Il y a moins d'un an j'ai acheté des objets alors très importants qui n'ont plus leur place dans mon nouveau chez-moi.

À mon retour de Prague je vivais paisiblement dans mon appartement de Montréal et en quelques clics sur les sites de ventes immobilières j'ai provoqué un ouragan.Il y a rien de plus difficile que de vaincre l'inertie de sa vie. 





Aucun commentaire: