jeudi 19 mars 2015

Printemps érable: Prise 2

Par Josée

Au printemps 2012, j'étais de ceux qui appuyaient le mouvement étudiants, nous luttions contre la fulgurante hausse des frais de scolarité. Pour moi, l'éducation était un investissement et non une dépense. J'aurais été d'accord pour un gel voir même une baisse des frais de scolarité. Il m'apparaissait légitime d'aller jusqu'à perdre une session pour le droit commun. 

Certains d'entre nous ont beaucoup perdu et j'ai en tête mon amie Louise qui à la fin de la quarantaine avait effectué un retour aux études à temps plein et qui a dû repousser l'obtention de son diplôme de six mois.  180 jours de plus à vivre la bohème sans salaire décent, pour le bien commun.

Et nous l'avons gagné cette lutte en donnant des coups de pieds au cul de Jean Charest.  Celui-là même qui avait sacrifié pour faire la sale besogne, deux Ministres seniors, deux femmes qui je dois l'avouer, même si j'étais dans le camp adversaire, étaient brillantes.

Mais aujourd'hui, il me semble que nous pourrions passer le flambeau. Il est vrai que la cause sociale est encore juste et en tant que citoyenne je me sens interpellée, mais les étudiants ne peuvent pas prendre toutes les luttes sur leurs épaules.  Nous pouvons soutenir les travailleurs du secteurs publics dans leur lutte mais c'est LEUR lutte pas celle du mouvement étudiants. 

MaNUfestation 28 juin 2012


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