mercredi 21 octobre 2015

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau

Par Josée

J'y ai pensé jusqu'à mon entrée dans le bureau de scrutin. C'était la première fois que j'étais aussi indécise. J'étais assez séduite par sa façon keynésienne d'entrevoir l'économie. À mon avis, le gouvernement doit faire contrepoids lorsque l'économie stagne, l'offre et la demande ne suffisent pas toujours à équilibrer. Je déteste cette aura négative qui flotte autour de l'économie canadienne. C'est pas vrai qu'un bon père de famille doit toujours serrer les cordons de la bourse, parfois quand dans la famille tout le monde est triste, il faut piger dans la réserve et aller fêter. Lorsque l'on est plus joyeux cela donne le goût de se retrousser les manches et de travailler plus fort.

Justin Trudeau est arrivé avec son halo de positivisme, il n'a pas fait une campagne de dénigrement ou de division comme d'autres. On lui a reproché sa jeunesse et son manque d'expérience, c'est peut-être grâce à cela que sa campagne était différente. C'est vrai, qu'il est le fils de l'autre et cela ne fait pas l'unanimité au Québec. Il est né un jour de Noël au 24 promenade Sussex, difficile de tremper plus dans la politique quand l'Histoire se passe dans ton salon. Il y a aussi pire pour s'ouvrir sur le monde que d'accompagner son père dans des voyages diplomatiques et d'y rencontrer les grands de ce monde.

Il est là depuis un jour et il me semble que les choses ont déjà changé. Trudeau débute son mandat au métro Jarry à serrer des mains et à remercier les gens: belle image médiatique, presque candide. Mais c'est mieux sa main tendue que la main fermée de Stephen Harper. L'époque de la terreur journalistique est terminée, Trudeau s'est adressé aux médias au Théâtre national de la presse à Ottawa, une tradition perdue depuis une décennie. Souhaitons qu'il continue à honorer sa promesse d'être à l'écoute des citoyens du Canada. "C'est le Kennedy canadien" disent déjà les médias étrangers, fils de Pierre et de Margaret.  Et alors! Si cela permet de regagner l'estime perdue depuis 10 ans et de me rendre plus sympathique  quand je présente mon passeport.

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau par hasard. J'étais indécise jusqu'à la dernière minute, puis lorsque je suis entrée dans le bureau de scrutin, j'ai croisé la candidate du NPD qui venait elle aussi voter. C'était la première fois que je la rencontrais et je me suis rappelée que cet été, lorsque j'ai eu des problèmes à Prague avec mon passeport, son équipe m'a permis d'accélérer le processus. 

Je n'ai pas voté pour Justin Trudeau mais j'aurais pu...


2 commentaires:

Anonyme a dit...

À quand une proportionnelle proportionnelle? Daniel L.

Unknown a dit...

Peut-être que oui, peut-être que non. Les Partis sont habituellement beaucoup plus favorable avant qu'après les élections. Et puis cela impliquerait presque toujours des gouvernement minoritaire...