jeudi 9 avril 2015

Solidarité sociale?

Par Josée

Au printemps 2012, plus de 200 000 personnes sont descendues dans la rue pour s'insurger contre la hausse des frais de scolarité. Une majorité d'étudiants des cégep et des universités de la région montréalaise ont voté pour des mandats de grève illimitée. Nous avons fait la connaissances de trois jeunes leaders brillants et inspirants. Pendant des semaines à l'heure du souper, j'ai entendu les casseroles dans mon quartier, et à l'automne 2012 le gouvernement Charest a été mis à la porte.

Au printemps 2015, les choses sont différentes. Les objectifs de la grève sont mal compris. Il n'y a pas de leaders charismatiques, les stratégies de communication sont mauvaises, dans certains cas on ne souhaite même pas la présence des médias.  La cohésion sociale n'est pas là et les groupes d'étudiants contre la grèves sont de plus en plus nombreux. Dans les derniers jours, les actions de manifestations pour empêcher les tenus de cours dans les facultés qui ont voté contre la grève se multiplient. Et en plus, le gouvernement Couillard est majoritaire depuis seulement un an.

Qu'est-ce que la solidarité sociale? C'est entre autres d'écouter ce que la population veut. La grande majorité des Québécois sont pour la justice sociale et pour l'égalité des chances mais en ce moment ils sont contre la méthode employée. Les grandes centrales syndicales ne prévoient pas de grandes grèves avant l'automne. Si les étudiants continuent dans cette voie ils risquent de donner des munitions au gouvernement Couillard.

La réunion de de mon association étudiante, l'AFÉA a duré plus de 9 heures et à la fin, les plus tenaces ont voté pour la reconduction de la grève jusqu'au 3 mai... après la fin prévue du calendrier scolaire.


Est-ce vraiment cela la démocratie?



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