vendredi 7 avril 2017

Carte postale de Cracovie

Par Josée Boudreau

Attablée pour le petit déjeuner dans un café près de l'hôtel, un des murs est décoré d'instruments à vent qui semblent avoir passé le temps et accueilli en leur ventre bien des souffles. De gros luminaires sont recouverts de fleurs en tissus rouges, rose et mauve. Plusieurs tables en bois pâle avec de jolis nappes fleuries sont entourées de grands fauteuils confortables en velours​ prune.

J'ai commandé un petit déjeuner à l'Américaine. En Pologne les petits déjeuners sont copieux pas comme ceux de l'Europe de l'ouest habituellement composés de moreaux de baguette, de croissants, de confiture et de café au lait. Ici il y a souvent des oeufs, des saucisses, des fromages et des tomates, beaucoup plus salé que sucré.

La viande est au coeur de la nourriture polonaise. La restauration rapide existe mais se constitue plus de kebab et de pizza que de frites et de hamburgers. Il y a très peu de chaînes américaines. On fait également de grands sandwichs avec tomates et fromage, un mélange de pizza et de sous-marin. Tout ceci est très apprécié par la clientèle estudiantine qui continue à sillonner les routes de l'Europe.

Pour les gens de ma génération qui ont le loisir d'être un peu plus gourmets, le souper de 3 services accompagnés de bières se détaille facilement sous les 20 dollars canadien, un aubaine.

La pluie est ma compagne à Cracovie. Je me demande si je ne vais pas succomber à la tentation d'acheter un parapluie. Mais j'hésite depuis que j'ai appris et vu les jeunes ukrainiennes utiliser le parapluie comme signal pour vendre leur charme.

Hier soir, j'ai assisté à un concert à l'église St-Peter et St-Paul. Il m'a semblé tout naturel d'entendre de la musique classique à Cracovie puisque dans mon imaginaire les polonais sont des virtuoses du violon. J'ai repéré quelques boîtes de jazz autour du Rynek, j'ai espoir d'y entraîné mon chéri ce week end.