Je suis née à la fin des années soixante, Un pur et joyeux produit de l'après Expo, de la naissance du Parti Québécois et du plus gros show de la St-Jean sur le Mont-Royal.
Ma génération se nomme "X": la génération perdue.
Nos parents ont été des bâtisseurs de la modernité, du Québec qui s'est pris en main. Ils n'ont pas accepté les retraites de misère de nos grands-parents et se sont regroupés en syndicat pour se négocier la Liberté 55. Cette retraite à 55 ans ne leur aura pas survécu parce que la part du gâteau était si grande qu'il nous est resté que des miettes.
Dans toute ma vie de travailleuse, j'ai retiré 3 jours d'assurance chômage mais à quel prix! J'ai jamais eu de réponse aux centaines de cv envoyés chez Hydro-Québec, à la fonction publique du Québec, ni du Canada ni même à la ville de Montréal. Pourtant, je suis très scolarisée et ma foi, plutôt brillante. On appelle cela un mauvais "Timing". J'ai eu droit à un régime de retraite autogéré payé en partie par mon employeur, pour la première fois à l'âge de 39 ans. Celui-ci souffrira des multiples crises financières occasionnées par les trop lourdes dépenses gouvernementales. Je n'envisage pas la retraite avant 67 ans, puisque récemment le gouvernement Harper m'a volé 2 années supplémentaires.
À la naissance de ma fille unique, j'ai eu droit à 6 mois d'assurance chômage représentant 55% de mon maigre salaire de l'époque et le père de ma fille a pris deux semaines de ses vacances annuelles pour m'aider et pour apprécier les premiers jours de son enfant. Je n'ai pas eu droit à la garderie à 7 dollars, à mon souvenir c'était plutôt 30 dollars par jour soit plus de 30% de mon salaire net de l'époque.
Je suis peut-être un peu envieuse.
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