dimanche 12 juillet 2015

Dimanche soir à Prague

Par Josée

Dimanche soir pas à Châteauguay mais à Prague, cela commence à sonner la fin. Pour tous ceux qui se demandaient ce que je ferais un mois à Prague, sachez qu’un mois cela passe comme un éclair lorsque l’on est en vacances. Tous les jours une charmante nanny fait votre lit, échange vos serviettes, prépare le déjeuner, une petite sieste en après-midi, fatiguée d’une longue marche le nez dans les airs. Vous dînez et soupez au restaurant, comment pourriez-vous vous plaindre. La farniente, le bonheur pur.

Bien sûr les choses auraient été beaucoup plus simples si je n’avais pas eu à me battre avec la bureaucratie pendant deux semaines pour obtenir un nouveau passeport.  J’aurais pu, munie de mon identité canadienne, explorer les pays limitrophes, mais il ne faut pas vivre dans le regret.

Après un mois, je commence à m’ennuyer de ma fille qui contrairement à moi n’est pas très forte sur le plume. Et dans mon quartier italien de Prague comment ne pourrais-je pas m’ennuyer de mon bel italien.  J’espère que les flèches de cupidon agiront encore sur nous pendant longtemps.

Ce que l’on retient d’un voyage d’un mois? C’est que la vie suit son cours peu importe le pays où vous vivez, ne partez pas à l'étranger pour fuir votre quotidien, il vous rattrapera de toute façon. Prague n’est pas si différent de Montréal ou de New York ou de Londres ou de Paris ou de toutes autres grandes villes occidentales. Chaque fois j’en suis étonnée. Pourtant qu’est-ce qu’il y a de si étonnant? Je pense tout de même qu’il est bon de sortir de son quotidien pour le constater.

En 2015, la planète terre est devenue si petite, les informations, la mode, les cultures se mélangent à une vitesse folle.  Il est vrai que nous ne parlons pas tous la même langue mais si vous maîtrisez un tant soit peu l’anglais vous pourrez assurément être compris partout en Europe. Tout ceci fait presque peur si comme moi, pour vous les voyages sont synonymes de découvertes. Au-delà des immeubles d'une incroyable beauté et des traces de l'Histoire qui nous frappent dans les premiers jours, la vie c'est la vie!

Ce soir, je suis à nouveau attablée dans mon petit restaurant italien, ici c’est relaxe, je suis installée sur leur petite terrasse dans la cour intérieur qu’ils partagent avec les propriétaires de mon hôtel. La pizza est bonne et beaucoup trop grosse. Si vous ne vous manifestez pas trop vous pourrez passer la soirée ici sans être dérangé. J’ai remarqué la même chose à Vienne.  Après un mois je fais partie de la place, presque plus une étrangère, je connais par cœur leurs disques des Beatles.

Au fond je ne déteste pas cette approche de la vie, mon plus grand regret est de ne pas m’être totalement libérée des horaires de la ville même après un mois. Je veux plus de Farniente avant de reprendre le feu roulant du quotidien pour une autre année. Est-ce un signe? Après deux faux départs l’Italie semble encore une fois me faire des clins d’œil.



Aucun commentaire: