mercredi 14 octobre 2015

Chronique futile

Par Josée

Vous rappelez-vous lorsque pour boire un café on faisait bouillir de l'eau auquel on ajoutait une cuillère de café instantané, une grande lampée de lait et une grosse cuillère de sucre? Le dit café se buvait en ce temps dans une tasse de la collection Texaco assis dans la cuisine en déjeunant. J'avais cette réflexion ce matin en constatant le dernier ajout de Starbucks: le bouche-trou. J'imagine que par souci publicitaire le truc en plastique a un nom moins imagé. À une époque où nous sommes si préoccupés par les questions environnementales ne trouvez-vous pas que la marchandisation du café a quelque chose de contradictoire?

Après avoir abdiqué le verre en styromousse, nous somme passés au verre en carton. Celui-ci étant de plus en plus mince, les consommateurs se sont plaints de se brûler les doigts.  Alors un type ultra-brillant est devenu riche en inventant le cercle anti-brulure! Et puisque le café était tellement bon, que le consommateur l'a voulu de plus en plus gros: tall (35 cl), grande (50 cl), venti (60 cl), trenta (70cl). Naturellement comme le client aimait le café chaud, le petit trou percé dans le couvercle représentant une perte de chaleur évidente est devenu un problème. Alors un autre type, tout aussi brillant, a réfléchi à la question et a créé un petit bâton qui recouvre le trou empêchant la fuite de chaleur. Et puisque l'on parle de marchandisation, nous ne pouvons passer sous silence la cinquantaine de combinaisons café-lait-sirop. Il est devenu tellement complexe de commander un café que l'on a dû ajouter une série de cases à cocher sur le verre: décaféiné ou non; lait 2%, lait écrémé, soya ou crème; sirop à saveur de citrouille... 

L'autre jour, j'étais dans mon nouveau salon de banlieue, celui-ci est presque quatre fois plus grand que celui que j'avais à Montréal, j'ai commencé à trouver ma télévision de 42 pouces beaucoup trop petite. Et si je la remplaçais par un téléviseur 60 pouces et que j'ajoutais un cinéma maison...

Et puis en y réfléchissant, vive la simplicité!





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