mardi 24 mars 2015

Heureux d'un printemps

Par Josée

Ce matin, comme d'habitude, je me suis stationnée sur une des rues mal déneigées du Plateau, la rue Laval pour être précise, et j'ai roulé en marche arrière sur un monticule de glace.  Le thermomètre de mon auto indiquait -5 degré Celsius, mais mes lunettes avaient revêtu leur teinte la plus foncée et la mélodie qui m'est venue en tête était: "Heureux d'un printemps, je me chauffe la couenne..."

J'ai descendu Laval jusqu'à Marie-Anne et j'ai tourné vers l'ouest, au coin de Coloniale en face de la maison de Christiane Charette. J'ai remarqué une murale d'éléphants qui volaient vers les nuages. Curieux, j'avais passé devant tout l'hiver, pressée par le froid. J'avais vu les éléphants mais je ne m'étais jamais aperçue qu'ils volaient.

Un peu plus loin à droite, une maison qui semble inhabitée a été totalement coloriée, des dessins punks, des messages d'amour: "À toi pour toujours Cloé...". À gauche de l'autre côté du parc des Portugais, je fais mes salutations au grand Leonard Cohen, avant d'admirer à droite, au coin de Saint-Laurent, le taureau qui joue du chiffon rouge, pour paraphraser Bernard Landry.

Je traverse la rue et me retrouve à l'Ouest, du côté du Montréal anglophone. J'entends "Dear John" en passant devant le sympathique restaurant le Bagel et constate que les Mexicains n'ont toujours pas embauché de serveuse. Mes papilles se rappellent la délicieuse soupe aux nouilles Ramen du japonais. Un dernier coup d’œil du côté du Divan orange pour apprendre que demain le "Prince Mychkine" et "Murmure" feront vibrer la vitrine sur Saint-Laurent.


Dieu que l'hiver a été long cette année!  


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