samedi 3 janvier 2015

Nostalgie, quand tu nous tiens!

Par Josée

J'habite à quelques minutes du centre-ville de Montréal. Sur ma rue, il y a des dizaines de voitures qui dorment et des centaines d'habitants qui semblent être entrés en hibernation. Ma douce ado a traversé la nouvelle année sous le soleil chaud du sud et ma maison résonne d'un silence sans écho. 

Il fut un temps où mon petit village près de Sept-Iles sur la Côte-Nord était plus animé en ce temps de l'année, que bien des rues d'Hochelaga. Je me rappelle d'un temps où dans la grande maison de mes grands-parents au Canton-Arnaud, les gens arrivaient sans s'être annoncés par cellulaire, où une journée qui s'annonçait calme se terminait avec un immense rassemblement pour le souper.  C'était l'époque où les femmes n'étaient jamais prises au dépourvu parce que le congélateur débordait de pâtés à la viande et de tartes de toutes les saveurs. C'était l'époque où les poches de patates s'achetaient aux 50 livres.

J'ai le souvenir d'une année où la guitare et le violon s'étaient chantés la pomme une partie de la nuit, où plus d'une dizaine d'entre nous partagions le chaleureux tapis "Shaggy" au pied du grand foyer du salon et que quelques-uns de mes cousins et cousines s'étaient endormis pour la nuit. C'était une époque lointaine où les soirées se résumaient à autre chose qu'un selfie sur Facebook.


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